
Paris, le 19 février 2025 - Alors que le Salon international de l’Agriculture ouvrira ses portes ce samedi à Paris, la 5e conférence sur les vanilles françaises, organisée par Fausto Bouchereau, a rassemblé ce mardi au ministère d’État chargé des Outre-mer une cinquantaine de producteurs ultramarins de cet or brun qu’est la vanille.
Qu’elle soit tahitensis, planifolia ou encore pompona, la vanille demeure un produit noble qui s’élabore avec patience et savoir-faire pointu. En tête, bien sûr, la vanille tahitienne, la plus prisée par les grands chefs et pâtissiers. Face aux géants Indonésie et Madagascar (avec la Bourbon notamment), il y a du côté français La Réunion, Mayotte, la Guadeloupe, la Martinique ou encore la Guyane, la Nouvelle-Calédonie et bientôt Wallis et Futuna. Depuis quelques années, les producteurs français ultramarins veulent s’unir pour échanger leurs pratiques et surtout obtenir la reconnaissance de qualité et d’origine de leur production. L’Association des producteurs des vanilles françaises est une première étape avant une organisation faisant poids sur le marché mondial. Pour l’heure, l’association s’efforce d’accomplir les démarches pour l’obtention des labels IGP (Indication géographique protégée).
La 5e conférence sur les vanilles françaises, organisée ce mardi au ministère des Outre-mer à Paris, a été ouverte par Olivier Jacob, directeur général des Outre-mer, qui a d’emblée affirmé le soutien de son ministère à la démarche des vanilliculteurs, dont l’activité emploie environ 1 000 personnes. “Il faut augmenter la production face à la forte demande mondiale de toutes les variétés”, affirme-t-il. Et d’ajouter : “Votre entente vous servira à rendre plus forte votre filière […] et le ministère soutiendra les actions qui auront un impact significatif et qui apporteront un profit pour le plus grand nombre”. Un soutien qui peut aussi venir concrètement des responsables politiques, mais aussi, côté finances, par des interventions à solliciter auprès du ministère de l’Agriculture (y compris les fonds européens de la Politique agricole commune), la Banque des territoires, et côté technique par l’Odeadom et autres institutions.
Qu’elle soit tahitensis, planifolia ou encore pompona, la vanille demeure un produit noble qui s’élabore avec patience et savoir-faire pointu. En tête, bien sûr, la vanille tahitienne, la plus prisée par les grands chefs et pâtissiers. Face aux géants Indonésie et Madagascar (avec la Bourbon notamment), il y a du côté français La Réunion, Mayotte, la Guadeloupe, la Martinique ou encore la Guyane, la Nouvelle-Calédonie et bientôt Wallis et Futuna. Depuis quelques années, les producteurs français ultramarins veulent s’unir pour échanger leurs pratiques et surtout obtenir la reconnaissance de qualité et d’origine de leur production. L’Association des producteurs des vanilles françaises est une première étape avant une organisation faisant poids sur le marché mondial. Pour l’heure, l’association s’efforce d’accomplir les démarches pour l’obtention des labels IGP (Indication géographique protégée).
La 5e conférence sur les vanilles françaises, organisée ce mardi au ministère des Outre-mer à Paris, a été ouverte par Olivier Jacob, directeur général des Outre-mer, qui a d’emblée affirmé le soutien de son ministère à la démarche des vanilliculteurs, dont l’activité emploie environ 1 000 personnes. “Il faut augmenter la production face à la forte demande mondiale de toutes les variétés”, affirme-t-il. Et d’ajouter : “Votre entente vous servira à rendre plus forte votre filière […] et le ministère soutiendra les actions qui auront un impact significatif et qui apporteront un profit pour le plus grand nombre”. Un soutien qui peut aussi venir concrètement des responsables politiques, mais aussi, côté finances, par des interventions à solliciter auprès du ministère de l’Agriculture (y compris les fonds européens de la Politique agricole commune), la Banque des territoires, et côté technique par l’Odeadom et autres institutions.

Olivier Jacob, directeur général des Outre-mer, aux côtés de Fausto Bouchereau, organisateur de la conférence sur les vanilles françaises.
Le modèle polynésien, un modèle inspirant
La Polynésie française dispose d’un atout supplémentaire. Outre la qualité de sa production, c’est par la structuration de sa filière qu’elle se démarque, avec notamment l’Épic Vanille, toutefois quelque peu controversé ces jours derniers. Le projet de Symposium sur les vanilles françaises, prévu en octobre prochain à Tahiti, répond à ce désir des autres producteurs ultramarins de s’inspirer du modèle polynésien (production, organismes techniques, formation professionnelle, etc.) et de ses innovations. Sur ce dernier point, Gilles Tefaatau a vigoureusement appelé à tenir ce symposium pour inciter à évoluer vraiment. Et de citer par exemple la vanilliculture sous serres, protégeant mieux la plante que sous ombrières. De plus, il souhaite vivement la création d’un réseau mondial de commercialisation d’un package de vanilles des outre-mer. Cela étant, si le symposium est considéré comme une autre étape majeure dans la coopération, son organisation et sa mise en œuvre compliquée – vu les déplacements des participants et ceux prévus au Fenua – font tousser un peu. Le ministère parisien pourrait aider partiellement.
Côté récolte et production, Fausto Bouchereau (société Mohea, organisatrice de la conférence) fait le bilan prévisionnel 2025 : une “petite” année entre un tiers et la moitié de la production selon les zones (6 à 8 tonnes seulement à Tahiti). Les caprices de la météo et l’évolution climatique en sont les responsables. La délégation mahoraise, venue à Paris, a quant à elle dressé le bilan des destructions du cyclone Chido : un désastre pour cinq années, même si la production 2024 a pu être préservée.
“Si l’on veut atteindre l’objectif de 100 tonnes de vanille verte, il faut revenir à des petites entreprises qui créeront des emplois (et non plus à des personnes seules) et aider l’Épic Vanille, qui est une structure unique au monde qui existe et que tous les pays producteurs nous envient. Il faut l’aider à se restructurer si possible. Par ailleurs il faut maintenant plus de moyens pour produire davantage avec la même qualité sur des surfaces plus grandes. C’est le challenge de la Polynésie maintenant”, conclut Fausto Bouchereau.
“L’Épic a connu des hauts et des bas”
Pour sa part, Laïza Vongey, directrice de l’Épic Vanille, résume la situation : “Depuis 2018 où le gouvernement a instauré une réglementation sur le dispositif d’aides agricoles dans lequel il a intégré l’activité vanille, il y a eu beaucoup de porteurs de projets qui ont bénéficié de soutiens. Mais ils ont rencontré des difficultés (problèmes fonciers, financiers, structures à installer, etc.). Et le Covid n’a rien arrangé ! Il y a eu beaucoup d’abandons, voire vouloir passer d’une île à une autre. […]. L’Épic Vanille est là pour soutenir la filière tout en générant ses propres ressources. Or, il a été surtout un Établissement public qui vit de subventions. Il n’a jamais pu s’autofinancer avec en prime les changements de gouvernements. L’Épic a ainsi connu des hauts et des bas, des problèmes sociaux et autres.”
Quant à inciter la jeunesse à opter pour la vanilliculture, Laïza Vongey ne peut que constater qu’elle est plus difficile à gérer. Il faut l’éduquer, lui faire prendre conscience de la valeur des choses. “Aujourd’hui, on a besoin de l’IA, alors que la vanille est une culture ancestrale. Il faut mettre les mains dans la terre ! Mais finalement, c’est le troisième âge qui travaille à la vanille ! […] Reste que l’Épic gère le contrôle qualité de toute la production, assure la formation à la préparation et bien d’autres activités pour le bénéfice de toute la filière.”
“Producteurs des Outre-mer, unissez-vous !” C’est un peu le slogan qui ressort de cette conférence et qui satisfait les autorités. En d’autres termes, l’or brun français doit grandir tout en restant précieux et recherché dans le monde.
La Polynésie française dispose d’un atout supplémentaire. Outre la qualité de sa production, c’est par la structuration de sa filière qu’elle se démarque, avec notamment l’Épic Vanille, toutefois quelque peu controversé ces jours derniers. Le projet de Symposium sur les vanilles françaises, prévu en octobre prochain à Tahiti, répond à ce désir des autres producteurs ultramarins de s’inspirer du modèle polynésien (production, organismes techniques, formation professionnelle, etc.) et de ses innovations. Sur ce dernier point, Gilles Tefaatau a vigoureusement appelé à tenir ce symposium pour inciter à évoluer vraiment. Et de citer par exemple la vanilliculture sous serres, protégeant mieux la plante que sous ombrières. De plus, il souhaite vivement la création d’un réseau mondial de commercialisation d’un package de vanilles des outre-mer. Cela étant, si le symposium est considéré comme une autre étape majeure dans la coopération, son organisation et sa mise en œuvre compliquée – vu les déplacements des participants et ceux prévus au Fenua – font tousser un peu. Le ministère parisien pourrait aider partiellement.
Côté récolte et production, Fausto Bouchereau (société Mohea, organisatrice de la conférence) fait le bilan prévisionnel 2025 : une “petite” année entre un tiers et la moitié de la production selon les zones (6 à 8 tonnes seulement à Tahiti). Les caprices de la météo et l’évolution climatique en sont les responsables. La délégation mahoraise, venue à Paris, a quant à elle dressé le bilan des destructions du cyclone Chido : un désastre pour cinq années, même si la production 2024 a pu être préservée.
“Si l’on veut atteindre l’objectif de 100 tonnes de vanille verte, il faut revenir à des petites entreprises qui créeront des emplois (et non plus à des personnes seules) et aider l’Épic Vanille, qui est une structure unique au monde qui existe et que tous les pays producteurs nous envient. Il faut l’aider à se restructurer si possible. Par ailleurs il faut maintenant plus de moyens pour produire davantage avec la même qualité sur des surfaces plus grandes. C’est le challenge de la Polynésie maintenant”, conclut Fausto Bouchereau.
“L’Épic a connu des hauts et des bas”
Pour sa part, Laïza Vongey, directrice de l’Épic Vanille, résume la situation : “Depuis 2018 où le gouvernement a instauré une réglementation sur le dispositif d’aides agricoles dans lequel il a intégré l’activité vanille, il y a eu beaucoup de porteurs de projets qui ont bénéficié de soutiens. Mais ils ont rencontré des difficultés (problèmes fonciers, financiers, structures à installer, etc.). Et le Covid n’a rien arrangé ! Il y a eu beaucoup d’abandons, voire vouloir passer d’une île à une autre. […]. L’Épic Vanille est là pour soutenir la filière tout en générant ses propres ressources. Or, il a été surtout un Établissement public qui vit de subventions. Il n’a jamais pu s’autofinancer avec en prime les changements de gouvernements. L’Épic a ainsi connu des hauts et des bas, des problèmes sociaux et autres.”
Quant à inciter la jeunesse à opter pour la vanilliculture, Laïza Vongey ne peut que constater qu’elle est plus difficile à gérer. Il faut l’éduquer, lui faire prendre conscience de la valeur des choses. “Aujourd’hui, on a besoin de l’IA, alors que la vanille est une culture ancestrale. Il faut mettre les mains dans la terre ! Mais finalement, c’est le troisième âge qui travaille à la vanille ! […] Reste que l’Épic gère le contrôle qualité de toute la production, assure la formation à la préparation et bien d’autres activités pour le bénéfice de toute la filière.”
“Producteurs des Outre-mer, unissez-vous !” C’est un peu le slogan qui ressort de cette conférence et qui satisfait les autorités. En d’autres termes, l’or brun français doit grandir tout en restant précieux et recherché dans le monde.