Tahiti, le 9 décembre 2025 - Lors de l’examen du budget 2026, Tepuaraurii Teriitahi (Tapura) s’est étonnée de voir 300 millions inscrits pour le lancement d’une piste cyclable de 15 km dont le coût total atteindra 4 milliards, alors que le gouvernement a abandonné le lycée de Moorea évalué à 5 milliards. Le ministre des Grands Travaux, Jordy Chan, a botté en touche, préférant recentrer sa réponse sur la mobilité, les transports alternatifs et la santé publique.
4 milliards de francs pour 15 km de piste cyclable à Papeete. Ce chiffre a fait bondir le Tapura, Tepuaraurii Teriitahi n’ayant pas manqué de relever l’inscription de 300 millions au budget primitif 2026 pour la première tranche. Elle a donc interpellé le ministre des Grands Travaux ce mardi sur ce projet jugé disproportionné. “Quand on nous critique pour un lycée à 5 milliards et qu’à côté de ça aujourd’hui on nous propose une piste cyclable sur 15 kilomètres à 4 milliards, excusez-moi, mais là je ne sais pas si on fait mieux. Parce que 4 milliards pour une piste cyclable contre 5 milliards pour un lycée à Opunohu pour les enfants, il n’y a pas photo”, a-t-elle lancé, répondant à Tematai Le Gayic (Tavini) qui défendait un budget du gouvernement dans “la continuité, mais en mieux”.
Tepuaraurii Teriitahi lui a d’ailleurs rétorqué que cette “continuité en mieux” revendiquée par l’élu Tavini renvoyait en réalité à la continuité des mesures déjà mises en place par le Tapura lors de la précédente mandature. Elle cite notamment le FRPH, les PPN, la TDL, l’exonération de CST sur les primes et les aides aux véhicules hybrides. Autant de dispositifs qui avaient été “critiqués par l’actuelle majorité lorsqu’elle était encore dans l’opposition”, rappelle l’élue. Elle juge donc prématuré, voire discutable, d’affirmer que le gouvernement ferait aujourd’hui “mieux”.
Le ministre mise sur la mobilité et la santé
Face aux critiques, le ministre des Grands Travaux a éludé la comparaison budgétaire avec le lycée de Moorea pour mettre en avant les enjeux de mobilité : “Aujourd’hui, quand on regarde les statistiques, il y a plus de 60.000 voitures qui rentrent dans Papeete tous les jours… La part modale de la voiture est de 80 %, celle du vélo moins de 2 %. Il faut investir pour promouvoir les modes de transport alternatifs : vélo, marche à pied, transport en commun”.
Le ministre s’est défendu, estimant cette inscription budgétaire justifiée si on veut amorcer un changement des habitudes de déplacement. “300 millions pour une première phase qui va passer par Paofai, et 4 milliards pour 15 kilomètres de piste cyclable sur l’ensemble de l’agglomération de Papeete, qui passera par Prince Hinoi, par Pouvanaa, par le centre-ville. J’estime que ce projet est indispensable pour que de plus en plus de Polynésiens adoptent d’autres modes de déplacement que la voiture.”
Jordy Chan a enfin également insisté sur les bénéfices indirects de son projet sur la santé publique expliquant qu’aujourd’hui, “plus de 50 % des Polynésiens sont en situation de surpoids, et si on privilégie des modes de transport plus actifs, mécaniquement on va permettre aux Polynésiens d’être en meilleure santé”.
Des arguments louables qui ne répondent toutefois pas à la critique initiale de Tepuaraurii Teriitahi, centrée sur l’arbitrage budgétaire du gouvernement Brotherson, qui a jugé “pharaonique” un lycée à 5 milliards mais porte aujourd’hui un projet cyclable à 4 milliards. “La mobilité, c’est partir de sa maison pour arriver au travail. Sauf à habiter à Papeete, je ne vois pas en quoi 15 km de piste cyclable va décongestionner quoi que ce soit”, a-t-elle conclu, visiblement peu convaincue, au micro de Tahiti Infos.
4 milliards de francs pour 15 km de piste cyclable à Papeete. Ce chiffre a fait bondir le Tapura, Tepuaraurii Teriitahi n’ayant pas manqué de relever l’inscription de 300 millions au budget primitif 2026 pour la première tranche. Elle a donc interpellé le ministre des Grands Travaux ce mardi sur ce projet jugé disproportionné. “Quand on nous critique pour un lycée à 5 milliards et qu’à côté de ça aujourd’hui on nous propose une piste cyclable sur 15 kilomètres à 4 milliards, excusez-moi, mais là je ne sais pas si on fait mieux. Parce que 4 milliards pour une piste cyclable contre 5 milliards pour un lycée à Opunohu pour les enfants, il n’y a pas photo”, a-t-elle lancé, répondant à Tematai Le Gayic (Tavini) qui défendait un budget du gouvernement dans “la continuité, mais en mieux”.
Tepuaraurii Teriitahi lui a d’ailleurs rétorqué que cette “continuité en mieux” revendiquée par l’élu Tavini renvoyait en réalité à la continuité des mesures déjà mises en place par le Tapura lors de la précédente mandature. Elle cite notamment le FRPH, les PPN, la TDL, l’exonération de CST sur les primes et les aides aux véhicules hybrides. Autant de dispositifs qui avaient été “critiqués par l’actuelle majorité lorsqu’elle était encore dans l’opposition”, rappelle l’élue. Elle juge donc prématuré, voire discutable, d’affirmer que le gouvernement ferait aujourd’hui “mieux”.
Le ministre mise sur la mobilité et la santé
Face aux critiques, le ministre des Grands Travaux a éludé la comparaison budgétaire avec le lycée de Moorea pour mettre en avant les enjeux de mobilité : “Aujourd’hui, quand on regarde les statistiques, il y a plus de 60.000 voitures qui rentrent dans Papeete tous les jours… La part modale de la voiture est de 80 %, celle du vélo moins de 2 %. Il faut investir pour promouvoir les modes de transport alternatifs : vélo, marche à pied, transport en commun”.
Le ministre s’est défendu, estimant cette inscription budgétaire justifiée si on veut amorcer un changement des habitudes de déplacement. “300 millions pour une première phase qui va passer par Paofai, et 4 milliards pour 15 kilomètres de piste cyclable sur l’ensemble de l’agglomération de Papeete, qui passera par Prince Hinoi, par Pouvanaa, par le centre-ville. J’estime que ce projet est indispensable pour que de plus en plus de Polynésiens adoptent d’autres modes de déplacement que la voiture.”
Jordy Chan a enfin également insisté sur les bénéfices indirects de son projet sur la santé publique expliquant qu’aujourd’hui, “plus de 50 % des Polynésiens sont en situation de surpoids, et si on privilégie des modes de transport plus actifs, mécaniquement on va permettre aux Polynésiens d’être en meilleure santé”.
Des arguments louables qui ne répondent toutefois pas à la critique initiale de Tepuaraurii Teriitahi, centrée sur l’arbitrage budgétaire du gouvernement Brotherson, qui a jugé “pharaonique” un lycée à 5 milliards mais porte aujourd’hui un projet cyclable à 4 milliards. “La mobilité, c’est partir de sa maison pour arriver au travail. Sauf à habiter à Papeete, je ne vois pas en quoi 15 km de piste cyclable va décongestionner quoi que ce soit”, a-t-elle conclu, visiblement peu convaincue, au micro de Tahiti Infos.





































