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25 ans pour le papy pervers


Tahiti, le 13 mai 2025 - Après deux jours de procès, le grand-père incestueux a été condamné par la cour d’assises de Papeete à 25 ans de réclusion criminelle, assortis d'une période de sûreté des deux tiers. L'individu a été reconnu coupable de viols et d'agressions sexuelles sur sa propre petite-fille et deux de ses petites-nièces.
 
Ce mardi, aux assises, se terminait le procès du grand-père incestueux. Accusé de viols et d'agressions sexuelles sur sa propre petite-fille, ainsi que sur deux de ses petites-nièces, l'homme n'a reconnu qu'une partie des faits. Et s'il a réussi à observer un calme stoïque pendant l’essentiel du procès, il n’a pu se retenir, lundi soir, lors de l'intervention des victimes à la barre. Intenable, l'homme n'a pas hésité à couper la parole aux victimes ainsi qu'au président de la cour d'assises, insinuant que tout celà était une mascarade, un complot. Une incapacité à faire face à la réalité qui n'a fait que confirmer le profil psychologique dressé par les différents experts : l'homme est un criminel dépourvu de regrets, d'empathie, et est sujet à des troubles pédophiles.
 
Une posture déplacée que l'avocat général a tenu à souligner lors de ses réquisitions : “L'accusé tente de faire croire que c'est la faute des filles si tout ceci s'est produit. Que ce sont elles qui sont venues dans son lit en ayant des gestes déplacés. Mais à cet âge, 8 ans, pensez-vous qu'elles recherchent des relations sexuelles ?! Évidemment que non !” Autre fait inacceptable, selon le ministère public : la prétendue foi retrouvée de l'accusé : “Monsieur essaye de nous faire croire, de surcroît, qu'il a changé lors de son séjour en prison en faisant semblant de croire en Dieu. Mais il n'y a aucun repentir chez cet homme ! Le temps qu'il a déjà passé en prison n'a pas servi. Il n'a rien fait pour progresser. Son pardon n'est pas audible, vous ne pouvez pas le lui donner”, s'est-il exprimé face à des jurés d'ores et déjà acquis à sa cause. L'avocat général a ensuite demandé, lors de ses réquisitions, à ce que l'accusé écope d'une peine de 20 ans de réclusion avec une période de sûreté des deux-tiers. Car l'homme, âgé de 63 ans aujourd'hui, pourrait demander à sortir de prison dès ses 70 ans. Et cela semble hors de question pour l'avocat général.
 
Des réquisitions qui, fait rare, ont été soutenues par la défense. En effet, l'homme, étant en situation de récidive légale, encourait la réclusion à perpétuité. C'est donc sans retenue que l'avocat de la défense s'est saisi de cette opportunité, expliquant qu'une “peine juste ce n'est pas une peine où l'on tape sur quelqu'un jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus, juste pour dire qu'il faut qu'il soit puni. Quand on juge quelqu'un, on ne juge pas seulement ses actes, on juge l'être humain qu'il y a derrière.”
 
Des propos qui n'ont en rien ému les jurés et le président de la cour d'assises qui ont reconnu le grand-père coupable des faits qui lui étaient reprochés, le condamnant ainsi à 25 ans de réclusion criminelle assortis d'une peine de sûreté des deux-tiers. Quant à sa femme, celle-ci a été condamnée à 2 ans d'emprisonnement dont un an ferme et l'autre avec sursis pour ne pas avoir averti les autorités en connaissance des faits.
 

Rédigé par La rédaction le Mardi 13 Mai 2025 à 18:35 | Lu 2961 fois