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Bodyboard – Focus sur Angelo Faraire : Une free session extrême pour les pros

Après avoir participé au Sparkgreen Challenge, nos bodyboardeurs locaux ont pu s’offrir une session libre d’anthologie alors que leurs spots habituel, Teahupo’o ou Sapinus, ne proposaient pas de bonnes conditions en raison d’un vent fort « on shore ». Plusieurs photographes étaient présents pour immortaliser leurs performances sur un spot secret particulièrement difficile à surfer.


Tahurai Henry, est un des surfeurs pro de Tahiti © Matt Castiglione
Tahurai Henry, est un des surfeurs pro de Tahiti © Matt Castiglione
Pour certains, les conditions de forte houle riment avec maison, télévision et surtout pas océan mais pour d’autres elles riment avec sport, job et magazines spécialisés. Depuis quelques jours, une forte houle frappe la Polynésie française mais cette fois-ci pas de Teahupo’o, un vent défavorable a empêché les surfeurs de pratiquer la vague du bout de la route.
 
Il en faut plus pour décourager nos bodyboardeurs locaux. L’ambassadeur Air Tahiti Nui Tahurai Henry, le free rider Alvino Tupuai et Angelo Faraire se sont offert une session mémorable sur un spot inconnu de la côte est de Tahiti. Raihau Teamo, un autre bodyboardeur du team 662, était également présent, ainsi que le surfeur Enrique Ariitu qui n’a pas pu surfer cette vague trop radicale et trop rapide pour être prise en surf.
 
Les clichés les plus spectaculaires, des vagues de taille démesurées, les photographes tenteront de les diffuser auprès des magazines spécialisés. Nous avons malgré tout pu obtenir une interview d’Angelo Faraire qui a pu nous raconter cette session extrême. Angelo Faraire est actuellement 7e mondial mais il n’a pas les moyens pour l’instant de participer à la suite du championnat du monde, il est en recherche de sponsors.

Angelo Faraire, dans le secret spot © JBS PICTURES
Angelo Faraire, dans le secret spot © JBS PICTURES
Angelo Faraire, 7e au classement mondial 2016 :
 
Comment s’est passée la préparation de cette free session ?
 
« On s’attendait tous à avoir une grosse session sur la côte ouest. Ayant dormi chez Alvino, on est parti regarder Sapinus tôt le matin, on a vu que c’était énorme, mais avec un vent défavorable. Du coup on ne savait plus quoi faire, on était dégoutés. On a eu un appel d’un copain de la côte est, on a tous changé d’avis et on est partis avec notre matériel. »
 
Comment s’est passée la session ?
 
« On a inspecté les spots de la côte est mais il y avait toujours ce vent. Un copain photographe nous a appelé pour nous dire qu’un spot fonctionnait, on a alors fait demi tour. On a vu que le spot était « on ». On a commencé à se regarder, Alvino, Tahurai et moi, on avait déjà essayé ce spot avec Alvino, un spot assez dangereux, on a voulu prendre « notre revanche », en plus il y avait les photographes, donc on a tout donné. »
 
Quel était le comportement de la vague ?
 
« C’était carrément plus radical que Teahupo’o. La vague formait un gros pic et aspirait toute l’eau qui était sur le récif pour s’écraser. A chaque vague, c’est un « drop » avec un « take off/air » (ndlr chute dans le vide au démarrage), il faut essayer de maitriser ça et si c’est bon, tu te tapes le gros tube. Il y a un platier où se forme la vague puis c’est le bleu avec un tombant et si tu reste trop longtemps dans les remous, tu peux arriver sur le récif, c’est là que cela commence à devenir dangereux, mais tout s’est bien passé. »
 
Le free ride c’est l’âme de votre sport ?
 
« Grâce à Teahupo’o on est accros aux grosses vagues, à l’adrénaline que tu peux avoir dans les grosses conditions. Avec ce genre de spots moins connus, on peut comparer avec ce qui se passe en Australie, des gars hyper motivés qui sont les pionniers du bodyboard et qui se jettent n’importe où, tant que les conditions sont favorables. On a donc cherché d’autres spots qui pourraient ressembler à Teahupo’o et on s’est donné à fond. »
 
Comment abordez vous la question de la sécurité ?
 
« Quand on se retrouve dans ce genre de conditions, on réfléchit à deux fois avant de se jeter dans la mâchoire du monstre. Vu qu’on a de quoi s’entrainer avec Teahupo’o, on sait comment tomber, du coup on se sent un peu plus en confiance. On se surveille, si un copain est en difficulté, on ne pense plus à surfer, on l’aide à s’en sortir. On s’entraide, c’est ce qui fait que dans le bodyboard à Tahiti on est tous des amis. »
 
Un dernier mot, un remerciement ?
 
« J’espère décrocher un sponsoring avec Air Tahiti Nui ! Merci à Tahiti Infos, à mes sponsors actuels 662 Tahiti, 662 Hawai’i, les palmes Ally, Unite Clothing, Sparkgreen, j’envoie le bonjour à tous les bodybordeurs de Tahiti. Enjoy the ride ! »

Alvino Tupuai, la veille à Sapinus © Horoi Trafton
Alvino Tupuai, la veille à Sapinus © Horoi Trafton
Tahiti Infos remercie Matt Castiglione, Horoi Trafton et JBS PICTURES dont vous pourrez trouver Tee shirt et lycras à la boutique "Plug Bodyboard" du centre ville de Papeete.

Rédigé par SB le Dimanche 12 Juin 2016 à 09:17 | Lu 5639 fois