Tahiti, le 12 décembre 2023 - Poursuivi pour des violences habituelles et des viols correctionnalisés commis sur sa compagne et mère de leur petite fille, un homme de 28 ans a été condamné mardi à trois ans de prison ferme et à un mandat de dépôt.
Neuf mois après sa sortie de prison et au terme de quatre renvois, un homme de 28 ans a comparu devant le tribunal correctionnel mardi pour répondre d'accusations de violences habituelles et d'agressions sexuelles – des viols correctionnalisés –, le tout commis sur son ancienne compagne. Le 9 janvier 2019, cette dernière s'était présentée à la gendarmerie où elle avait porté plainte contre son compagnon de longue date en expliquant que ce dernier venait de lui asséner trois coups de poing sur la tête, car elle souhaitait se rendre à une audience d'assistance éducative devant le juge des enfants qui suivait leur famille. Lors de son audition, la jeune femme avait également dénoncé le fait que son compagnon la force à avoir des rapports sexuels.
Désormais en couple avec une autre femme, le prévenu a expliqué au tribunal mardi qu'il reconnaissait avoir frappé la mère de sa fille mais qu'il ne l'avait jamais “forcée” à avoir des rapports sexuels. L'homme, qui n'était pas assisté d'un avocat, a opposé sa violence au fait que son ex-compagne l'avait parfois trompée. “Vous êtes costaud, ça doit faire mal quand vous tapez…”, a commenté la présidente du tribunal avant que l'intéressé, ne semblant pas mesurer la situation, lui réponde : “Oui mais ça fait mal quand on te trompe”. Réponse de la magistrate : “Mais Monsieur, vous comprenez bien que l'amour, ce n'est pas de la violence. Votre femme n'est pas une chose, ce n'est pas un meuble.”
"Pouvoir de correction"
Alors que l'expertise psychologique de la victime avait permis d'établir que cette dernière se trouvait dans un “état d'emprise”, son avocate a ensuite rappelé qu'elle était “la seule à travailler” au sein de la famille et qu'elle n'avait même pas accès à ses moyens de paiement qui étaient contrôlés et utilisés par le prévenu. L'attitude d'un homme se croyant investi d'un “pouvoir discrétionnaire de correction sur sa compagne en tant que chef de famille” pour le procureur de la République qui a requis trois ans de prison ferme assortis d'un mandat de dépôt à son encontre.
Le prévenu, qui n’avait pas d’avocat, a été invité à dire quelques mots pour sa défense en fin d'audience. Plutôt mal à l'aise à la barre, le jeune homme s'est mis à pleurer en expliquant seulement qu'il adressait ses “excuses” à la victime, absente lors de ce procès. Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel a finalement suivi les réquisitions du parquet en condamnant l'individu à trois ans de prison ferme assortis d'un mandat de dépôt et à son inscription sur le Fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais).
Neuf mois après sa sortie de prison et au terme de quatre renvois, un homme de 28 ans a comparu devant le tribunal correctionnel mardi pour répondre d'accusations de violences habituelles et d'agressions sexuelles – des viols correctionnalisés –, le tout commis sur son ancienne compagne. Le 9 janvier 2019, cette dernière s'était présentée à la gendarmerie où elle avait porté plainte contre son compagnon de longue date en expliquant que ce dernier venait de lui asséner trois coups de poing sur la tête, car elle souhaitait se rendre à une audience d'assistance éducative devant le juge des enfants qui suivait leur famille. Lors de son audition, la jeune femme avait également dénoncé le fait que son compagnon la force à avoir des rapports sexuels.
Désormais en couple avec une autre femme, le prévenu a expliqué au tribunal mardi qu'il reconnaissait avoir frappé la mère de sa fille mais qu'il ne l'avait jamais “forcée” à avoir des rapports sexuels. L'homme, qui n'était pas assisté d'un avocat, a opposé sa violence au fait que son ex-compagne l'avait parfois trompée. “Vous êtes costaud, ça doit faire mal quand vous tapez…”, a commenté la présidente du tribunal avant que l'intéressé, ne semblant pas mesurer la situation, lui réponde : “Oui mais ça fait mal quand on te trompe”. Réponse de la magistrate : “Mais Monsieur, vous comprenez bien que l'amour, ce n'est pas de la violence. Votre femme n'est pas une chose, ce n'est pas un meuble.”
"Pouvoir de correction"
Alors que l'expertise psychologique de la victime avait permis d'établir que cette dernière se trouvait dans un “état d'emprise”, son avocate a ensuite rappelé qu'elle était “la seule à travailler” au sein de la famille et qu'elle n'avait même pas accès à ses moyens de paiement qui étaient contrôlés et utilisés par le prévenu. L'attitude d'un homme se croyant investi d'un “pouvoir discrétionnaire de correction sur sa compagne en tant que chef de famille” pour le procureur de la République qui a requis trois ans de prison ferme assortis d'un mandat de dépôt à son encontre.
Le prévenu, qui n’avait pas d’avocat, a été invité à dire quelques mots pour sa défense en fin d'audience. Plutôt mal à l'aise à la barre, le jeune homme s'est mis à pleurer en expliquant seulement qu'il adressait ses “excuses” à la victime, absente lors de ce procès. Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel a finalement suivi les réquisitions du parquet en condamnant l'individu à trois ans de prison ferme assortis d'un mandat de dépôt et à son inscription sur le Fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais).