Paris, France | AFP | mercredi 04/11/2020 - Présentoirs barrés par des rubans, panneaux avec un "sens interdit" et employés qui réorganisent les rayons: les grandes surfaces mettaient en place mercredi les restrictions décidées par le gouvernement, au premier jour de l'interdiction concernant la vente des "produits non essentiels".
"Ca fait bizarre de voir tous ces rayons bloqués, c'est même ridicule en fait. J'ai l'impression d'être sur un chantier en train de faire mes courses, ce n'est pas très agréable", constate Annie, panier à la main, dans un magasin Monoprix de l'est parisien.
Autour d'elle, peu de clients circulent dans les allées juste après l'ouverture, très majoritairement du côté de l'alimentaire, alors que plusieurs salariés s'affairent à ranger les rayons.
A Aubervilliers, près de Paris, Nicole déambule, une ampoule grillée à la main.
"Je suis venue pour acheter une ampoule pour ma mère de 93 ans. Je fais les courses à sa place et je trouve ça normal que ces rayons-là ferment. Il n'y a pas de raison que les petits commerçants ferment et pas les autres", confie-t-elle, dénonçant toutefois la décision "illogique" de la fermeture de ces petits magasins.
"Ma mère fait ses achats chez les petits commerçants, pas en supermarché", insiste-t-elle.
Depuis mercredi matin et pour la durée du confinement, les grandes surfaces ne peuvent commercialiser qu'un nombre restreint de produits, à commencer évidemment par l'alimentaire, mais aussi -entre autres- des journaux, de la papeterie, des matériaux de construction, ainsi que des produits de toilette, d'hygiène, d'entretien et de puériculture.
Pour les autres rayons, habillement, jouets et livres notamment, interdiction leur est désormais faite d'en vendre le contenu. Une décision prise par le gouvernement sous la pression des petits commerces, obligés administrativement de fermer et qui réclamaient de l'équité.
Par conséquent, chaque magasin a dû s'organiser pour respecter la consigne, alors que plane la menace de contrôles et de sanctions.
"On pénalise sans distinction"
Dans plusieurs magasins, ces rayons ont été tout bonnement condamnés à l'aide de rubans et leur accès entravé par des panneaux affichant un sens interdit et une mention expliquant que la fermeture est liée à un décret.
Chez Monoprix, des pancartes invitent les clients à se rendre sur le site internet de la chaîne pour passer commande et se faire livrer chez eux ou avoir recours au "click & collect" (retrait en magasin).
"On nous interdit de vendre alors qu'on a du stock. Au lieu de trouver des solutions afin que tout le monde puisse travailler normalement, on pénalise sans distinction tous les commerçants, c'est de la gestion à la petite semaine", peste Aurore (le prénom a été modifié à sa demande), une salariée.
Non loin, Hervé s'amuse presque de la situation: "Si je veux acheter un livre, il faut que je passe par internet. Mais si je veux de l'alcool, c'est +open bar+, mon caviste est ouvert, mon supermarché en vend. Faudra m'expliquer en quoi c'est essentiel..."
Régine, elle, est venue par curiosité, pour voir "à quoi cela ressemble ces fermetures dans les supermarchés", après en avoir entendu parler dans les médias.
"J'aime bien me rendre compte des choses. Mais je voudrais que les petits commerçants puissent rouvrir. Vous pensez que les Auchan, Leclerc et compagnie vont se laisser faire ?", interroge-t-elle, en montrant les rayons fermés.
Sur les réseaux sociaux, des internautes partageaient également mercredi des photos de magasins ayant dû se plier à l'injonction gouvernementale, avec des rayons bâchés grâce à du film plastique ou une pancarte dénonçant une décision favorable aux plateformes du commerce en ligne, à commencer par Amazon.
Les différentes fédérations de commerçants, qui devaient être reçues cette semaine à Bercy, ont réclamé lundi au gouvernement de pouvoir rouvrir tous les commerces à partir du 13 novembre.
"Ca fait bizarre de voir tous ces rayons bloqués, c'est même ridicule en fait. J'ai l'impression d'être sur un chantier en train de faire mes courses, ce n'est pas très agréable", constate Annie, panier à la main, dans un magasin Monoprix de l'est parisien.
Autour d'elle, peu de clients circulent dans les allées juste après l'ouverture, très majoritairement du côté de l'alimentaire, alors que plusieurs salariés s'affairent à ranger les rayons.
A Aubervilliers, près de Paris, Nicole déambule, une ampoule grillée à la main.
"Je suis venue pour acheter une ampoule pour ma mère de 93 ans. Je fais les courses à sa place et je trouve ça normal que ces rayons-là ferment. Il n'y a pas de raison que les petits commerçants ferment et pas les autres", confie-t-elle, dénonçant toutefois la décision "illogique" de la fermeture de ces petits magasins.
"Ma mère fait ses achats chez les petits commerçants, pas en supermarché", insiste-t-elle.
Depuis mercredi matin et pour la durée du confinement, les grandes surfaces ne peuvent commercialiser qu'un nombre restreint de produits, à commencer évidemment par l'alimentaire, mais aussi -entre autres- des journaux, de la papeterie, des matériaux de construction, ainsi que des produits de toilette, d'hygiène, d'entretien et de puériculture.
Pour les autres rayons, habillement, jouets et livres notamment, interdiction leur est désormais faite d'en vendre le contenu. Une décision prise par le gouvernement sous la pression des petits commerces, obligés administrativement de fermer et qui réclamaient de l'équité.
Par conséquent, chaque magasin a dû s'organiser pour respecter la consigne, alors que plane la menace de contrôles et de sanctions.
"On pénalise sans distinction"
Dans plusieurs magasins, ces rayons ont été tout bonnement condamnés à l'aide de rubans et leur accès entravé par des panneaux affichant un sens interdit et une mention expliquant que la fermeture est liée à un décret.
Chez Monoprix, des pancartes invitent les clients à se rendre sur le site internet de la chaîne pour passer commande et se faire livrer chez eux ou avoir recours au "click & collect" (retrait en magasin).
"On nous interdit de vendre alors qu'on a du stock. Au lieu de trouver des solutions afin que tout le monde puisse travailler normalement, on pénalise sans distinction tous les commerçants, c'est de la gestion à la petite semaine", peste Aurore (le prénom a été modifié à sa demande), une salariée.
Non loin, Hervé s'amuse presque de la situation: "Si je veux acheter un livre, il faut que je passe par internet. Mais si je veux de l'alcool, c'est +open bar+, mon caviste est ouvert, mon supermarché en vend. Faudra m'expliquer en quoi c'est essentiel..."
Régine, elle, est venue par curiosité, pour voir "à quoi cela ressemble ces fermetures dans les supermarchés", après en avoir entendu parler dans les médias.
"J'aime bien me rendre compte des choses. Mais je voudrais que les petits commerçants puissent rouvrir. Vous pensez que les Auchan, Leclerc et compagnie vont se laisser faire ?", interroge-t-elle, en montrant les rayons fermés.
Sur les réseaux sociaux, des internautes partageaient également mercredi des photos de magasins ayant dû se plier à l'injonction gouvernementale, avec des rayons bâchés grâce à du film plastique ou une pancarte dénonçant une décision favorable aux plateformes du commerce en ligne, à commencer par Amazon.
Les différentes fédérations de commerçants, qui devaient être reçues cette semaine à Bercy, ont réclamé lundi au gouvernement de pouvoir rouvrir tous les commerces à partir du 13 novembre.