Tahiti, le 2 décembre 2025 - Le psychiatre et la psychologue ayant examiné l'homme de 48 ans jugé pour un assassinat commis le 25 janvier 2023 ont été entendus mardi matin par la cour d'assises. Alors que l'accusé souffre de bipolarité, ils ont tous deux conclu à une altération de son discernement.
Au deuxième jour, mardi, du procès d'un homme de 48 ans jugé pour avoir porté 13 coups de couteau à l'une de ses connaissances, les experts qui s'étaient entretenus avec lui à la suite des faits ont été entendus par les jurés de la cour d'assises. Le premier expert à être entendu en visioconférence, le psychiatre Roland Coutanceau – également président de la Ligue française pour la santé mentale –, est revenu sur la bipolarité de l'accusé, un homme “introverti, sensible et anxieux” dont le discernement était, selon lui, aboli lors de la commission des faits survenus le 25 janvier 2023 à Faa'a.
C'est ensuite une psychologue qui s'est avancée à la barre de la cour d'assises pour expliquer que l'acte commis par l'accusé était intervenu alors que ce dernier avait arrêté son traitement et qu'il était alors dans une “période de rupture thérapeutique”. Un “état maniaque” qui a “pu potentialiser son agressivité en rendant sa violence plus productive”. L'experte a ensuite évoqué la maladie de l'accusé marquée par lesdites phases maniaques et un sentiment de “bien-être” passager pouvant aller “jusqu'à l'euphorie”. Dans cette phase d'agitation, le quadragénaire pouvait se sentir “invincible”. Tout comme le premier expert, la psychologue a conclu à l'abolition du discernement.
“Peur” et “satisfaction”
Après ces premières heures d'audience consacrées aux rapports des experts, l'homme qui se trouvait avec la victime avant que l'accusé n'arrive le jour des faits est venu déposer à la barre. Bien qu'il n'y ait pas eu de témoin direct de la scène, l'individu a expliqué que ce matin-là, il buvait un café avec un ami – le défunt – lorsque l'accusé était arrivé en scooter. Il aurait alors insulté la victime à laquelle il reprochait de laisser traîner ses chiens dans la servitude. Toujours selon ce témoin, la victime avait alors décidé d'aller “discuter” avec l'accusé afin d’“arranger les choses”. Le drame s'était produit quelques minutes plus tard sans que personne ne voie l'agression.
Interrogé à son tour sur les faits, l'accusé a assuré qu'il avait poignardé la victime car cette dernière lui lançait des pierres. “Je me suis dit : c'est lui ou moi”, a-t-il poursuivi avant d'expliquer qu'il avait vu de la “peur” dans ses yeux et qu'il avait alors ressenti de la “satisfaction”.
Le procès doit s'achever mercredi avec les plaidoiries et les réquisitions de l'avocat général.
Au deuxième jour, mardi, du procès d'un homme de 48 ans jugé pour avoir porté 13 coups de couteau à l'une de ses connaissances, les experts qui s'étaient entretenus avec lui à la suite des faits ont été entendus par les jurés de la cour d'assises. Le premier expert à être entendu en visioconférence, le psychiatre Roland Coutanceau – également président de la Ligue française pour la santé mentale –, est revenu sur la bipolarité de l'accusé, un homme “introverti, sensible et anxieux” dont le discernement était, selon lui, aboli lors de la commission des faits survenus le 25 janvier 2023 à Faa'a.
C'est ensuite une psychologue qui s'est avancée à la barre de la cour d'assises pour expliquer que l'acte commis par l'accusé était intervenu alors que ce dernier avait arrêté son traitement et qu'il était alors dans une “période de rupture thérapeutique”. Un “état maniaque” qui a “pu potentialiser son agressivité en rendant sa violence plus productive”. L'experte a ensuite évoqué la maladie de l'accusé marquée par lesdites phases maniaques et un sentiment de “bien-être” passager pouvant aller “jusqu'à l'euphorie”. Dans cette phase d'agitation, le quadragénaire pouvait se sentir “invincible”. Tout comme le premier expert, la psychologue a conclu à l'abolition du discernement.
“Peur” et “satisfaction”
Après ces premières heures d'audience consacrées aux rapports des experts, l'homme qui se trouvait avec la victime avant que l'accusé n'arrive le jour des faits est venu déposer à la barre. Bien qu'il n'y ait pas eu de témoin direct de la scène, l'individu a expliqué que ce matin-là, il buvait un café avec un ami – le défunt – lorsque l'accusé était arrivé en scooter. Il aurait alors insulté la victime à laquelle il reprochait de laisser traîner ses chiens dans la servitude. Toujours selon ce témoin, la victime avait alors décidé d'aller “discuter” avec l'accusé afin d’“arranger les choses”. Le drame s'était produit quelques minutes plus tard sans que personne ne voie l'agression.
Interrogé à son tour sur les faits, l'accusé a assuré qu'il avait poignardé la victime car cette dernière lui lançait des pierres. “Je me suis dit : c'est lui ou moi”, a-t-il poursuivi avant d'expliquer qu'il avait vu de la “peur” dans ses yeux et qu'il avait alors ressenti de la “satisfaction”.
Le procès doit s'achever mercredi avec les plaidoiries et les réquisitions de l'avocat général.

































