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Aides aux entreprises en Outre-mer: Girardin veut "de nouveaux dispositifs ciblés et adaptés"


Paris, France | AFP | lundi 29/01/2018 - La ministre des Outre-mer Annick Girardin veut "créer de nouveaux dispositifs ciblés et adaptés aux défis de l’économie ultramarine", grâce à la "refonte" de près de "2,5 milliards" d'euros d'aides économiques aux entreprises d'Outre-mer.

S'exprimant lors des voeux de la Fédération des entreprises d'Outre-mer (Fedom), la ministre a rappelé son objectif, annoncé en septembre, de "revoir" l'ensemble des dispositifs particuliers d’accompagnement économique qui existent en outre-mer. 
"Certains dispositifs sont obsolètes, peu ciblés, pas assez adaptés", a-t-elle insisté. "Ils se sont empilés, ils ont perdu en lisibilité, à tel point qu’il est parfois difficile de les défendre".
Pour la ministre, "cette refonte, c’est surtout le fait d’assumer pleinement un soutien public aux économies d’outre-mer".
"L’objectif de cette réforme est donc de (...) rénover les dispositifs tout en reconnaissant les spécificités de chacun des territoires et la nécessité d’une approche différentiée", a-t-elle expliqué.
Elle a insisté dans un premier temps sur la nécessité de "prendre une +photographie+ des dispositifs", dont le montant total, qu'elle estime à "près de 2,5 milliards d’euros par an", est actuellement en cours d’évaluation.
Il faudra ensuite "sécuriser et cibler les dispositifs existants pour les rendre plus vertueux et libérer ainsi des marges de manoeuvre", notamment pour "créer des nouveaux dispositifs ciblés et adaptés aux défis de l'économie ultramarine".
Elle a notamment évoqué l'idée de créer "des outils d'ingénierie financière" pour améliorer encore le climat des affaires et l'attractivité", "un outil qui intervienne par exemple sur les délais de paiement des collectivités", ou encore "un autre qui renforce les exonérations de charge sur une catégorie d'emploi, d’entreprise ou sur un secteur d’activité".
La ministre ne souhaite pas passer par une loi dédié, mais "utiliser la loi de finances". "Un calendrier serré nous attend", a-t-elle souligné. 
Le président de la Fédom Jean-Pierre Philibert a reconnu que "certains outils devaient probablement être améliorés" et indiqué que sa fédération avait lancé une grande étude, notamment pour faire des propositions pour remplacer le Cice Outre-mer (crédit d'impôt compétitivité emploi), qui sera supprimé au 1er janvier 2019.
Il a lui aussi défendu la nécessité de simplifier les dispositifs, soulignant par exemple que si "une zone franche d'activité, c'est un peu compliqué, une zone franche globale, c'est simple". 
Enfin, M. Philibert a fait part du "problème récurrent des impayés" des collectivités locales pour le secteur du BTP, qui pousse un grand nombre d'entreprises à ne plus répondre aux appels d'offres. 

le Mardi 30 Janvier 2018 à 05:17 | Lu 291 fois