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Basket - Formation : Georgy Adams obtient un " Exécutive Master "

Georgy Adams vient de finaliser une formation de deux ans et demi à l'Insep, en métropole. Il a obtenu le diplôme d'Exécutive Master " Chef de projet sport ", une des plus hautes qualifications liées à la formation sportive et au management de projets sportifs. Revenu à Tahiti il y a quatre ans après une longue carrière de sportif professionnel en métropole, Georgy souhaitait avoir les armes nécessaires pour développer le basket en Polynésie. Pour rappel, Georgy Adams avait reçu le Prix Spécial Tahiti Infos lors des Trophées du sport 2018.


Georgy Adams a terminé une formation qui s'est faite sur deux ans et demi à l'Insep
Georgy Adams a terminé une formation qui s'est faite sur deux ans et demi à l'Insep
Parole à Georgy Adams
 
Quel est ce diplôme exactement ?
 
« Ce diplôme s’appelle Exécutive Master « chef de projet sport », j’ai suivi cette formation pendant deux ans et demi, ensuite il y a deux mois j’ai réussi ma soutenance à Paris. J’ai dû fournir un mémoire d’une centaine de pages environ concernant le développement du basket sur l’ensemble du territoire polynésien à travers un partenariat avec les établissements scolaires. C’est un diplôme qui permet d’être manager général sur n’importe quelle structure sportive que j’ai passé à l’institut national du sport, de l’expertise et de la performance. L’Insep est le haut lieu au niveau national de la pratique sportive et des formations. »
 
Qu’est ce qui t’a poussé à continuer à te former ?
 
« C’est toujours bien intellectuellement. Après la carrière sportive que l’on a pu avoir, cela peut combler certaines lacunes. Le métier d’éducateur, formateur ou de dirigeant est différent de la pratique du sport de haut niveau. Pour moi, cela a comblé un manque à ce niveau. C’est vrai que c’est une des plus hautes distinctions au niveau des formations. Cela me permettait d’acquérir le plus de compétences possibles par rapport à ce que je voulais mettre en place pour développer le basket polynésien à Tahiti. »
 
Comment selon toi les sport polynésien pourrait progresser ?
 
« Dans le sport, il y a la partie loisir, il y a la partie compétitive locale et le haut niveau. Il faut surtout bien savoir scinder les trois parties. Est-ce que l’on fait du sport pour le loisir, pour faire des compétitions locales ou pour avoir une représentativité internationale ? Les trois doivent pouvoir se mettre en place à Tahiti. Le problème est que l’on mélange le niveau local et le haut niveau international. Le niveau local doit s’arrêter au niveau des Jeux du Pacifique sud. Le travail avec les établissements scolaires permettra de travailler sur de la quantité puisque c’est trois à quatre mille élèves qui sont concernés chaque année. C’est valable pour plusieurs disciplines. »
 
« Il y a la question des infrastructures sportives à développer en Polynésie, heureusement les écoles ont certaines infrastructures sportives. Mais on ne peut pas mettre la charrue avant les bœufs, en Polynésie on manque de cadres qualifiés. On peut s’entrainer dix heures par jour, si on a pas un formateur qualifié, on n’évoluera pas. Nous avons de bons éducateurs mais le monde de l’encadrement doit évoluer de ce côté-là aussi. Il faut avoir le plus d’éducateurs qualifiés possible. Cela sera toujours difficile de se confronter aux autres nations mais en proposant à l’élève un projet scolaire et sportif, une scolarité en sport-études, l’enfant aura plus de chances. »

Georgy Adams a désormais les armes nécessaires pour développer le basket en Polynésie
Georgy Adams a désormais les armes nécessaires pour développer le basket en Polynésie
Le sport concerne également divers aspects de la société ?
 
« Je suis totalement convaincu que le sport est un vecteur de réussite sociale. Le sport aide à réussir sur le plan économique, social, sur le plan de la santé aussi. Dans l’éducation d’un enfant, on ne peut pas se passer de l’éducation sportive. Cela développe des vertus utiles dans la vie de tous les jours. Cela aide à être bien dans sa tête comme dans son corps. On a en Polynésie des comportements déviants au niveau de la jeunesse, on a beaucoup de maladies liées au manque d’activité, l’obésité, le diabète…Le sport permet de lutter contre tout cela. Les institutions commencent à prendre conscience de cela, il faut maintenant mettre en place une réelle politique sportive »
 
« Il faut que les institutions tiennent compte du fait que le sport fait partie de la vie de tous les jours. En Polynésie on manque de structures de proximité. Si on fait le tour des districts, des îles, on se rend compte que les jeunes manquent d’espaces pour partager la pratique sportive entre amis. Il faut se poser la question de comment faire évoluer la pratique sportive à travers l’école, à travers les clubs, à travers les associations. Il faut également développer le sport-études en Polynésie. Le sport devient de plus en plus important dans le monde, il faut suivre cette tendance. »
 
Un dernier mot, un remerciement ?
 
« Un grand merci à la compagnie Air Tahiti Nui qui m’a permis de faire des aller-retours tous les trois mois sur la métropole. Je fais partie du programme ambassadeurs par rapport à la formation. Merci aux partenaires institutionnels comme le Ministère de l’éducation, de la jeunesse et des sports qui m’a aidé au niveau des textes que j’ai dû mettre en place dans mon mémoire, merci également à l’Etat à travers la mission d’aide et d’assistance technique, la MAAT, et un grand merci au monde du basket, tout le monde a amené sa pierre à l’édifice, les clubs, la fédération, merci à tous. » Propos recueillis par SB


Basket - Formation : Georgy Adams obtient un " Exécutive Master "

Rédigé par SB le Mardi 27 Novembre 2018 à 10:52 | Lu 1620 fois