Paris, France | AFP | mercredi 06/12/2022 - Inondations, sécheresses, vagues de chaleur: l'année 2022 a illustré les ravages du changement climatique ainsi que les efforts immenses qui restent encore à accomplir pour espérer le garder sous contrôle, avec des décisions importantes à prendre ces prochains mois.
"L'année 2022 sera parmi les années les plus chaudes sur le globe, avec tous les phénomènes qui vont avec les températures plus élevées: phénomènes extrêmes de type vague de chaleur, pluies intenses, inondations et sécheresse, qui accompagnent ce changement climatique", résume Robert Vautard, directeur de l'Institut Pierre-Simon Laplace, spécialisé dans les sciences du climat.
Une série d'événements extrêmes a ainsi illustré l'accélération des impacts catastrophiques du réchauffement de la planète, du Sahel à la corne de l'Afrique, du Nigeria au Pakistan. Dans ce dernier pays, près de 33 millions de personnes ont été affectées par des pluies, inondations et glissements de terrain.
L'Europe a pour sa part connu son été le plus chaud jamais enregistré, avec des feux de forêt géants, des rivières à sec et des cultures en berne.
"Que le début"
"Ce n'est malheureusement que le début: on voit en petit ce qui pourrait nous arriver en grand", prévient Robert Vautard.
Et selon lui, les chaleurs de 2022 sont d'autant plus remarquables que l'année est caractérisée par la persistance du phénomène appelé La Niña, qui provoque un refroidissement d'une partie des eaux de surface du Pacifique. Lorsque ce phénomène s'inversera, le monde grimpera vraisemblablement une "nouvelle marche" dans le réchauffement.
Sur le front politique, ce constat accablant a servi de toile de fond à la COP27 sur le climat au mois de novembre en Egypte, dont les résultats ont été mitigés, laissant beaucoup de points à régler d'ici la prochaine édition dans un an.
Cette grande conférence internationale a acté le principe de la création d'un fonds financier spécifique pour la compensation des dégâts causés par le changement climatique déjà subis par les pays les plus pauvres, qui doit maintenant être mis sur les rails. En revanche, aucune nouvelle ambition n'a été actée pour la baisse des émissions de gaz à effet de serre et seuls une trentaine de pays ont relevé leurs ambitions cette année.
"La COP27 nous a laissé beaucoup de travail à faire sur l'atténuation" des émissions, à commencer par le besoin de faire pression "pour la fin de toutes les énergies fossiles - charbon, pétrole et gaz", souligne Harjeet Singh, du réseau international d'ONG Climate Action network (CAN), qui plaide pour une aide financière des pays riches vers le Sud pour l'aider à faire sa transition énergétique.
"Grande tension"
La COP28, qui se tiendra dans un an à Dubaï, sera "la prochaine étape vitale pour rehausser les ambitions sur la réduction des gaz à effet de serre", insiste-t-il.
"A la COP on va parler beaucoup et à différents moments de ce problème du secteur pétrole et gaz et de sa contribution financière éventuelle", prévoit Laurence Tubiana, une des architectes de l'accord de Paris de 2015. Un sujet qui promet "une grande tension", alors que les Emirats sont un des plus gros exportateurs pétroliers au monde...
La COP28 sera aussi l'occasion de publier un bilan mondial très attendu pour faire le point sur les engagements des pays pour tenir les objectifs de l'accord de Paris, qui vise à contenir le réchauffement bien en-dessous de 2°C et si possible à 1,5°C. Une limite qui semble difficile à atteindre, les trajectoires actuelles tendant vers un réchauffement bien plus prononcé.
Mais le climat s'invitera aussi "aux réunions de printemps et surtout d'automne de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international", indique Mme Tubiana. Car la dernière COP a débouché sur "une demande formelle de regarder le système financier international et de revoir le rôle des institutions financières internationales".
Entre ces deux rendez-vous, Paris devrait aussi accueillir un sommet pour "un nouveau pacte financier" avec les pays vulnérables, a annoncé le président français Emmanuel Macron, qui veut faire cause commune avec Mia Mottley, Première ministre de la Barbade.
"L'année 2022 sera parmi les années les plus chaudes sur le globe, avec tous les phénomènes qui vont avec les températures plus élevées: phénomènes extrêmes de type vague de chaleur, pluies intenses, inondations et sécheresse, qui accompagnent ce changement climatique", résume Robert Vautard, directeur de l'Institut Pierre-Simon Laplace, spécialisé dans les sciences du climat.
Une série d'événements extrêmes a ainsi illustré l'accélération des impacts catastrophiques du réchauffement de la planète, du Sahel à la corne de l'Afrique, du Nigeria au Pakistan. Dans ce dernier pays, près de 33 millions de personnes ont été affectées par des pluies, inondations et glissements de terrain.
L'Europe a pour sa part connu son été le plus chaud jamais enregistré, avec des feux de forêt géants, des rivières à sec et des cultures en berne.
"Que le début"
"Ce n'est malheureusement que le début: on voit en petit ce qui pourrait nous arriver en grand", prévient Robert Vautard.
Et selon lui, les chaleurs de 2022 sont d'autant plus remarquables que l'année est caractérisée par la persistance du phénomène appelé La Niña, qui provoque un refroidissement d'une partie des eaux de surface du Pacifique. Lorsque ce phénomène s'inversera, le monde grimpera vraisemblablement une "nouvelle marche" dans le réchauffement.
Sur le front politique, ce constat accablant a servi de toile de fond à la COP27 sur le climat au mois de novembre en Egypte, dont les résultats ont été mitigés, laissant beaucoup de points à régler d'ici la prochaine édition dans un an.
Cette grande conférence internationale a acté le principe de la création d'un fonds financier spécifique pour la compensation des dégâts causés par le changement climatique déjà subis par les pays les plus pauvres, qui doit maintenant être mis sur les rails. En revanche, aucune nouvelle ambition n'a été actée pour la baisse des émissions de gaz à effet de serre et seuls une trentaine de pays ont relevé leurs ambitions cette année.
"La COP27 nous a laissé beaucoup de travail à faire sur l'atténuation" des émissions, à commencer par le besoin de faire pression "pour la fin de toutes les énergies fossiles - charbon, pétrole et gaz", souligne Harjeet Singh, du réseau international d'ONG Climate Action network (CAN), qui plaide pour une aide financière des pays riches vers le Sud pour l'aider à faire sa transition énergétique.
"Grande tension"
La COP28, qui se tiendra dans un an à Dubaï, sera "la prochaine étape vitale pour rehausser les ambitions sur la réduction des gaz à effet de serre", insiste-t-il.
"A la COP on va parler beaucoup et à différents moments de ce problème du secteur pétrole et gaz et de sa contribution financière éventuelle", prévoit Laurence Tubiana, une des architectes de l'accord de Paris de 2015. Un sujet qui promet "une grande tension", alors que les Emirats sont un des plus gros exportateurs pétroliers au monde...
La COP28 sera aussi l'occasion de publier un bilan mondial très attendu pour faire le point sur les engagements des pays pour tenir les objectifs de l'accord de Paris, qui vise à contenir le réchauffement bien en-dessous de 2°C et si possible à 1,5°C. Une limite qui semble difficile à atteindre, les trajectoires actuelles tendant vers un réchauffement bien plus prononcé.
Mais le climat s'invitera aussi "aux réunions de printemps et surtout d'automne de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international", indique Mme Tubiana. Car la dernière COP a débouché sur "une demande formelle de regarder le système financier international et de revoir le rôle des institutions financières internationales".
Entre ces deux rendez-vous, Paris devrait aussi accueillir un sommet pour "un nouveau pacte financier" avec les pays vulnérables, a annoncé le président français Emmanuel Macron, qui veut faire cause commune avec Mia Mottley, Première ministre de la Barbade.