Tahiti, le 27 octobre 2025 - Après les affiches, la Direction de la santé poursuit sa campagne de prévention “no ice” en dévoilant le teaser d’un court-métrage inspiré de faits réels pensé comme un outil pédagogique à destination de la jeunesse. Il sera prochainement diffusé dans les collèges et lycées en présence de professionnels formés, ainsi que dans les cinémas. Miss Tahiti 2023, Ravahere Silloux, et l’artiste Teva Salmon y incarnent un couple brisé par la consommation de méthamphétamine ; un engagement militant pour l’ambassadrice polynésienne, qui insiste sur le fait que “certaines causes méritent que l’on se montre autrement”.
Montrer les débuts sournois de la consommation de méthamphétamine et ses conséquences destructrices, c’est l’enjeu de la campagne de prévention portée par la Direction de la santé. Dans la continuité des affiches montrant des consommateurs qui ne sont plus que la moitié d’eux-mêmes, une vidéo d’une trentaine de secondes a été dévoilée vendredi après-midi sur les réseaux sociaux. On y découvre un jeune couple brisé par la drogue, tant physiquement que psychologiquement : “Tout se passait si bien. Jusqu’au jour où tout a basculé. La peur envahit, on perd le contrôle”.
Ces mots sont d’autant plus forts qu’ils sont incarnés par Ravahere Silloux, Miss Tahiti 2023, qui a accepté de prêter sa voix et son image aux côtés de l’artiste Teva Salmon. “Parce que certaines causes méritent que l’on se montre autrement. Cette campagne, c’est un cri d’alerte parce qu’ici, chez nous, l’ice détruit des familles, des enfants, des vies. Oui, c’est dur à regarder, mais parfois, il faut choquer pour réveiller les consciences”, écrit l’ambassadrice polynésienne sous la publication, largement commentée et partagée depuis ce week-end.
Montrer les débuts sournois de la consommation de méthamphétamine et ses conséquences destructrices, c’est l’enjeu de la campagne de prévention portée par la Direction de la santé. Dans la continuité des affiches montrant des consommateurs qui ne sont plus que la moitié d’eux-mêmes, une vidéo d’une trentaine de secondes a été dévoilée vendredi après-midi sur les réseaux sociaux. On y découvre un jeune couple brisé par la drogue, tant physiquement que psychologiquement : “Tout se passait si bien. Jusqu’au jour où tout a basculé. La peur envahit, on perd le contrôle”.
Ces mots sont d’autant plus forts qu’ils sont incarnés par Ravahere Silloux, Miss Tahiti 2023, qui a accepté de prêter sa voix et son image aux côtés de l’artiste Teva Salmon. “Parce que certaines causes méritent que l’on se montre autrement. Cette campagne, c’est un cri d’alerte parce qu’ici, chez nous, l’ice détruit des familles, des enfants, des vies. Oui, c’est dur à regarder, mais parfois, il faut choquer pour réveiller les consciences”, écrit l’ambassadrice polynésienne sous la publication, largement commentée et partagée depuis ce week-end.
Des faits réels
Cette courte vidéo n’est pas passée inaperçue, et c’est précisément le but au vu de la gravité du sujet et des enjeux de santé publique, mais aussi de sécurité. Si certains la jugent sombre, elle illustre pourtant la réalité. “Ce film a été imaginé en fin d’année dernière”, explique le docteur Romain Bourdoncle, médecin psychiatre et addictologue responsable du Centre de prévention et de soin des addictions (CPSA). “Le scénario est issu de multiples histoires de jeunes patients suivis dans le service. Il vise des personnes non consommatrices pour leur expliquer ce qui se passe quand on consomme. Ça touche aux questions des relations amoureuses et sexuelles, du vol et de la vente d’objets de valeur pour la première partie de la descente aux enfers. Puis il y a l’apparition de syndromes psychotiques avec des délires, des démangeaisons, de la fatigue, des idées suicidaires, etc. Ce n’est pas une ‘drogue cool’ : c’est dramatique, car ça a des conséquences néfastes pour ses proches et soi-même, sans distinction d’âge, de sexe ou d’origine. Le message est clair : c’est no ice, il ne faut pas essayer !”
Si les addictions liées au tabac et à l’alcool sont préoccupantes, tout comme le paka “qui reste la première cause de décrochage scolaire”, les chiffres de la consommation d’ice inquiètent d’autant plus le CPSA. “Le nombre de patients suivis augmente : leur âge moyen est de 30 ans et les plus jeunes ont 15 ou 16 ans. Ces derniers mois et cette dernière année depuis décembre 2024, il y a de plus en plus de consommateurs et le prix de la substance a diminué, ce qui témoigne d’une propagation sur l’ensemble du territoire. Un autre chiffre qui est alarmant, c’est celui publié dans l’étude Ea Piahi de 2024 où près de 3,5 % des 13-17 ans affirment avoir déjà expérimenté l’ice. Dans notre service, 30 % de nos patients suivis pour des addictions ont déjà consommé de l’ice”, indique le médecin. Avec tous les comportements potentiellement associés à la désinhibition et à l’addiction : rapports sexuels non protégés, prostitution, participation au trafic ou consommation d’autres substances addictives, avec un risque de décrochage scolaire chez les plus jeunes.
Un outil pédagogique
Pensé comme un outil pédagogique en français et en tahitien, le court-métrage de quatre minutes dont découle ce teaser a vocation à sensibiliser les collégiens et les lycéens dès la classe de 4e dans le cadre du programme de prévention. Pour accompagner la diffusion dans les établissements à partir de fin 2025 et début 2026, les infirmiers et les assistantes sociales scolaires vont être formés par des professionnels de santé spécialisés en addictologie. Les enseignants seront également sensibilisés aux problématiques liées à l’ice et aux modalités de prise en charge. En parallèle, une diffusion est prévue prochainement dans les salles de cinéma.
À noter que ce n’est pas la première vidéo de prévention imaginée par la Direction de la santé. Il y a six ans, un spot était déjà consacré à l’ice dans le cadre de la série “Addictions”.

































