Tahiti Infos

​Réserviste de l’armée : “C’est la première fois qu’ils découvrent les conditions de combat”


Tahiti, le 4 mars 2025 - Du lundi 3 au vendredi 7 mars, 12 réservistes du service de santé des armées de Polynésie française suivent un module de formation militaire initiale du réserviste. À cette occasion, ils découvrent le milieu dans lequel ils s’engagent à venir en renfort en mettant à profit leurs connaissances et compétences en tant que personnels de santé.
 
Toute cette semaine, douze réservistes de l’armée suivent la Formation militaire initiale des réservistes (Fmir). En uniforme, ils profitent des apprentissages fondamentaux du militaire tels que le maniement d’armes ou l’ordre serré pour marcher au pas. Ils découvrent avec l’appui du Rimap-P des exercices pour apprendre à mettre en pratique leurs connaissances dans un environnement militaire, à faire des transmissions.

Infirmiers, psychologues, vétérinaires…

“Cette semaine, c’est la première fois qu’ils découvrent les conditions de combat”, indique la médecin-cheffe Sandra Reinenbergh, à la tête de la direction interarmées du service de santé de Polynésie (Diass). À l’issue de la formation, une vérification des connaissances est prévue afin de délivrer une certification.
 
Tous les volontaires ont un diplôme en santé, ils sont infirmiers, psychologues, vétérinaires… Ils sont engagés pour une durée de deux ans renouvelable. En fonction des besoins, ils prêtent main-forte. “Ils viennent renforcer le personnel parti par exemple en mission, et nous apportent également de nouvelles choses.” En moyenne, en Polynésie, ils se rendent disponibles entre 40 et 45 jours.
 
La réserve opérationnelle est une occasion d’apporter un renfort aux armées en mettant à profit ses compétences civiles. “C’est un système très souple, nous exprimons nos besoins. Les réservistes ensuite nous donnent leurs disponibilités”, commente Sandra Reinenbergh. Le service de santé des armées recrute en particulier, actuellement, des médecins généralistes et des aides-soignants. “Nous sommes aussi toujours à la recherche de psychologues”, complète la médecin-cheffe. Elle pense, pour cette spécialité, au suivi du personnel militaire, mais aussi des conjoints “qui se retrouvent parfois ici dans une situation à laquelle ils ne pensaient pas”.

Un passage obligé

Concrètement, en Polynésie, la Fmir de niveau 1 n’a été organisée qu’une seule fois, en 2023, et la Fmir de niveau 2 n’est toujours pas proposée. Aujourd’hui, elle est un passage obligé pour renouveler le contrat ou pouvoir, un jour, être projeté sur des terrains d’opérations (il faut pour cela passer la Fmir de niveau 2).
 
Les volontaires qui seraient intéressés peuvent se manifester tout au long de l’année.

Contacts
Tél. : 40 46 31 74
Mail : [email protected]
Le besoin en réservistes existe dans les trois armées. La rémunération dépend du grade, en lien lui-même avec le niveau de diplôme. Une évolution est possible pour ceux qui renouvellent leur contrat.

Simon, infirmier : “Voir mon métier dans un autre contexte”

“J’ai choisi d’être réserviste par curiosité et goût de l’institution, de l’armée. J’étais déjà militaire dans un autre contexte, au SMA. Je voulais voir mon métier dans un autre contexte. Nous sommes à notre deuxième jour et nous découvrons le secours au combat, c’est tout nouveau. J’ai commencé fin 2023, et au quotidien, en tant que réserviste, nous ne sommes pas amenés à mettre en œuvre tout cela, mais j’aimerais un jour pouvoir approfondir ce que je vois ici.”

Lauriene, psychologue : “Le côté militaire me plaît”

“Je suis engagée depuis juillet 2024. J’ai une spécialité en troubles psychologiques traumatiques, aussi, cette formation prend tout son sens. Je peux mieux connaître ce que les militaires peuvent vivre au quotidien, le milieu dans lequel ils peuvent évoluer. Et puis, le côté militaire me plaît, j’ai l’impression d’appartenir un peu au corps de l’armée. On pourra se dire qu’on l’aura vécu.”

Rédigé par Delphine Barrais le Mercredi 5 Mars 2025 à 17:43 | Lu 1954 fois