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Babette goûte la Polynésie


Tahiti, le 16 décembre 2021 – La gastronome Babette de Rozières poursuit son escapade gourmande au fenua. Au menu de la journée de jeudi, elle a rencontré le président de la Chambre d’agriculture et de la pêche lagonaire, rendu une visite surprise aux maraîchers et aux pêcheurs du marché de Papeete avant de découvrir la finesse du korori dans les coulisses du restaurant Meherio Tahitian Bistro.
 
“Un inventaire des produits et des plats emblématiques”, c'est ce qui amène la célèbre Babette de Rozières au fenua. Depuis son arrivée, l'animatrice télé enchaîne les rencontres culinaires. Elle a commencé son périple lundi au CFPA et au lycée hôtelier, pour se faire une première idée de la diversité des saveurs de la Polynésie. Mardi, elle a poursuivi sa mission dans la commune de Teva i Uta pour des ateliers culinaires avec des écoliers. Jeudi, elle a fait la connaissance de Thomas Moutame, président de la Chambre de l'agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL). Elle se réjouit du fait qu’il incite les enfants à découvrir la pratique de l’agriculture et à adopter une alimentation bio : “C’est bien, les enfants mangent ce qu’ils ont plantés et récoltés".
 

Un marché de “pépites”
 
La médiatique chef s'est ensuite rendue au marché de Papeete pour découvrir les produits locaux qui y sont mis en valeur. Des “pépites”. Voici comment Babette de Rozières a qualifié nos produits lors de sa visite, organisée à l’improviste expressément à sa demande. Elle souhaitait être au cœur du marché local et être en contact direct avec les agriculteurs. La chaleur polynésienne était au rendez-vous, les exposants ont présenté leurs produits et leur nom tahitien. La Guadeloupéenne connaissait déjà ces produits, constatant que les ressources locales sont communes à tous les territoires tropicaux d’Outre-mer. Seule spécificité, le nom “chantant” des fruits et légumes du fenua, par exemple le ‘uru qu’elle connaissait seulement sous le nom du fruit à pain.
 

Des produits locaux dans chaque plat
 
Dans chacun de nos plats, on a au moins un élément local, on aime travailler avec les produits locaux” a affirmé avec fierté le second chef cuisinier du restaurant Meherio, Anituavau Lande, heureux de recevoir la star de la gastronomie après sa visite du Mapuru a Paraita. A l’occasion de la visite de Babette de Rozières dans leurs cuisines, les chefs polynésiens ont concocté des ravioles de korori (muscle de la nacre de l’huître perlière). Ce mollusque était pour le coup inconnu pour la Guadeloupéenne, mais elle l’a approuvé : “C’est un produit que je ne connaissais pas, c’est une première pour moi. Mais c’est ça que je recherche dans ma mission. J’avais l’impression de manger des coquilles Saint-Jacques tellement c’était bon. (…) La cuisine est bonne et saine. J’ai goûté toutes les sauces. On ne peut pas dire que ce sont des conserves achetées en magasin, c’est fait-maison et je l’ai certifié”. Elle n’a pas seulement noté le plat préparé mais aussi un autre critère important, la propreté : “La première chose que je regarde dans une cuisine, c’est la propreté. Je sais si ça me donne envie d’y entrer ou pas. Ici, je suis arrivée et avec un seul coup d’œil j’ai voulu y entrer”. Des remarques qu’elle pourra intégrer dans son rapport mais également des critiques constructives pour le personnel.
 

Déjà du bagage pour son rapport
 
Babette de Rozières a déjà du bagage pour effectuer son rapport auprès du ministre des Outre-mer. Elle a pris le temps d'expliquer les objectifs de sa mission, rappelant à quel point la cuisine des Outre-mer est un patrimoine précieux pour la République : “C’est un inventaire au niveau des produits et de tous ces plats emblématiques. Ce rapport vise une politique de sauvegarde, de tout ce qui se fait dans les Outre-mer. Dans chaque territoire des Outre-mer, il y a des plats ancestraux. Ce qui m’intéresse, c’est de regarder ce que font les gens comme plats emblématiques, que ce soit chez l’habitant ou en restaurant. J’ai déjà effectué l’inventaire de tout ce qui se fait de mieux en Polynésie. Ainsi, ce rapport permettra de faire la promotion et la protection de cette cuisine. J’aimerais qu’il y ait au moins un plat polynésien dans tous les restaurants, de manière à ce que quand les touristes arrivent, ils aient tout de suite l’identité du pays dans leur plat. La culture d’un pays se lit dans son assiette. Et pourquoi ne pas inscrire un plat polynésien à l’Unesco par la suite. Il ne faut pas oublier que la diversité culinaire de tous ces territoires fait aussi la richesse de la France”.
 
Au sortir du Meherio, Babette de Rozières s'est envolée vers Bora Bora, l'île qui est considérée comme la vitrine de la Polynésie française. Elle doit y faire la connaissance de jeunes cuisiniers polynésiens qui ont récemment écrit un livre de cuisine. Elle se rendra aussi dans des exploitations agricoles et des restaurants proposant de la cuisine traditionnelle.
 

Rédigé par Meleana Che Fat le Jeudi 16 Décembre 2021 à 19:11 | Lu 1372 fois