De nouvelles opportunités en matière d’agro-transformation se confirment au domaine Rose (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 2 juillet 2025 – Impossible de revenir à une tarodière, mais c’est bien une orientation agricole qui se précise pour le domaine Rose, à Teahupo’o. La parcelle, en partie viabilisée par l’Institut de la jeunesse et des sports (IJSPF) pour accueillir la base arrière des épreuves de surf des Jeux olympiques de Paris 2024, est en cours de réaffectation à la Direction de l’agriculture (DAG). Un appel à candidatures sera ensuite lancé en faveur des porteurs de projets locaux, notamment en matière d’agro-transformation. Une réunion d’information est également envisagée à l’intention de la municipalité et des riverains.
Près d’un an après les épreuves de surf des Jeux olympiques de Paris 2024 à Teahupo’o, le temps semble s’être figé au domaine Rose. Véritable fourmilière pendant l’événement, la base arrière opérationnelle ne fait plus partie du paysage. Les structures temporaires ont été démontées : ne subsistent qu’un local technique et quelques équipements stockés dans l’enceinte clôturée.
Sur les 21 000 m2 viabilisés à hauteur de 300 millions de francs par l’IJSPF, impossible de faire marche-arrière pour revenir à la tarodière d’origine. Alors, à la vue de ce grand espace terrassé, les riverains s’interrogent sur la suite. “Pour commencer, on aimerait bien que les infrastructures soient entretenues, surtout les caniveaux où l’eau stagne. On aimerait aussi savoir ce que ce site va devenir. Au départ, on avait entendu dire que ça pourrait profiter aux associations de Taiarapu-Ouest, mais je crois que ça ne les intéresse pas vraiment : c’est trop compliqué d’accès logistiquement parlant pour traverser la rivière”, remarque Rairoa, venu spontanément à notre rencontre, interpelé par notre présence sur place.
Il faut dire que les habitants commencent à trouver le temps long. “On a reçu des personnes dans nos foyers pour nous demander notre avis, mais depuis, on n’a pas eu de retour. On attend qu’on revienne vers nous pour nous informer. Personnellement, je ne suis pas très emballé par une aire de jeux, parce que ça risque d’attirer trop de jeunes dans le quartier, qui est privé”, poursuit son collègue, Ariitea. “On n’est pas contre l’évolution, mais on aime la quiétude de notre vie. Il faut que ce soit fait dans le respect de la population”, indiquent-ils.
Près d’un an après les épreuves de surf des Jeux olympiques de Paris 2024 à Teahupo’o, le temps semble s’être figé au domaine Rose. Véritable fourmilière pendant l’événement, la base arrière opérationnelle ne fait plus partie du paysage. Les structures temporaires ont été démontées : ne subsistent qu’un local technique et quelques équipements stockés dans l’enceinte clôturée.
Sur les 21 000 m2 viabilisés à hauteur de 300 millions de francs par l’IJSPF, impossible de faire marche-arrière pour revenir à la tarodière d’origine. Alors, à la vue de ce grand espace terrassé, les riverains s’interrogent sur la suite. “Pour commencer, on aimerait bien que les infrastructures soient entretenues, surtout les caniveaux où l’eau stagne. On aimerait aussi savoir ce que ce site va devenir. Au départ, on avait entendu dire que ça pourrait profiter aux associations de Taiarapu-Ouest, mais je crois que ça ne les intéresse pas vraiment : c’est trop compliqué d’accès logistiquement parlant pour traverser la rivière”, remarque Rairoa, venu spontanément à notre rencontre, interpelé par notre présence sur place.
Il faut dire que les habitants commencent à trouver le temps long. “On a reçu des personnes dans nos foyers pour nous demander notre avis, mais depuis, on n’a pas eu de retour. On attend qu’on revienne vers nous pour nous informer. Personnellement, je ne suis pas très emballé par une aire de jeux, parce que ça risque d’attirer trop de jeunes dans le quartier, qui est privé”, poursuit son collègue, Ariitea. “On n’est pas contre l’évolution, mais on aime la quiétude de notre vie. Il faut que ce soit fait dans le respect de la population”, indiquent-ils.
Agriculture et agro-transformation
Ces deux témoignages coïncident avec les doléances prises en compte par le Pays pour dessiner l’avenir du domaine Rose. De février à juin 2024, des enquêteurs missionnés par la cellule Tū’aro Nui et le bureau d’étude Pae Tai Pae Uta étaient allés à la rencontre des habitants du secteur pour recueillir les avis des uns et des autres concernant l’après-JO. Au total, 255 personnes avaient été interrogées.
“Une partie de la population a émis le souhait d’avoir des espaces dédiés aux activités sportives et de loisirs, mais l’expérience des JO et les soucis liés à l’accessibilité nous ont fait dire que ce ne serait pas viable en termes de sécurité d’accueil du public et de gestion des flux par la servitude privée”, écarte la cheffe de cabinet de la ministre des Sports et de la Jeunesse, Punareva Bonnet. Ce sont donc davantage des projets en lien avec l’agriculture qui sont ressortis de cette consultation sur le terrain : “C’est l’orientation qui s’inscrirait le mieux dans la zone et qui profiterait le plus à la population comme source d’emplois. C’est un secteur dans lequel il y a des porteurs de projets, dont Elvis Parker, qui était originellement affectataire du site et qui a cette volonté de développer l’agro-transformation”.
La partie aménagée, qui bénéficie d’un accès à l’eau et à l’électricité, pourrait accueillir une ou plusieurs constructions. Mais le domaine Rose n’a pas été viabilisé en totalité : 55 000 m2 seraient encore potentiellement exploitables en fa’a’apu. La totalité de la parcelle de 76 000 m2 est en cours de réaffectation à la Direction de l’agriculture (DAG). Lorsque les formalités administratives seront terminées, un appel à candidatures détaillé devrait être lancé à l’intention des porteurs de projets locaux.
Bilan d’étape
L’équipe du ministère des Sports et de la Jeunesse continue d’accompagner ce projet de valorisation associé à l’héritage des Jeux olympiques. Un retour vers la communauté de Teahupo’o est prévu avant de passer le relais au ministère de l’Agriculture, des Ressources marines et de l’Environnement, en charge de l’Alimentation. “On veut conserver le partenariat qu’on a réussi à créer avec les tāvana, qui ont été des acteurs prépondérants de la réussite des JO. Une fois qu’on aura une meilleure visibilité sur les parcelles, les projets et le planning, on organisera une réunion avec le conseil municipal, puis avec la population pour les tenir informés et leur permettre de se projeter”, conclut Punareva Bonnet.





































