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750 kg de cocaïne saisis au Vanuatu


750 kg de cocaïne saisis au Vanuatu
SYDNEY, 23 août 2013 (AFP) - La police australienne a annoncé vendredi la saisie de 750 kg de cocaïne au Vanuatu, nouvelle prise dans le cadre d'un programme de coopération entre Australie, Etats-Unis et pays du Pacifique Sud, dans cette région prisée des bandes pour le transit de drogue.

La police fédérale et les douanes australiennes, et l'administration américaine de lutte contre le trafic de drogue (DEA) collaborent avec les pays-archipels depuis plusieurs années pour poursuivre les organisations criminelles qui utilisent le Pacifique Sud, une région isolée, comme point de transit.

Une enquête a mené en début de semaine la police à un bateau, le "Raj", amarré au port de la capitale du Vanuatu, Port Vila. Des policiers américains et australiens, arrivés au Vanuatu lundi, ont découvert à bord quelque 750 kg de cocaïne, estimés à 370 millions de dollars australiens (250 millions d'euros) cachés près des moteurs et de la quille.

Les bandes criminelles vont avoir de plus en plus de mal à opérer dans la région en raison de la coopération des forces de polices et des douanes, a mis en garde Ramzi Jabbour, un haut responsable de la police fédérale australienne.

"Nous savons parfaitement que des criminels internationaux considèrent l'Australie comme un marché lucratif pour leurs drogues, et nous continuerons d'oeuvrer en coopération avec nos partenaires afin d'identifier ces groupes criminels", a-t-il déclaré.

Depuis le début de ce programme de coopération internationale en 2010, les polices et les douanes ont saisi près de deux tonnes de cocaïne, sur cinq bateaux, avec également la participation des Tonga, des îles Cook et de la Nouvelle-Calédonie.

En novembre 2012, 200 kg de cocaïne avaient été retrouvés sur un bateau aux Tonga, près d'un corps en décomposition. Une autre prise a eu lieu fin mars sur un voilier au large de la Nouvelle-Calédonie, une quantité record pour ce territoire.

Coups de filets antidrogues à travers l’Océanie

750 kg de cocaïne saisis au Vanuatu
Les opérations similaires se sont succédées ces derniers mois, faisant ressortir le Pacifique Sud et certains de ses États insulaires comme une zone de transit pour u trafic international de stupéfiants, soit en provenance des Amériques, soit de l’Asie.

Ces derniers mois, les forces de police océaniennes, Australie et Nouvelle-Zélande en tête, ont intensifié leurs opération de lutte contre le trafic régional de stupéfiants, avec notamment, en mai 2012, une série de coups de filets à travers la région.
Résultats de ces saisies : une impressionnante liste de stupéfiants dont le trafic est considéré comme étant en pleine croissance dans la région océanienne.

Fin janvier 2013, l’ancien Président du Parlement du royaume de Tonga, Lord Tu’ilakepa, qui était poursuivi dans le cadre d’une affaire de stupéfiants, a finalement bénéficié de la clémence du directeur du parquet, Aminiasi Kefu, qui a décidé d’abandonner ces poursuites à l’encontre de cet aristocrate.
Motif invoqué par M. Kefu : cette affaire est « trop complexe », car le dossier de l’accusation repose sur des preuves recueillies au moyen d’écoutes téléphoniques réalisées par des agents de la police fédérale australienne.
Argument invoqué : d’une part une question de compétence juridictionnelle et d’autre part le fait que ce genre de pratique est illégal à Tonga.
En 2010, sous l’impulsion d’une enquête de la police fédérale australienne, Lord Tu’ilakepa avait été accusé d’avoir « conspiré » avec un baron de la drogue latino-américain Obeil Antonio Zuluaga Gomez, en vue d’utiliser Tonga comme point de transit et de tremplin d’un trafic de cocaïne vers les marchés australien et néo-zélandais.

Troublantes coïncidences

En novembre 2012, une opération menée conjointement par les services tongiens, américains et australiens a permis de découvrir plus de deux cent kilogrammes de cocaïne, dissimilés dans des sachets d’un kilogramme chacun, à l’intérieur de la coque du voilier « JeReVe ».
Ce voilier avait été repéré quelques jours auparavant, sans aucune personne vivante à bord, après qu’il se soit échoué sur un récif au large des côtes du petit atoll de Luatafito (groupe des îles Vava’u, Nord de Tonga).
Un cadavre avait aussi été retrouvé à bord de ce voilier battant pavillon français.
Mi-janvier 2013, les autorités tongiennes ont dû se résoudre à inhumer ces restes, personne n’étant jamais venu, depuis trois mois, les réclamer.
Valeur marchande estimée de cette prise, probablement destinée au marché australien : près d’une centaine de millions d’euros.
L’agence américaine de lutte contre les stupéfiants (Drugs Enforcement Agency) et la police fédérale australienne suivaient à la trace le voilier depuis son départ d’Équateur en août 2012.

Dans le cadre d’un coup de filet similaire, c’est dans un État océanien associé à la Nouvelle-Zélande, les îles Cook, qu’a aussi eu lieu, en mai 2011, un autre coup de filet antidrogue, résultat de préparations au cours des douze mois précédents en collaboration avec la police néo-zélandaise.
Treize personnes, dont des chefs d’entreprises, des fonctionnaires et des tenanciers d’établissements nocturnes (dont des boîtes de nuits et des restaurants) ont été interpellées.

Début novembre 2012, une autre opération internationale de police, menée par les forces australiennes, néo-zélandaises, britanniques et papoues, permettait de mettre la main sur une cargaison d’une cinquantaine de kilogrammes de métamphétamine (cristaux plus généralement connus sous le nom d’ « ice »), pour une valeur marchande estimée à une dizaine de millions de dollars US.

Cette substance a été interceptée par la police britannique dans un conteneur censé recéler des « postes de soudure ».
Les agents britanniques ont rapidement découvert le stock de cristaux, dissimulés à l’intérieur des machine, expédiées des Pays-Bas avec pour destination déclarée la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Trois hommes, interpellés au cours du même coup de filet, ont comparu une première fois lundi 12 novembre 2012.
Selon les enquêteurs, qui tentent toujours d’établir quelle était la vraie destination finale de cette cargaison, deux thèses sont les plus plausibles : soit les cristaux étaient destinés à la Papouasie-Nouvelle-Guinée (en mode plaque tournante, avec éventuellement une transformation sr place dans des ateliers clandestins), soit en destination finale la Nouvelle-Zélande.

Ramifications insulaires

Durant la dernière semaine de février 2013, Ronald Noble, Secrétaire Général d’Interpol, a effectué sa première tournée en Océanie insulaire, avec pour étapes successives la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Marshall, Nauru, Tonga et Fiji.
À chacune de ces étapes, un sujet a été évoqué : la nécessité pour les polices des petits États insulaires océaniens de renforcer les maillages et actions de coopération régionale et internationale en matière de police, en particulier dans le cadre de lutte contre le crime transnational de type trafic de stupéfiants, voire d’être humains.

Alors que dans plusieurs pays de la région (Papouasie-Nouvelle-Guinée, Vanuatu, îles Salomon), des questions liées à d’éventuels trafics de visa se sont régulièrement invitées à la une des médias locaux et régionaux, le ministre papou de la police a insisté sur la nécessité de disposer de meilleurs outils de surveillance « pour s’assurer que seuls les personnes en possession de passeports valides soient autorisés à pénétrer en Papouasie-Nouvelle-Guinée ».
En réponse, le chef américain d’Interpol (à ce poste depuis 2000 et décoré de la Légion d’Honneur en 2008 par le Président français de l’époque, Nicolas Sarkozy) a encouragé à l’adoption de documents de voyage homologués par cette organisation internationale et qui sont jusqu’ici reconnus par quelque 59 pays.


750 kg de cocaïne saisis au Vanuatu
Moisson de prises pour la police australienne

Début mars 2013, la police fédérale et les douanes australiennes affichaient à leur tableau de chasse, en mode cumulatif, une impressionnante série de prises records de stupéfiants avec, en vrac, des cristaux de métamphétamine, de la pseudo éphédrine, et de l’héroïne.
Dernière prise en date : celle, annoncée quelques jours auparavant par les douanes, d’une vingtaine de kilogrammes de pseudo éphédrine, à Sydney, contenue dans des paquets en provenance de Chine, de Hong Kong, de Singapour, du Vietnam, mais aussi de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Les substances étaient dissimulées dans des emballages apparemment anodins, comme des bouteilles de shampooing et des tringles à rideau, dans un conteneur à vocation commerciale.
La pseudo éphédrine est l’un des ingrédients permettant de fabriquer la métamphétamine (plus généralement connue sous son appellation d’ « ice »).
Quelques jours auparavant fin février 2013, une quantité record d’ « ice » était saisie par les autorités de l’État de la Nouvelle-Galles-du-Sud : 585 kilogrammes au total de cette substance, pour une valeur marchande estimée à 438 millions de dollars australiens (342 millions d’euros).
Parallèlement, plusieurs individus ont été arrêtés dans le cadre de la même enquête, alors qu’ils tentaient de prendre livraison de ce chargement : il s’agit de trois homes, respectivement âgés de 32, 51 et 21 ans, originaires de Singapour, de Hong Kong et de Sydney et ont comparu devant la justice locale.
Ils risquent une peine maximale d’emprisonnement à vie.
Ils ont été inculpés pour possession en quantités commerciales de métamphétamine.
La substance était dissimulée à l’intérieur d’énormes sacs contenant officiellement des produits chimiques utilisés à des fins de nettoyage industriel.
Ce coup de filet record, le 22 février 2013, a été effectué en coopération entre la police fédérale australienne, les douanes, la police de la Nouvelle-Galles-du-Sud et la commission fédérale de lutte contre la criminalité.
En juillet 2012, une précédente opération avait conduit à une autre prise substantielle : 300 kilogrammes de la même substance.

Saisies de stupéfiants en 2012 : deux fois plus que l’année précédente

Mi-janvier 2013, le service fédéral des douanes et de la protection des frontières, statistiques à l’appui, révélait que le volume de stupéfiants et d’armes détectés et interceptés à leur arrivée en Australie avait plus que doublé en 2012 par rapport à l’année précédente.
Au chapitre des stupéfiants, le volume total annoncé pour 2012 a dépassé les trois tonnes.
Concernant les armes à feu, environ 1.100 pièces ont été saisies par les autorités, ainsi que près de 250.000 d’armes classées dans d’autres catégories.
Ce service fédéral a attribué cette augmentation radicale du nombre de prises à l’utilisation croissante de nouvelles technologies, plus sophistiquées et au recours également croissant à des opérations de longue haleine, souvent menées en coordination avec des services d’autres pays, avec lesquels l’échange d’informations de pratique de manière courante.
« Nous travaillons au-delà de nos frontières avant que ces articles atteignent nos frontières », a résumé Michael Pezzullo, directeur par intérim de ce service, qui rappelle que dans 80 à 90 pour cent des cas, les saisies sont le résultat d’un tel travail en réseau.
« Nous avons des agents en poste à l’étranger, intégrés à d’autres agences, et qui travaillent sur des opérations conjointes », a-t-il ajouté.

Parmi les plus grosses prises de l’année 2012, le service des douanes place en tête 558 kilogrammes de substances illicites, dont 300 kilogrammes de cristaux de métamphétamine (aussi connus sous le nom d’ « ice ») et 252 kilogrammes d’héroïne, en juillet.
135 kilogrammes de cocaïne ont aussi été saisis en décembre 2012.

Mi-2012, en Australie, la police fédérale réalisait une prise de pas moins de 239 kilogrammes de métamphétamine (cristaux plus généralement connus sous le nom d’ « ice ») dans les villes de Sydney (côte Est) et de Perth (Sud-ouest).
Cette prise, considérée comme un record en Australie, avec une valeur marchande estimée à une cinquantaine de millions de dollars australiens, a été assortie de l’arrestation de quatre individus à leur domicile qui semblait servir de plaque tournante à la filière australienne.
Cette opération a été présentée comme le point culminant d’une enquête de longue haleine menée au cours des six derniers mois en vue de démanteler des réseaux de distribution de ces substances.
Quelques jours auparavant, le 6 mai 2011, à l’aéroport de Sydney, la police fédérale et la police aux frontières australiennes ont par ailleurs intercepté un individu de 56 ans alors qu’il venait de passer la douane de retour d’un voyage au Vietnam en possession d’un colis censé contenir un « album-photo », à l’intérieur duquel ont été trouvés 1,5 kilogramme d’héroïne.
L’homme, un ressortissant australien, risque 25 ans de prison et/ou une amende de plus d’un demi-million de dollars locaux.

En Nouvelle-Zélande, dans la ville d’Auckland, c’est encore une fois une substance liée de près à la métamphétamine, la pseudo éphédrine, sous forme de capsules, pour une quantité de 67.6 kilogrammes, qui a été saisie lors d’une opération conjointe de la police et des douanes néo-zélandaises.
Cette quantité de drogue aurait pu servir à fabriquer des cristaux pour une valeur marchande estimée à « entre treize et vingt millions de dollars néo-zélandais ».
Au cours de la même opération trois individus, tous ressortissants chinois, ont été arrêtés.
Là encore, les forces de l’ordre néo-zélandaises avaient mené une série de coups de filet tout au long du mois d’avril 2011, dans le cadre d’une opération placée sous le nom de code « Adrift » (« à la dérive »).
Lors d’une opération similaire menée en avril 2010, pas moins de 110 kilogrammes de cette même substance avaient été saisis.


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Rédigé par AFP et PAD le Jeudi 22 Août 2013 à 20:28 | Lu 2349 fois