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​Les salariés d’ADT insistent pour entrer au capital de l’aéroport


Tahiti, le 13 février 2020 – La délégation des représentants du personnel de la société Aéroport de Tahiti a écrit au directeur de l’aviation civile, cinq mois après son courrier au Président de la République, pour renouveler sa demande d’ouvrir le capital de la future société concessionnaire de l’aéroport à ses salariés.
 
Cinq mois après la lettre ouverte au Président de la République, Emmanuel Macron, la délégation des représentants du personnel de l’entreprise Aéroport de Tahiti (ADT) a réitéré sa demande d’ouverture du capital de la future société concessionnaire à ses salariés. En pleine procédure de renouvellement de la concession aéroportuaire, la délégation a écrit cette fois-ci au directeur général de l’aviation civile, Patrick Gandil. Dans ce courrier daté du 30 janvier dernier et diffusé jeudi aux médias, les 27 représentants du personnel signataires rappellent qu’un appel d’offres a été lancé en novembre 2019 « pour le marché de la seule concession de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, d’une valeur totale de 155 milliards de Fcfp ». Le courrier indique également que les salariés ont appris « par voie de presse locale les noms des quatre entités candidates », révélés le 29 janvier dernier par Tahiti Infos :  Vinci Airports, le consortium public-privé de la CCISM, Edeis et Egis-CDC.
 
« Nous ne souhaitons pas prendre le contrôle »
 
« Nous vous demandons d’associer, dès la création de la future société concessionnaire, ses salariés à la composition de son capital », poursuit le courrier de la délégation. « Nous espérons vivement que la politique gouvernementale en matière d’actionnariat salarié qui a su porter la France au statut de leader européen s’applique en Polynésie française à la concession de l’aéroport de Tahiti-Faa’a ». Mais surtout la délégation rassure la direction de l’aviation civile sur ses intentions : « Nous ne souhaitons pas prendre le contrôle de la future société concessionnaire et nous ne souhaitons pas non plus faire obstacle à l’actionnariat majoritaire, c’est ce que nous avons expliqué et démontré à monsieur Dominique Sorain, haut-commissaire de la République en Polynésie française, qui nous a chaleureusement reçu le 29 octobre 2019 ».
 
Le courrier conclut en demandant « une réponse » au directeur de l’aviation civile et en intimant de « ne pas avoir peur de la perspective » de l’actionnariat salarié. « Il faut la soutenir pour faire des salariés les acteurs de la construction de la nouvelle concession avec implication et dynamisme ».
 

Rédigé par Antoine Samoyeau le Jeudi 13 Février 2020 à 15:48 | Lu 3821 fois