Jean-Christophe VERHAEGEN / AFP
Metz, France | AFP | samedi 05/03/2022 - Valérie Pécresse a réservé ses attaques à Emmanuel Macron et son bilan, samedi soir à Metz, au cours d'un "petit meeting" jugé "bien meilleur" que les premiers par ses électeurs qui continuent à défendre leur favorite malgré ses difficultés dans les sondages.
Régulièrement présentée derrière Marine Le Pen et Eric Zemmour dans la course à l'Elysée, voire derrière Jean-Luc Mélenchon cette semaine, la candidate LR a presque ignoré ses concurrents directs pour le deuxième tour, les jugeant "discrédités" par leur "allégeance à Poutine par le passé".
"Il y a Eric Zemmour qui, il y a deux jours encore, traitait Vladimir Poutine de démocrate, alors que c'est un dictateur. Il y a Marine Le Pen, dont le parti a été financé par des banques russes", a-t-elle lancé, tout en exprimant sa "solidarité pour le peuple ukrainien".
Après cette entrée en matière, la candidate LR a concentré ses saillies contre Emmanuel Macron qui a annoncé jeudi soir sa candidature à l'élection présidentielle.
"Waterloo sécuritaire"
"Le bilan d'Emmanuel Macron a des allures de dépôt de bilan", a-t-elle chargé, pointant le "Waterloo sécuritaire" du chef de l'Etat ou encore le "drame français" de la "dépendance aux importations" et le déficit de la balance commerciale.
S'exprimant sans notes, délaissant son pupitre pour se déplacer sur scène face à 600 partisans plutôt sages, Valérie Pécresse a déroulé son programme en insistant sur les sujets régaliens et l'économie.
Elle a promis un "choc d'autorité", annonçant son ambition de "réarmer notre défense pour faire face à des conflits de haute intensité", d'augmenter "de 50% le moyens de la justice" ou encore de mettre en place des referendums pour décider des "quotas migratoires".
Visant encore Emmanuel Macron, elle a tancé un président "qui a un problème avec la sanction, parce qu'il vient de la gauche", un président ayant commis une "faute" en reconnaissant "un crime contre l'humanité en Algérie". "Il a blessé des mémoires. Nous, nous sommes fiers d'avoir des héros", a-t-elle assuré.
Présentée un peu plus tôt par François Grosdidier, le maire de Metz, comme "une enfant de Jacques Chirac", Valérie Pécresse a aussi abordé des thèmes moins présents dans la campagne, comme la famille ou l'éducation: elle a notamment fait part de son souhait d'instaurer des allocations familiales "dès le premier enfant" ou de mettre en place "un examen avant l'entrée en 6e" pour s'assurer que "tout le monde maîtrise les fondamentaux".
"Elle a progressé"
Malgré la brièveté de son discours, qui a duré une quarantaine de minutes, les militants Les Républicains veulent croire que leur candidate est désormais "rodée à l'exercice".
"Elle était bien meilleure que lors du premier meeting, elle a la niaque", s'enthousiasme à la sortie Marie-José Loudig, retraitée de 73 ans, en référence au discours prononcé par Valérie Pécresse au Zénith de Paris mi-février, qui avait suscité un déluge de critiques. "Au niveau de la voix elle a progressé. Elle a pris de l'assurance, je l'ai trouvée bien", complète-t-elle.
"Elle est moins théâtrale qu'au début, ça fait plus sincère. Mais j'avais vu Fillon et Juppé en 2017, les ténors de la droite c'est quand même pas la même intensité", tempère Frédéric, un infirmier de 53 ans. "J'étais un peu surpris pas la taille de la salle, on n'était pas tant que ça". Il reconnaît que sa "décision de vote n'est toujours pas faite".
Tristan Von Lunen, étudiant de 20 ans encarté chez LR, consent que malgré de "bons discours", la candidate est "moyenne sur la forme". "Mais dès qu'on aura des débats télévisés, des affrontements sur les programmes, elle se démarquera", veut-il croire.
Il attend fermement le débat face à Eric Zemmour, le 10 mars sur TF1. "Il y a beaucoup d'électeurs qu'elle peut faire revenir à la raison en leur montrant que la seule candidate crédible, c'est elle", espère-t-il.
Régulièrement présentée derrière Marine Le Pen et Eric Zemmour dans la course à l'Elysée, voire derrière Jean-Luc Mélenchon cette semaine, la candidate LR a presque ignoré ses concurrents directs pour le deuxième tour, les jugeant "discrédités" par leur "allégeance à Poutine par le passé".
"Il y a Eric Zemmour qui, il y a deux jours encore, traitait Vladimir Poutine de démocrate, alors que c'est un dictateur. Il y a Marine Le Pen, dont le parti a été financé par des banques russes", a-t-elle lancé, tout en exprimant sa "solidarité pour le peuple ukrainien".
Après cette entrée en matière, la candidate LR a concentré ses saillies contre Emmanuel Macron qui a annoncé jeudi soir sa candidature à l'élection présidentielle.
"Waterloo sécuritaire"
"Le bilan d'Emmanuel Macron a des allures de dépôt de bilan", a-t-elle chargé, pointant le "Waterloo sécuritaire" du chef de l'Etat ou encore le "drame français" de la "dépendance aux importations" et le déficit de la balance commerciale.
S'exprimant sans notes, délaissant son pupitre pour se déplacer sur scène face à 600 partisans plutôt sages, Valérie Pécresse a déroulé son programme en insistant sur les sujets régaliens et l'économie.
Elle a promis un "choc d'autorité", annonçant son ambition de "réarmer notre défense pour faire face à des conflits de haute intensité", d'augmenter "de 50% le moyens de la justice" ou encore de mettre en place des referendums pour décider des "quotas migratoires".
Visant encore Emmanuel Macron, elle a tancé un président "qui a un problème avec la sanction, parce qu'il vient de la gauche", un président ayant commis une "faute" en reconnaissant "un crime contre l'humanité en Algérie". "Il a blessé des mémoires. Nous, nous sommes fiers d'avoir des héros", a-t-elle assuré.
Présentée un peu plus tôt par François Grosdidier, le maire de Metz, comme "une enfant de Jacques Chirac", Valérie Pécresse a aussi abordé des thèmes moins présents dans la campagne, comme la famille ou l'éducation: elle a notamment fait part de son souhait d'instaurer des allocations familiales "dès le premier enfant" ou de mettre en place "un examen avant l'entrée en 6e" pour s'assurer que "tout le monde maîtrise les fondamentaux".
"Elle a progressé"
Malgré la brièveté de son discours, qui a duré une quarantaine de minutes, les militants Les Républicains veulent croire que leur candidate est désormais "rodée à l'exercice".
"Elle était bien meilleure que lors du premier meeting, elle a la niaque", s'enthousiasme à la sortie Marie-José Loudig, retraitée de 73 ans, en référence au discours prononcé par Valérie Pécresse au Zénith de Paris mi-février, qui avait suscité un déluge de critiques. "Au niveau de la voix elle a progressé. Elle a pris de l'assurance, je l'ai trouvée bien", complète-t-elle.
"Elle est moins théâtrale qu'au début, ça fait plus sincère. Mais j'avais vu Fillon et Juppé en 2017, les ténors de la droite c'est quand même pas la même intensité", tempère Frédéric, un infirmier de 53 ans. "J'étais un peu surpris pas la taille de la salle, on n'était pas tant que ça". Il reconnaît que sa "décision de vote n'est toujours pas faite".
Tristan Von Lunen, étudiant de 20 ans encarté chez LR, consent que malgré de "bons discours", la candidate est "moyenne sur la forme". "Mais dès qu'on aura des débats télévisés, des affrontements sur les programmes, elle se démarquera", veut-il croire.
Il attend fermement le débat face à Eric Zemmour, le 10 mars sur TF1. "Il y a beaucoup d'électeurs qu'elle peut faire revenir à la raison en leur montrant que la seule candidate crédible, c'est elle", espère-t-il.