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Condamné pour avoir agressé un mineur


Condamné pour avoir agressé un mineur
Tahiti, le 19 novembre 2025 - Un primodélinquant de 23 ans a été jugé mardi par le tribunal correctionnel pour une atteinte sexuelle commise sur un garçon de 10 ans. Condamné à six mois de prison avec sursis, il est désormais inscrit au Fijais.
 
Étrange profil que celui du jeune agent de sécurité de 23 ans jugé mardi par le tribunal correctionnel pour avoir commis une atteinte sexuelle sur un mineur de 10 ans à la fin de l'année 2023. Le jour des faits, ce primodélinquant vivant en concubinage était intervenu alors que trois jeunes garçons se disputaient sur une plage de la côte ouest où ils fêtaient l'anniversaire de l'un de leurs copains. Le prévenu, qui ne connaissait aucun de ces enfants, avait saisi l'un d'entre eux. Il avait ensuite baissé son short et avait tenté de lui introduire un doigt dans les fesses.
 
Interrogé à la barre du tribunal mardi, le jeune homme a reconnu les faits reprochés en indiquant qu'il avait “mal agi” mais que l'enfant l'avait insulté. Il a par ailleurs expliqué qu'il “regrettait” beaucoup cet acte qui “a coupé tous mes projets” dont celui de se faire engager dans l'armée.
 
Le président du tribunal a alors fait lecture de l'expertise du mineur établie par un psychologue qui avait relevé que ce dernier, en “état de stress et de panique”, souffrait de “crises d'angoisse” liées à l'agression mais qu'il ne présentait aucun signe de “fabulation”. Le psychiatre qui avait examiné l'auteur de l'agression avait quant à lui estimé que son “sentiment de culpabilité” semblait “authentique”.
 
Atteinte à l'intégrité physique

 
Constituée pour la partie civile, Me Sarah Da Silveira a affirmé lors de sa plaidoirie que le prévenu s'était pris pour un “justicier” alors que personne ne lui avait “rien demandé”. Elle a aussi évoqué la nature des faits en évoquant une attitude “très inquiétante” de la part du mis en cause : “Sa réaction n'est ni justifiable, ni excusable. Il a retiré son short et tenté de lui mettre un doigt dans les fesses, c'est la réalité de ce dossier. Il a porté atteinte à l’intégrité du corps d'un enfant pour lequel c'est un traumatisme et on ne peut pas banaliser cela. Le petit a été sidéré.”
 
Même constat pour le procureur de la République qui a fustigé lors de ses réquisitions un geste “inadmissible et inexplicable” commis par un individu “sans antécédents”. Une “peine d'avertissement de cinq à six mois de prison avec sursis simple” a finalement été requise à l'encontre du prévenu.
 
Dernier à prendre la parole, l'avocat du prévenu, Me Laurent Curt, a demandé au tribunal de requalifier les faits d'agression sexuelle en violences volontaires au motif que lesdits faits ne revêtaient pas de “motivation à caractère sexuel” mais que son client avait “vu rouge” face à un enfant insolent. Après en avoir délibéré, le tribunal a finalement condamné l'intéressé à six mois de prison avec sursis simple assortis d'une inscription au Fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais).
 

Rédigé par Garance Colbert le Mercredi 19 Novembre 2025 à 05:51 | Lu 1702 fois