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Contrôles anti-alcoolémie de fin d’année : Opération « capitaine de soirée » pour une meilleure prise de conscience


La grande majorité des jeunes en deux roues a respecté les consignes de sécurité.
La grande majorité des jeunes en deux roues a respecté les consignes de sécurité.
En ce dernier après-midi de l’année 2013, la brigade motorisée de la gendarmerie nationale en Polynésie a lancé l’opération « capitaine de soirée » qui regroupe également les policiers de la DSP, les policiers municipaux ainsi que la Prévention Routière. Cela s’est traduit par la distribution d’éthylotest à un grand nombre d’automobilistes, même si les deux roues ont été les plus concernés.

Il était 17heures lorsque les hommes de la brigade motorisée de la gendarmerie nationale, renforcés par deux policiers municipaux de la brigade de Fa’a’a, ont pris position aux abords du rond point situé en face de l’ancien Hilton. Là, le dispositif installé des deux côtés, a procédé à plusieurs dizaines de contrôles anti-alcoolémie dans le cadre de l’opération « capitaine de soirée ». Le principe consistait à remettre un éthylotest à chaque conducteur après qu’il ait été contrôlé une première fois en présence des forces de l’ordre.

L’objectif : « permettre aux automobilistes de s’auto-contrôler à l’issue du repas de fêtes de fin d’année. Et bien évidemment si c’est positif, il ne faudra pas qu’ils prennent leurs voitures. » comme l’a précisé le capitaine Sylvain Chaynes, officier de la sécurité routière pour la gendarmerie nationale, avant de reprendre ce qui est devenu un véritable slogan : « celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas ! ».

On peut dire qu’environ un véhicule sur deux a été contrôlé par les forces de l’ordre, par prévention mais surtout par mesure de sécurité. Il faut savoir que cette opération a mobilisé de nombreux effectifs entre Punaauia et Arue. Les éthylotests ont été fournis par la société d’assurance AXA qui participe activement à cette lutte contre l’abus d’alcool. A noter que la majorité des personnes contrôlées était à jeun, y compris les jeunes conducteurs de deux roues. "C'est encourageant." a concédé un des gendarmes.

Un "combat" de tous les instants.

Pour Nino Bonis, directeur de la Prévention Routière, la lutte est devenue un combat au quotidien.
Pour Nino Bonis, directeur de la Prévention Routière, la lutte est devenue un combat au quotidien.
Une lutte qui relève aujourd’hui « du combat ! » selon Nino Bonis, le directeur de la Prévention Routière : « Moi, ce que je souhaite c’est que l’année finisse bien. (…) il y a eu trop de tués dans notre pays cette année. C’est une lutte sans fin. Ce combat est un combat de chaque jour. La prévention, la répression, l’information, le soutien des médias et de tous les gens qui veulent que ça se passe mieux sur le routes. (…) On a eu une mauvaise période. On a eu des jeunes du fenua qui sont morts et c’est dramatique. Vous imaginez la peine de familles. »

D’autant plus que les drames survenus récemment sur les routes polynésiennes ont ravivé des souvenirs douloureux pour ce grand défenseur de la vie : « Cela n’est pas sans rappeler un drame qui m’a terriblement marqué et qui est survenu il y a environ treize à quatorze ans. Des jeunes avaient brûlé et il ne faut plus que cela recommence.(…) L’accidentologie concerne surtout les jeunes. Pourquoi ? eh bien parcequ’il faut des années pour savoir conduire, donc dès lors où l’on a le permis de conduire, ça ne veut pas dire qu’on sait conduire. Un accident sur deux, c’est principalement en deux roues. Après, quand on regarde les chiffres, cela représente quand même 50% des tués ! » a encore rappelé Nino Bonis.

Une opération conjointe : gendarmerie, police nationale et communale

De gauche à droite, François Perrault commissaire divisionnaire de la Direction de la Sécurité Publique, Lionel Beffre haut-commissaire de la république et le colonel Pierre Caudrelier, commandant de la gendarmerie nationale en Polynésie française.
De gauche à droite, François Perrault commissaire divisionnaire de la Direction de la Sécurité Publique, Lionel Beffre haut-commissaire de la république et le colonel Pierre Caudrelier, commandant de la gendarmerie nationale en Polynésie française.
L’opération a pris place simultanément à Fa’a’a, ainsi que dans la commune de Pira’e. Pour le premier site, le colonel Pierre Caudrelier (commandant de la gendarmerie nationale sur le Territoire) est venu à la rencontre de ses hommes, accompagné du Haut Commissaire de la république Lionel Beffre, de son directeur de cabinet Stéphane Jarlegand, ainsi que du commissaire divisionnaire de la Direction de la Sécurité Publique François Perrault. Aux alentours de 18H15, ce dernier a accompagné le haut représentant de l’Etat sur la côte est, à Pira’e.

Sur place, le dispositif déjà installé était composé de policiers de la DSP (puisque ces derniers interviennent dans la commune depuis septembre 2010) et d’un effectif d’agents municipaux, avec cet objectif commun de faire en sorte que le réveillon se passe le mieux possible et que le réveil du lendemain ne se fasse pas dans le drame.

Ainsi, bien que la loi restera intransigeante envers les contrevenants, il n’en demeure pas moins que ces hommes et ces femmes en tenue sont avant tout des pères et des mères de familles et que, par conséquent, ils veillent sur cette grande famille qu’est la Polynésie. Un rappel, les contrôles s’intensifieront et comme l’a rappelé à juste titre le capitaine Sylvain Chaynes « Tolérance zéro car il serait bien trop triste de mourir sur la route en cette nuit de la Saint Sylvestre » avant d’ajouter, non sans émotion « Bonne année à tous les polynésiens et que celui qui boit, c’est celui qui ne conduit pas ! » Voilà qui est dit. La prudence est recommandée, aujourd’hui plus que jamais. ‘Ia ora na i te matahiti ‘āpī.

TP


Contrôles anti-alcoolémie de fin d’année : Opération « capitaine de soirée » pour une meilleure prise de conscience
Des dizaines d'éthylotest comme celui que l'on voit au premier plan, ont été distribuées aux automobilistes contrôlés, durant l'opération "Capitaine de soirée." Il s'agissait pour les conducteurs de vérifier leur taux d'alcoolémie à l'issue du repas de la Saint Sylvestre.

Contrôles anti-alcoolémie de fin d’année : Opération « capitaine de soirée » pour une meilleure prise de conscience
Ce jeune conducteur a joué le jeu. Comme l'indique l'éthylotest, il n'a pas consommé d'alcool. Un exemple à suivre.

Côte à côte, la Prévention Routière et la gendarmerie nationale, ensemble pour la même cause : éviter que des drames comme ceux connus cette année, ne se reproduisent. " Et pour cela" selon Nino Bonis, le directeur de la Prévention Routière "la prévention, la répression, les médias (...) et tous les gens qui veulent que cela cesse.".

L'opération "Capitaine de soirée" a pu se faire grâce également à la participation des agents de la police nationale et communale, comme ici deux policiers municipaux de Fa'a'a sont venus prêter main forte à leurs collègues de la gendarmerie.

Rédigé par TP le Mardi 31 Décembre 2013 à 21:43 | Lu 1772 fois