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Après l'InterContinental, menace de grève générale


La tension était palpable ce mercredi aux abords de l'hôtel. La direction avait installé des barrières de sécurité à l'endroit même où les grévistes souhaitaient installer leur piquet de grève. (photo : Tahiti 360)
La tension était palpable ce mercredi aux abords de l'hôtel. La direction avait installé des barrières de sécurité à l'endroit même où les grévistes souhaitaient installer leur piquet de grève. (photo : Tahiti 360)
Tahiti, le 20 novembre 2019 - Premier jour de grève ce mercredi à l'InterContinental Moorea. Selon la confédération syndicale O Oe to oe Rima, le mouvement est suivi par une quarantaine d'employés de l'hôtel. Dans le même temps, la CST-FO, la CSIP, O Oe to oe Rima et Otahi travaillent sur un préavis de grève générale qui devrait être déposé jeudi.

La grève a repris ce mercredi à l'InterContinental Moorea. Le mouvement social est mené par la confédération syndicale O Oe to oe Rima qui demande notamment à la direction de l'hôtel la réintégration des quatre ex-employés licenciés en septembre dernier pour faute grave, suite au classement sans suite de l'enquête au pénale pour viol. 

La tension était palpable mercredi matin à Moorea aux abords de l'hôtel. La direction avait installé des barrières de sécurité à l'endroit même où les grévistes, une quarantaine selon Tunia Terevaura, délégué syndical O Oe to oe  Rima, souhaitaient installer leur piquet de grève. "On voulait mettre notre chapiteau exactement là où on était lors de la dernière grève. On est allé jusqu’au clash avec la direction et la gendarmerie a dû intervenir pour calmer la situation", a expliqué le syndicaliste. 

Chaque partie continue à camper sur ses positions. Du côté de O Oe to oe Rima, il est hors de question de laisser de côté le point 1 du préavis de grève dans lequel la centrale syndicale "exige la réintégration des quatre salariés avec effets immédiats, une indemnité de préjudice moral, une prise en charge des frais d'honoraires de l'avocat." "On ne peut pas laisser passer ça. Il faut également que les autres employés de l'hôtel comprennent que ça peut-être eux qui peuvent être concernés la prochaine fois par ce type d'affaire", a insisté Tunia Terevaura. 

Contactée ce mercredi, la direction de l'hôtel n'a pas répondu à nos sollicitations. Sa position reste cependant claire : Elle insiste sur la "dissociation" entre les volets pénal et social de la procédure. Elle demande également aux salariés licenciés de saisir le tribunal du travail de leur demande. 

En soutien à ce mouvement social, la CSTP-FO, la CSIP, O Oe to oe Rima et Otahi pourraient déposer jeudi un préavis de grève général. "On travaille actuellement sur les derniers détails du préavis. Et ce mouvement pourrait en effet concerner d'autres secteurs", a confié Atonia Teriinohorai, secrétaire général de O Oe to oe Rima.

Rappelons que le précédent mouvement de grève à l'InterContinental Moorea s'était achevé le 13 octobre dernier après 45 jours de débrayage. 

Rédigé par Désiré Teivao le Mercredi 20 Novembre 2019 à 18:57 | Lu 3784 fois