Tahiti, le 3 mars 2025 - Deux hommes, l’un résidant à Tahiti, l’autre à Rangiroa, ont été jugés en comparution immédiate ce lundi après-midi pour consommation, acquisition, cession, détention et transport d’ice. Pour la procureure, ce jugement est la preuve que le trafic s’étend en Polynésie tandis que les avocats des prévenus ont plaidé pour une “plus juste mesure”.
En décembre dernier, deux hommes ont été arrêtés à l’aéroport de Tahiti-Faa’a. Ils arrivaient de Rangiroa. L’un, résidant sur cette île des Tuamotu, avait en sa possession 6,3 g d’ice ainsi qu’une balance de précision ; l’autre, rentrant chez lui à Tahiti, détenait la coquette somme de 722 000 francs en liquide. Ils ont été jugés ensemble ce lundi après-midi en comparution immédiate.
Le président du tribunal est revenu sur les déclarations des deux hommes. “Pourquoi une balance de précision ?”, a-t-il cherché à savoir. “Pour peser ce que j’achetais, et puis je ne voulais pas la laisser à la maison à cause des enfants.” Puis, se tournant vers l’autre prévenu : “Pourquoi avoir caché l’argent dans votre slip ? Ce n’est pas très naturel !”, a-t-il interrogé, levant le voile sur l’un des aspects cocasses de l’affaire.
Il est apparu au cours de l’audience que l’homme avait changé plusieurs fois de version pour expliquer l’origine de l’argent, il aurait vendu une moto, récupéré de l’argent issus d’un pari ou encore d’un frère. “Finalement”, a conclu le président, “d’où venait cet argent ?” “De la moto que j’avais vendue.” Sur place, son logement avait été réservé en amont par l’homme résidant à Rangiroa.
Ce dernier était sous contrôle judiciaire. “Et vous ne saviez pas que vous ne pouviez pas quitter l’île ? Vous êtes sérieux, là ?”, s’est étonné le président. “J’avais pris de l’ice, je ne savais plus trop”, a répondu le prévenu.
Trafic d’ice jusqu’à Rangiroa
Pour la procureure, ce dossier était “particulier”. Selon elle, il apporte la preuve que le trafic d’ice ne se fait plus seulement aux Raromatai. “Nous avions déjà vu des prémices, nous avons la certitude désormais que le trafic est bien développé à Rangiroa.” Les deux affaires, en apparence distinctes, “sont à relier malgré tout”. Les explications sont “rocambolesques” ! Elle a demandé au tribunal de les déclarer coupables et a requis 3 ans de prison pour le détenteur de l’argent et 5 ans pour le détenteur d’ice.
L’avocat du premier a insisté sur la famille “solide” qui entoure le prévenu. “Il n’a jamais trafiqué, il ne faut pas qu’il y ait de confusion entre les deux dossiers !” Il a reconnu qu’il consommait de l’ice, “il va falloir qu’il se range”. Il a été condamné à un an de réclusion avec mandat d’arrêt.
L’avocat du second s’est étonné. Il a appelé à “une plus juste mesure”. Le prévenu n’est pas “un trafiquant, un dealer qui reviendrait du Mexique”. Il a comparé la situation à de précédents jugements, certains prévenus ayant été condamnés à 7 ans de prison pour 21 kg de stupéfiants. “Qu’il soit condamné pour ce qu’il a fait. Il n’y a pas de grand réseau à Rangiroa.” Le délibéré a été rendu en fin de journée : 5 ans de prison et maintien en détention.
En décembre dernier, deux hommes ont été arrêtés à l’aéroport de Tahiti-Faa’a. Ils arrivaient de Rangiroa. L’un, résidant sur cette île des Tuamotu, avait en sa possession 6,3 g d’ice ainsi qu’une balance de précision ; l’autre, rentrant chez lui à Tahiti, détenait la coquette somme de 722 000 francs en liquide. Ils ont été jugés ensemble ce lundi après-midi en comparution immédiate.
Le président du tribunal est revenu sur les déclarations des deux hommes. “Pourquoi une balance de précision ?”, a-t-il cherché à savoir. “Pour peser ce que j’achetais, et puis je ne voulais pas la laisser à la maison à cause des enfants.” Puis, se tournant vers l’autre prévenu : “Pourquoi avoir caché l’argent dans votre slip ? Ce n’est pas très naturel !”, a-t-il interrogé, levant le voile sur l’un des aspects cocasses de l’affaire.
Il est apparu au cours de l’audience que l’homme avait changé plusieurs fois de version pour expliquer l’origine de l’argent, il aurait vendu une moto, récupéré de l’argent issus d’un pari ou encore d’un frère. “Finalement”, a conclu le président, “d’où venait cet argent ?” “De la moto que j’avais vendue.” Sur place, son logement avait été réservé en amont par l’homme résidant à Rangiroa.
Ce dernier était sous contrôle judiciaire. “Et vous ne saviez pas que vous ne pouviez pas quitter l’île ? Vous êtes sérieux, là ?”, s’est étonné le président. “J’avais pris de l’ice, je ne savais plus trop”, a répondu le prévenu.
Trafic d’ice jusqu’à Rangiroa
Pour la procureure, ce dossier était “particulier”. Selon elle, il apporte la preuve que le trafic d’ice ne se fait plus seulement aux Raromatai. “Nous avions déjà vu des prémices, nous avons la certitude désormais que le trafic est bien développé à Rangiroa.” Les deux affaires, en apparence distinctes, “sont à relier malgré tout”. Les explications sont “rocambolesques” ! Elle a demandé au tribunal de les déclarer coupables et a requis 3 ans de prison pour le détenteur de l’argent et 5 ans pour le détenteur d’ice.
L’avocat du premier a insisté sur la famille “solide” qui entoure le prévenu. “Il n’a jamais trafiqué, il ne faut pas qu’il y ait de confusion entre les deux dossiers !” Il a reconnu qu’il consommait de l’ice, “il va falloir qu’il se range”. Il a été condamné à un an de réclusion avec mandat d’arrêt.
L’avocat du second s’est étonné. Il a appelé à “une plus juste mesure”. Le prévenu n’est pas “un trafiquant, un dealer qui reviendrait du Mexique”. Il a comparé la situation à de précédents jugements, certains prévenus ayant été condamnés à 7 ans de prison pour 21 kg de stupéfiants. “Qu’il soit condamné pour ce qu’il a fait. Il n’y a pas de grand réseau à Rangiroa.” Le délibéré a été rendu en fin de journée : 5 ans de prison et maintien en détention.