Nuku Hiva, le 2 décembre 2025 - Chaque année, les cérémonies du 8-Mai ou du 11-Novembre rassemblent de moins en moins de monde. Face à ce désintérêt croissant, l’inspectrice de l’Éducation nationale aux Marquises a décidé de redonner sens et vitalité au devoir de mémoire, en impliquant dès leur plus jeune âge, les élèves de l’archipel dans des commémorations actives et pédagogiques. Une initiative inédite, qui a mobilisé écoles, autorités et familles des six îles de l’archipel, transformant un rituel parfois formel en une leçon vivante d’histoire et de citoyenneté.
Depuis plusieurs années, les cérémonies commémoratives nationales du 8 mai 1945 et du 11 novembre 1918 voient les rangs des participants s’éclaircir, réduits bien souvent aux militaires de carrière, aux élus et aux représentants de l’État. Aux Marquises, comme ailleurs, la mémoire collective semble s’effriter, faute d’intérêt de la population, mais aussi de transmission et d’implication des nouvelles générations.
C’est devant ce constat qu’Aline Heitaa-Archier, inspectrice de l’Éducation nationale en charge des Marquises, a souhaité agir, en faisant en sorte que les Marquisiens, dès leur plus jeune âge, s’approprient leur histoire nationale et locale, et en deviennent des acteurs conscients et engagés.
Ainsi, lundi dernier, pendant le temps scolaire, toutes les écoles publiques de l’archipel se sont mobilisées, simultanément, pour une journée commémorative sans précédent. Les élèves, encadrés par leurs enseignants, se sont regroupés sur les monuments aux morts et autres lieux de recueillement de chaque île. Au programme : levée des couleurs, dépôt de gerbes, annonces protocolaires ou encore chants des hymnes nationaux, territoriaux et marquisiens.
Les élèves de CM1 et CM2 ont lu des textes préparés en classe, évoquant les deux guerres mondiales, le devoir de mémoire et, surtout, les noms de tous les soldats marquisiens morts pour la France, depuis 1914. Une façon de rendre hommage à ceux qui ont donné leur vie pour la patrie, mais aussi de rappeler l’implication des Marquises dans la grande histoire nationale.
Pour Aline Heitaa-Archier, il ne suffit pas d’enseigner l’histoire en classe pour éveiller une conscience mémorielle. “Les élèves ont besoin de s’impliquer activement dans des actions éducatives concrètes : visites de lieux de mémoire, participation à des cérémonies commémoratives adaptées et didactisées pour qu’ils puissent comprendre et être sensibilisés au sacrifice qu’ont fait nos anciens pour la France, mais aussi pour nous et pour la paix”, a-t-elle souligné.
Ainsi, en amont de cette journée, enseignants et élèves avaient travaillé sur les guerres mondiales, les contingents militaires, les forces armées polynésiennes et la notion de reconnaissance nationale.
Cette approche pédagogique, à la fois théorique et pratique, vise à ancrer chez les jeunes Marquisiens le sens du civisme, l’importance de la transmission de la mémoire collective, et une meilleure connaissance de leur double identité française et marquisienne. “Le Marquisien de demain, c’est une personne qui maîtrisera aussi bien sa langue et sa culture marquisienne que sa langue et sa culture française. C’est à mon sens une des clés de la réussite”, précise l’inspectrice.
Ainsi, en transformant un rituel parfois perçu comme lointain en une expérience collective, éducative et même émouvante, l’archipel rappelle que la transmission de l’histoire et des valeurs républicaines passe par l’action pédagogique mais aussi par l’engagement de chacun.
Depuis plusieurs années, les cérémonies commémoratives nationales du 8 mai 1945 et du 11 novembre 1918 voient les rangs des participants s’éclaircir, réduits bien souvent aux militaires de carrière, aux élus et aux représentants de l’État. Aux Marquises, comme ailleurs, la mémoire collective semble s’effriter, faute d’intérêt de la population, mais aussi de transmission et d’implication des nouvelles générations.
C’est devant ce constat qu’Aline Heitaa-Archier, inspectrice de l’Éducation nationale en charge des Marquises, a souhaité agir, en faisant en sorte que les Marquisiens, dès leur plus jeune âge, s’approprient leur histoire nationale et locale, et en deviennent des acteurs conscients et engagés.
Ainsi, lundi dernier, pendant le temps scolaire, toutes les écoles publiques de l’archipel se sont mobilisées, simultanément, pour une journée commémorative sans précédent. Les élèves, encadrés par leurs enseignants, se sont regroupés sur les monuments aux morts et autres lieux de recueillement de chaque île. Au programme : levée des couleurs, dépôt de gerbes, annonces protocolaires ou encore chants des hymnes nationaux, territoriaux et marquisiens.
Les élèves de CM1 et CM2 ont lu des textes préparés en classe, évoquant les deux guerres mondiales, le devoir de mémoire et, surtout, les noms de tous les soldats marquisiens morts pour la France, depuis 1914. Une façon de rendre hommage à ceux qui ont donné leur vie pour la patrie, mais aussi de rappeler l’implication des Marquises dans la grande histoire nationale.
Pour Aline Heitaa-Archier, il ne suffit pas d’enseigner l’histoire en classe pour éveiller une conscience mémorielle. “Les élèves ont besoin de s’impliquer activement dans des actions éducatives concrètes : visites de lieux de mémoire, participation à des cérémonies commémoratives adaptées et didactisées pour qu’ils puissent comprendre et être sensibilisés au sacrifice qu’ont fait nos anciens pour la France, mais aussi pour nous et pour la paix”, a-t-elle souligné.
Ainsi, en amont de cette journée, enseignants et élèves avaient travaillé sur les guerres mondiales, les contingents militaires, les forces armées polynésiennes et la notion de reconnaissance nationale.
Cette approche pédagogique, à la fois théorique et pratique, vise à ancrer chez les jeunes Marquisiens le sens du civisme, l’importance de la transmission de la mémoire collective, et une meilleure connaissance de leur double identité française et marquisienne. “Le Marquisien de demain, c’est une personne qui maîtrisera aussi bien sa langue et sa culture marquisienne que sa langue et sa culture française. C’est à mon sens une des clés de la réussite”, précise l’inspectrice.
Ainsi, en transformant un rituel parfois perçu comme lointain en une expérience collective, éducative et même émouvante, l’archipel rappelle que la transmission de l’histoire et des valeurs républicaines passe par l’action pédagogique mais aussi par l’engagement de chacun.





































