Tahiti, le 26 mars 2023 - Les six waterwomen, qui ont rallié Lima à l’île de Moorea à bord d’un prône paddle board, sont arrivées samedi matin à la plage de Temae après 8 000 kilomètres de distance parcourus à la force des bras en 80 jours. Cette opération a été réalisée dans le cadre du projet Cap Optimist afin de soutenir les enfants atteints du cancer.
Elles l’ont fait ! Les six waterwomen métropolitaines, qui ont rallié le Pérou à Moorea en prône paddle board, sont arrivées samedi matin à la plage de Temae. Elles se sont même permises de faire le tour de Moorea, “afin de former un cœur autour de l’île”, avant de franchir la ligne d’arrivée. Parties de Lima le 4 janvier dernier, Stéphanie Barneix, Emmanuelle Bescheron, Alexandra Lux, Itziar Abascal, Margot Calvet et Marie Goyeneche ont ainsi effectué une traversée 8 000 kilomètres en 80 jours, à la force des bras et en relais, afin de soutenir les enfants atteints du cancer.
Après avoir franchi la passe de Vaiare, les six sportives se sont fait accompagner par des rameurs du District Va'a de Moorea jusqu’à la ligne d’arrivée. Ce fut donc un gros soulagement pour elles, d’autant plus que leurs familles les attendaient à la plage de Temae. “Ça a été très difficile de prendre le rythme. En sachant qu’on en avait au moins pour trois mois, il a fallu se lever le jour et la nuit, quand il faisait beau ou pas beau… On a toutefois été solidaires entre rameuses ainsi qu’avec l’équipage. Nos familles à terre nous ont aussi beaucoup encouragées. C’est grâce à elles qu’on a pu tenir le cap. On a vendu tous les 8 000 kilomètres pour les enfants malades. On a fait ça pour eux. On voudrait leur dire qu’ils pourront eux aussi réaliser leur rêve un jour. Je voudrais aussi embrasser tous les Polynésiens”, a réagi Stéphanie Bareix, toute émue lors de son arrivée à Temae.
À l’origine de ce projet, la waterwoman revient sur le choix de ce trajet Lima-Moorea. “Je voulais faire une grande traversée. On avait déjà fait l’Atlantique Nord et le Cap Horn. On était aussi venu faire le Waterman à Huahine. C’est ce qui m’a donné envie de faire une arrivée en Polynésie française. Pour le projet Cap Optimist, on a voulu retracer l’expédition du Kon Tiki en 1947 (six hommes avaient rallié la Polynésie française à bord d’un radeau). C’est une exploration qui nous a beaucoup inspirées”, ajoute Stéphanie.
Après un accueil traditionnel bien mérité, quelques autorités du fenua, en particulier le ministre de la Santé Jacques Raynal et le tavana de Moorea-Maiao Evans Haumani, ont tenu à féliciter les six rameuses et à leur rendre hommage. Un village a aussi été mis en place samedi matin à la plage de Temae dans lequel quelques associations, comme Amazones Pacific ou Tous pour Lola, ont tenu chacune un stand afin de sensibiliser le public sur les actions mises en place pour lutter contre le cancer. Les six waterwomen prévoient désormais de mener des actions cette semaine au fenua, comme rendre visite aux enfants malades de l’hôpital de Taaone ou encore de visiter l’Institut du cancer en Polynésie.
Elles l’ont fait ! Les six waterwomen métropolitaines, qui ont rallié le Pérou à Moorea en prône paddle board, sont arrivées samedi matin à la plage de Temae. Elles se sont même permises de faire le tour de Moorea, “afin de former un cœur autour de l’île”, avant de franchir la ligne d’arrivée. Parties de Lima le 4 janvier dernier, Stéphanie Barneix, Emmanuelle Bescheron, Alexandra Lux, Itziar Abascal, Margot Calvet et Marie Goyeneche ont ainsi effectué une traversée 8 000 kilomètres en 80 jours, à la force des bras et en relais, afin de soutenir les enfants atteints du cancer.
Après avoir franchi la passe de Vaiare, les six sportives se sont fait accompagner par des rameurs du District Va'a de Moorea jusqu’à la ligne d’arrivée. Ce fut donc un gros soulagement pour elles, d’autant plus que leurs familles les attendaient à la plage de Temae. “Ça a été très difficile de prendre le rythme. En sachant qu’on en avait au moins pour trois mois, il a fallu se lever le jour et la nuit, quand il faisait beau ou pas beau… On a toutefois été solidaires entre rameuses ainsi qu’avec l’équipage. Nos familles à terre nous ont aussi beaucoup encouragées. C’est grâce à elles qu’on a pu tenir le cap. On a vendu tous les 8 000 kilomètres pour les enfants malades. On a fait ça pour eux. On voudrait leur dire qu’ils pourront eux aussi réaliser leur rêve un jour. Je voudrais aussi embrasser tous les Polynésiens”, a réagi Stéphanie Bareix, toute émue lors de son arrivée à Temae.
À l’origine de ce projet, la waterwoman revient sur le choix de ce trajet Lima-Moorea. “Je voulais faire une grande traversée. On avait déjà fait l’Atlantique Nord et le Cap Horn. On était aussi venu faire le Waterman à Huahine. C’est ce qui m’a donné envie de faire une arrivée en Polynésie française. Pour le projet Cap Optimist, on a voulu retracer l’expédition du Kon Tiki en 1947 (six hommes avaient rallié la Polynésie française à bord d’un radeau). C’est une exploration qui nous a beaucoup inspirées”, ajoute Stéphanie.
Après un accueil traditionnel bien mérité, quelques autorités du fenua, en particulier le ministre de la Santé Jacques Raynal et le tavana de Moorea-Maiao Evans Haumani, ont tenu à féliciter les six rameuses et à leur rendre hommage. Un village a aussi été mis en place samedi matin à la plage de Temae dans lequel quelques associations, comme Amazones Pacific ou Tous pour Lola, ont tenu chacune un stand afin de sensibiliser le public sur les actions mises en place pour lutter contre le cancer. Les six waterwomen prévoient désormais de mener des actions cette semaine au fenua, comme rendre visite aux enfants malades de l’hôpital de Taaone ou encore de visiter l’Institut du cancer en Polynésie.
Alexandra Lux, de Dax : “On a tous des océans à traverser”
“On a déjà fait avec Stephanie la traversée de l’Atlantique en paddle board en 2009. Elle était atteinte d’un premier cancer du sein à ce moment-là. Elle a eu alors le rêve de traverser l’océan en paddle board. Elle nous a donc demandé de participer pour l’aider à réaliser son rêve. C’est ce que nous avons fait en 2009 en parcourant 43 830 kilomètres. On a obtenu le record du monde. Là, on s’est relancé pour l’association Optimist et les enfants malades. Ça a été très dur avec l’éloignement par rapport à nos familles. Le mental a été très important. On était évidement fatiguées physiquement, mais c’est surtout le mental qui nous a permis de tenir. On aimerait donner aux enfants l’envie de faire du sport, que l’on soit en bonne santé ou malade. C’est important de bouger, même pendant la maladie et de faire une activité dans laquelle on prend plaisir. J’espère qu’on a donné envie à tous les enfants malades d’y croire jusqu'au bout. On a tous des océans à traverser.”
Marie Goyeneche, de Capbreton : “C'est important de montrer que tout est possible”
“Stéphanie, Alexandra et Flora ont traversé l’océan Atlantique alors que j’avais 9 ans à cette époque. Elles étaient mes coachs. En tant que fan, je voulais faire la même chose qu’elles. J’ai accepté lorsqu’elles m’ont proposé de traverser cet océan Pacifique avec elles pour les enfants malades. C’est important de représenter des femmes fortes, qui peuvent porter un projet et montrer que tout est possible. J’ai été motivée aussi par ma famille et par l’histoire de ma vie personnelle. J’ai perdu mon grand-père dans un accident de ski et ma meilleure amie d’un cancer. Le trajet n’était pas facile. Il y a la fatigue. C’était dur aussi d’être à onze sur un bateau pendant trois mois, sans avoir de communication avec la terre. C’était lent. L’accueil était inespéré. On savait qu’on allait être très bien accueillies de la plus belle des manières. Je pense que c'était amplement réussi. Je remercie la population pour tout, pour l’accueil, ces sourires, ces encouragements… On ne réalise pas trop ce que l’on vient de faire, mais on le voit dans les yeux des gens. C’est cela qui est le plus important.”
Margot Calvet, de Capbreton : “L'arrivée, cela nous a beaucoup touchées”
“Le trajet a été difficile, mais on a quand même été gâté par le temps. On n’a pas rencontré de tempête. On a eu des vents favorables. On a eu globalement du beau temps. Après, c’était difficile de ramer la nuit. Il faut se réveiller la nuit et couper le sommeil… Il y avait du vent, des vagues… C’était aussi très impressionnant. On s’est relayé pendant 80 heures, 24 heures sur 24. C’était important pour moi de participer à ce projet car j’ai perdu ma meilleure amie d’un cancer en 2019. C’était donc important pour moi de réaliser de grandes choses pour elle. Aider les enfants qui se battent contre la maladie est une chose qui m’anime. C’est en ramant que je pouvais le faire. Cela a ouvert peut-être aussi de nouveaux projets et qui sait, il y aura peut-être une nouvelle traversée. Quand on est arrivé, on a vu le message qu’on pouvait délivrer aux gens. Cela nous a beaucoup touchées. On était ravi de partager ce moment avec tous les Polynésiens, les gens qui sont venus nous accueillir. C’était un très bon moment.”