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Cancers féminins: en France, des assurances spécialisées pour parer aux frais non-remboursés


Paris, France | AFP | jeudi 23/04/2015 - Depuis quelques années, certains assureurs proposent en France des contrats spécialisés sur les cancers féminins, destinés aux femmes en bonne santé qui souhaitent se prémunir des coûts non-remboursés liés à ces maladies.

Les frais non remboursés liés à un cancer du sein sont très élevés, particulièrement en cas de reconstruction mammaire (en moyenne un peu plus de 1.300 euros), et fragilisent "les femmes les plus modestes et leurs familles", "creusant" ainsi "un peu plus les inégalités face au cancer", souligne jeudi une étude publiée par la Ligue contre le cancer.

Les sociétés qui proposent ce type de contrats d'assurance se comptent sur les doigts d'une main et ne s'adressent pas, compte tenu du coût, à toutes les femmes qui pourraient en avoir besoin.

Dans les grandes lignes, les offres se ressemblent: en échange d'une cotisation mensuelle, la cliente est assurée de recevoir une somme d'argent et des services d'assistance en cas de diagnostic d'un cancer du sein, de l'utérus, des ovaires ou du vagin.

L'assureur américain Metlife a été le premier à proposer en France, en 2011, un contrat de ce type.

Des prestations d'assistance pour la vie quotidienne et un soutien psychologique sont prévus, ainsi qu'une aide au retour à la vie active.

Plus récente, l'offre du courtier DéfenseAssurances a été souscrite au cours des trois derniers mois par 800 femmes, âgées en moyenne de 35 ans, détaille une porte-parole.

Chez SOA (groupe AIG), l'offre comprend le versement d'un capital après diagnostic d'un cancer et la remise de Chèques emploi services universels pour un montant plafonné.

Au-delà de leur coût, ces contrats ne sont pas ouverts non plus à toutes les femmes.

Ainsi au-delà de l'âge-limite fixé à 65 ans, le contrat de DéfenseAssurances exclut celles dont la mère ou la soeur aurait été atteinte d'un cancer féminin, dans le but de "limiter l'impact du risque pour l'assureur", reconnaît une porte-parole de la société, en assurant que cela représente "une frange assez limitée de la population".

De même, chez SOA, la formule lancée fin 2013 ne peut être souscrite par des femmes qui ont déjà eu un cancer féminin, ni par celles ayant été atteintes d'un autre cancer, à moins d'être en rémission complète depuis au moins 10 ans.

Chez Metlife, les clientes ne doivent jamais avoir déclaré de cancer, ni de papillomavirus.

Rédigé par () le Jeudi 23 Avril 2015 à 05:28 | Lu 462 fois