Tahiti, le 6 décembre 2025 - Angély Tautiti est artisane depuis plusieurs années. Le Centre du Pacifique, à Punaauia, lui a proposé d’exposer ses créations dans une de ses boutiques. Elle a sauté sur l’occasion, sans réfléchir, car “il y a beaucoup d'expositions (…) et on n'a pas d’autre endroit où aller”. S’il s’agit d’un métier passion, il peut aussi parfois être difficile. La galerie éphémère est l’occasion de lui donner de la visibilité.
Angély Tautiti est artisane depuis de nombreuses années. En octobre dernier, elle a été contactée par le Centre du Pacifique qui lui a proposé d’exposer dans une de ses boutiques, située dans la galerie commerciale Moana Nui à Punaauia, inoccupée pendant un mois.
“C’est une boutique éphémère”, explique Angély qui était très contente de cette proposition. Elle se rappelle que lorsqu’on l’a contactée, “je n'ai pas réfléchi du tout, même si le loyer était cher, j'ai tout de suite dit oui”. Car effectivement, ce n’est pas tous les jours “facile” pour les artisanes car “il y a beaucoup d'expositions (…) et on n'a pas d’autre endroit où aller”.
Les boutiques éphémères sont une aubaine et ne nécessitent aucune organisation particulière. Les artisanes viennent et n’ont plus qu’à installer leur table ainsi que leurs créations. “Parfois, lorsque l’on expose en ville, c'est difficile pour les artisans, surtout en ce moment avec la chaleur. Dans les boutiques éphémères, il y a tout ce qu'il faut.”
Angély Tautiti est artisane depuis de nombreuses années. En octobre dernier, elle a été contactée par le Centre du Pacifique qui lui a proposé d’exposer dans une de ses boutiques, située dans la galerie commerciale Moana Nui à Punaauia, inoccupée pendant un mois.
“C’est une boutique éphémère”, explique Angély qui était très contente de cette proposition. Elle se rappelle que lorsqu’on l’a contactée, “je n'ai pas réfléchi du tout, même si le loyer était cher, j'ai tout de suite dit oui”. Car effectivement, ce n’est pas tous les jours “facile” pour les artisanes car “il y a beaucoup d'expositions (…) et on n'a pas d’autre endroit où aller”.
Les boutiques éphémères sont une aubaine et ne nécessitent aucune organisation particulière. Les artisanes viennent et n’ont plus qu’à installer leur table ainsi que leurs créations. “Parfois, lorsque l’on expose en ville, c'est difficile pour les artisans, surtout en ce moment avec la chaleur. Dans les boutiques éphémères, il y a tout ce qu'il faut.”
“Les boutiques éphémères peuvent vraiment aider les artisans”
Angély Tautiti n’en est pas à son premier coup d’essai. Elle avait déjà exposé dans une boutique éphémère au niveau de l’aéroport de Tahiti-Faa’a.
Si la location du lieu peut parfois s’avérer onéreuse, Angély Tautiti a la solution. “Si tu ne veux pas vendre trop cher tes créations, tu te mets avec plusieurs artisanes pour louer le local, comme ça, cela revient moins cher pour tout le monde.”
C’est donc ce qu’elle a fait et elle a décidé cette fois-ci de mettre en avant les artisanes de la Presqu’île, étant elle-même de Pueu. Elle a notamment invité sa couturière à exposer pendant un mois dans cette boutique éphémère. “Elle est jeune et elle a tout de suite accepté la proposition en me disant qu'elle ne l'a jamais fait mais que ça l'intéressait. Aujourd'hui, je suis contente car ses robes se vendent bien et en plus, elle n'est pas connue du public (…). Les boutiques éphémères peuvent vraiment aider les artisans.”
En effet, les boutiques éphémères permettent de donner de la visibilité aux créateurs. Angély Tautiti explique que c’est la première fois qu’elle prend une artisane qui ne fait partie d’aucune association d’artisans. “Cette fois-ci, j'ai vraiment voulu prendre une couturière qui ne fait pas partie de l'artisanat pour lui donner un coup de pouce et pour qu'elle se fasse connaître auprès du public et pour l'aider elle et sa famille. Et je suis vraiment contente de son travail, mais aussi de ce qu'on fait tous ensemble dans la boutique éphémère à Punaauia."
Si la location du lieu peut parfois s’avérer onéreuse, Angély Tautiti a la solution. “Si tu ne veux pas vendre trop cher tes créations, tu te mets avec plusieurs artisanes pour louer le local, comme ça, cela revient moins cher pour tout le monde.”
C’est donc ce qu’elle a fait et elle a décidé cette fois-ci de mettre en avant les artisanes de la Presqu’île, étant elle-même de Pueu. Elle a notamment invité sa couturière à exposer pendant un mois dans cette boutique éphémère. “Elle est jeune et elle a tout de suite accepté la proposition en me disant qu'elle ne l'a jamais fait mais que ça l'intéressait. Aujourd'hui, je suis contente car ses robes se vendent bien et en plus, elle n'est pas connue du public (…). Les boutiques éphémères peuvent vraiment aider les artisans.”
En effet, les boutiques éphémères permettent de donner de la visibilité aux créateurs. Angély Tautiti explique que c’est la première fois qu’elle prend une artisane qui ne fait partie d’aucune association d’artisans. “Cette fois-ci, j'ai vraiment voulu prendre une couturière qui ne fait pas partie de l'artisanat pour lui donner un coup de pouce et pour qu'elle se fasse connaître auprès du public et pour l'aider elle et sa famille. Et je suis vraiment contente de son travail, mais aussi de ce qu'on fait tous ensemble dans la boutique éphémère à Punaauia."
“Je voulais être mon propre patron”
Angély Tautiti n’a pas toujours été artisane. Elle se souvient qu’avant, elle travaillait pour un patron. Et un jour, l’idée lui est venue de se mettre à son compte. “Je voulais être mon propre patron. Alors je suis entrée dans une petite association de Pueu et notre présidente, qui n'est plus de ce monde, nous a indiqué que l'école de To’ahotu leur avait commandé 300 more. Et c'est comme cela que j'ai commencé dans l'artisanat.”
Elle se rappelle encore de la fierté de toutes les artisanes qui ont travaillé sur ce projet lorsque les élèves sont montés sur scène avec leurs créations. “Cela m’a motivée pour continuer. D'abord parce que tu es fier de ce que tu viens de créer et en plus, quand tu vois ton œuvre portée par les enfants, cela fait plaisir.”
Angély Tautiti est contente d’avoir acquis ce savoir-faire et cette connaissance. “Avec l'artisanat, on ne va pas être riche, mais ce qui est sûr, c'est que on peut se nourrir, tu peux aussi nourrir ta famille, et payer ta facture de téléphone et d’électricité”.
Et finalement, en remontant dans ses souvenirs, l’artisane assure :
“J'avais déjà tout cela dans mes mains. Ma grand-mère était artisane également et elle nous avait appris déjà beaucoup de choses”. Elle a également beaucoup appris avec Stella Lehartel, une grande dame de l’artisanat et qui est à l’origine du Heiva Rima’i.
Elle se rappelle encore de la fierté de toutes les artisanes qui ont travaillé sur ce projet lorsque les élèves sont montés sur scène avec leurs créations. “Cela m’a motivée pour continuer. D'abord parce que tu es fier de ce que tu viens de créer et en plus, quand tu vois ton œuvre portée par les enfants, cela fait plaisir.”
Angély Tautiti est contente d’avoir acquis ce savoir-faire et cette connaissance. “Avec l'artisanat, on ne va pas être riche, mais ce qui est sûr, c'est que on peut se nourrir, tu peux aussi nourrir ta famille, et payer ta facture de téléphone et d’électricité”.
Et finalement, en remontant dans ses souvenirs, l’artisane assure :
“J'avais déjà tout cela dans mes mains. Ma grand-mère était artisane également et elle nous avait appris déjà beaucoup de choses”. Elle a également beaucoup appris avec Stella Lehartel, une grande dame de l’artisanat et qui est à l’origine du Heiva Rima’i.
“Il y a des jours avec et il y a des jours sans”
Il y a quelques années, se rappelle encore Angély Tautiti, lorsque des clients lui disaient que ces créations sont “chères”, “on leur répondait que c'est normal, c'est un long travail qui a été fait en amont. Mais après un moment donné, et c'est humain, on bouillonne à l’intérieur car tu as beaucoup travaillé sur telle ou telle création. Parfois même, tu ne dors pas de la nuit parce que tu veux finir ce que tu as commencé.”
Angély Tautiti explique également que les artisans de Tahiti se fournissent en coquillages auprès des mama des Tuamotu.
“Et donc, dans l'artisanat, l'économie est circulaire. Nous on ne prend pas ce qui est importé. On achète nos coquillages avec les mamans des Tuamotu car ici, à Tahiti, cela devient très rare.”
En février prochain, Angély Tautiti et plusieurs autres artisanes participeront au Salon de l’agriculture à Paris. “Et la différence entre ici et en France, c'est que là-bas, tous les jours tu arrives à vendre tes créations. Ici, tu peux rester toute une journée les bras croisés sans rien vendre. Et tu rentres à la maison avec un zéro pointé. Et c'est comme ça, il y a des jours avec et il y a des jours sans.”
Angély Tautiti explique également que les artisans de Tahiti se fournissent en coquillages auprès des mama des Tuamotu.
“Et donc, dans l'artisanat, l'économie est circulaire. Nous on ne prend pas ce qui est importé. On achète nos coquillages avec les mamans des Tuamotu car ici, à Tahiti, cela devient très rare.”
En février prochain, Angély Tautiti et plusieurs autres artisanes participeront au Salon de l’agriculture à Paris. “Et la différence entre ici et en France, c'est que là-bas, tous les jours tu arrives à vendre tes créations. Ici, tu peux rester toute une journée les bras croisés sans rien vendre. Et tu rentres à la maison avec un zéro pointé. Et c'est comme ça, il y a des jours avec et il y a des jours sans.”







































