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Contrat de sous-marins: l'Australie se montre intéressée par l'offre française


Sydney, Australie | AFP | vendredi 18/09/2015 - Le gouvernement australien s'est montré très intéressé par la réponse d'un consortium français à son appel d'offres pour le renouvellement des sous-marins australiens, un contrat à 31 milliards d'euros.

La Royal Australian Navy veut se doter à partir de 2025 de 12 sous-marins pour remplacer sa flotte de six sous-marins conventionnels (à propulsion diesel ou électrique) de la classe Collins, qui datent des années 1990.

Mais ce contrat fait également polémique, car, à l'heure où de nombreuses voix s'élèvent pour s'inquiéter de l'avenir de la construction navale nationale, le gouvernement hésite entre faire construire ces sous-marins sur son sol ou à l'étranger.

La France, l'Allemagne et le Japon sont sur les rangs pour ce programme évalué à 50 milliards de dollars australiens (31 milliards d'euros).

Le constructeur français DCNS avait indiqué en juillet au Parlement australien que son offre prévoyait que plus de 70% de la construction se fasse en Australie.

"Je vois qu'un des soumissionnaires a dit qu'il pouvait assurer une part importante de la construction en Australie, de l'ordre de 70 à 80%", a déclaré jeudi au Parlement le ministre australien de la Défense, Kevin Andrews.

"Si une part plus importante des sous-marins est construite ici, cela veut dire que cela fera plus d'emplois en Australie", a-t-il poursuivi.

Le directeur général de DCNS Australie a salué vendredi les propos du ministre en expliquant que son groupe serait en mesure de construire tous les sous-marins soit en Australie, soit en coopération avec un chantier en France.

"Les deux options auraient les même implications en matière d'emploi", a déclaré Sean Costello, cité par le quotidien The Australian.

John White, le patron du constructeur allemand TKMS, également en lice, a déclaré au quotidien que son groupe était également en mesure de construire localement tous les sous-marins, en en important certains éléments.

Pour les médias australiens, les propos de M. Andrews sont en rupture avec ce qu'était la ligne du gouvernement de l'ancien Premier ministre Tony Abbott.

M. Abbott, qui a perdu son poste lundi dans un "putsch" de son ministre Bill Turnbull, avait semblé pencher pour l'offre japonaise, plus économique, de sous-marins non assemblés en Australie.

Or les plus importants chantiers navals australiens se trouvent en Australie méridionale, qui est aussi l'Etat où le taux de chômage est le plus élevé (7,9%) du pays.

Rédigé par () le Vendredi 18 Septembre 2015 à 06:44 | Lu 563 fois