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Conférence environnementale: la Fondation Nicolas Hulot rend publiques 22 revendications


Paris, France | AFP | vendredi 21/11/2014 - La Fondation Nicolas Hulot attend "des avancées fortes" de la conférence environnementale prévue la semaine prochaine à Paris, notamment la relance du comité pour la fiscalité écologique et l'interdiction de pesticides, ont indiqué vendredi plusieurs de ses responsables.

"Ce qu'on attend, c'est vraiment des actes forts, qu'on ressorte de là avec des avancées fortes", a déclaré le porte-parole de la Fondation, Matthieu Orphelin, au cours d'une conférence de presse consacrée aux "22 propositions" de l'ONG pour la conférence.

La conférence réunira les 27 et 28 novembre ministres, parlementaires, collectivités, ONG, entreprises et syndicats, autour de trois thèmes: la Conférence climat de l'ONU à Paris fin 2015, les transports, les problématiques santé en lien avec l'environnement.

"On ne va pas faire les potiches. On veut des actes, pas des discours", a insisté M. Orphelin.

Le comité sur la fiscalité écologique, composé d'élus et de représentants des entreprises, des syndicats et des ONG, est dormant depuis plusieurs mois et a perdu en octobre son président qui a démissionné, découragé par le manque d'engagement de l'exécutif dans ce vaste dossier. Son objectif était de se servir de la fiscalité pour favoriser des comportements plus vertueux au niveau écologique.

"Nous demandons que le comité soit remis en place avec des missions élargies", c'est "indispensable", a déclaré M. Orphelin, souhaitant que sa relance soit "annoncée avant la conférence".

Il faut aussi "aller plus loin" en matière de pesticides et d'alimentation, a souligné Amandine Lebreton, responsable Agriculture et Alimentation de l'ONG.

La Fondation demande l'interdiction des pesticides néonicotinoïdes (qui s'attaquent au système nerveux des insectes) au niveau français et européen, soulignant qu'ils ont un "impact dévastateur" sur les écosystèmes et la biodiversité et peuvent être dangereux pour la santé humaine.

Elle veut aussi que soit mis en place "un soutien national pluriannuel pour les collectivités locales", pour que les cantines scolaires et des maisons de retraite, notamment, puissent se convertir au bio.

En matière de transport, la Fondation propose de revoir les modalités et le budget de la prime à la conversion des vieux diesels et de permettre l'expérimentation de l'écotaxe au niveau régional. Elle préconise aussi une baisse généralisée des vitesses de circulation d'ici à la mi-2015.

En vue de la Conférence climat de l'ONU, l'ONG demande que le climat soit déclaré "grande cause nationale en 2015", avec une mobilisation des médias publics.

Rédigé par () le Vendredi 21 Novembre 2014 à 17:00 | Lu 928 fois