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Agression de la joggeuse à Mahina : le prévenu obtient le renvoi de son procès au 24 mars 2016


Agression de la joggeuse à Mahina : le prévenu obtient le renvoi de son procès au 24 mars 2016
PAPEETE, le 24 décembre 2015 - Le tribunal correctionnel réuni en comparution immédiate a renvoyé au 24 mars 2016, ce jeudi matin, le procès du jeune homme poursuivi pour l'agression sexuelle d'une jeune joggeuse de 16 ans, en octobre dernier à Mahina. Une expertise psychiatrique sera réalisée sur cet homme déjà condamné pour viol et qui s'en était pris à sa victime quatre jours seulement après sa sortie de prison.


Le prévenu, en état de récidive légale après sa condamnation par la cour d'assises, en mai 2012, à 6 ans de prison pour le viol d'une jeune femme de 17 ans, encourt 10 ans de prison. Une lourde peine qui l'a décidé à demander un délai pour mieux préparer sa défense, comme la loi l'y autorise. Son avocate a insisté sur la nécessité, dans son intérêt, de procéder à une nouvelle expertise psychiatrique. Son client, 26 ans, était sorti de prison depuis quatre jours seulement quand il s'en était pris à sa dernière victime en date, une jeune joggeuse de 16 ans. Le tribunal a également ordonné une expertise psychologique sur cette dernière pour évaluer son traumatisme.

Interpellé mardi après avoir été confondu par son ADN

L'agression s'était produite en bas du col du Tahara'a, à la nuit tombée, vendredi 16 octobre vers 18 h 30, quartier Baccino à Mahina. Le jeune homme avait ceinturé sa victime par surprise pour la mettre à terre et l'immobiliser en lui faisant une clé d'étranglement. Il lui avait ensuite mis la main à la culotte. L'adolescente lui avait toutefois opposé une farouche résistance, jusqu'à le mettre en fuite.

Le suspect, à vélo, avait percuté en s'enfuyant le véhicule de la maman de la victime qui arrivait sur place pour lui venir en aide. Un accident qui a toute son importance puisqu'il a permis la résolution de cette enquête. Blessé à la tête, le suspect avait laissé des traces de son ADN sur la carrosserie. Après analyses, les prélèvements effectués par les enquêteurs de la gendarmerie ont été rentrés dans la base de données du fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).

Le suspect y était référencé comme auteur d'infraction sexuelle depuis sa condamnation par la cour d'assises. Interpellé et placé en garde à vue mardi dernier par les gendarmes après deux mois d'enquête, il a reconnu les faits. La veille de l'agression, il avait rendez-vous avec le juge d'application des peines dans le cadre de la mise en œuvre de son suivi socio-judiciaire.

Rédigé par Raphaël Pierre le Jeudi 24 Décembre 2015 à 11:34 | Lu 2253 fois