Tahiti Infos

​La CPME à l'écoute des patrons de Bora Bora


Bora Bora, le 15 janvier 2021 - Christophe Plée, président de la Confédération des petites et moyennes Entreprises était jeudi matin dans la grande salle communale pour rencontrer des patrons en souffrance.
 
La salle, sise à l'ancienne école maternelle, ne pouvant accueillir qu’une vingtaine de personnes, afin de respecter le protocole sanitaire, près d'une dizaine de patrons s'étaient déplacés à la première réunion du genre jamais organisée sur l'île. Christophe Plée, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), dont l'objectif était de rencontrer et surtout d'écouter les spécificités des différentes petites entreprises tant lagunaires ou terrestres, s'est montré satisfait à l'issue de ces échanges. Il y a été surtout question de défendre les problèmes que les employeurs rencontrent face à la crise sanitaire que traversent les entreprises polynésiennes. Il s'agissait de les aider à traverser ces six prochains mois, car "sauver des entreprises, c’est sauver des emplois", rappelle le patron des petits patrons, pour qui : "des mesures d'urgence doivent être prises pour sauver les entreprises". Il a donc promis de défendre les doléances auprès du Pays et de l'État, tout comme de revenir, car, après avoir pris la mesure des problèmes, il veut aller sur le terrain et ensuite faire remonter les difficultés. La CPME veut se battre pour obtenir, entre autres, l'exonération partielle ou totale de la patente, l'exonération de différentes taxes et la suspension des contrats d'assurance, puisque la plupart des entreprises n'ont pas exercé pendant plusieurs mois.

​"La clientèle internationale commence à être scandalisée par les prix des billets d'Air Tahiti"


 Cette visite a aussi permis de remonter le moral de certains entrepreneurs comme Lisa Pouira, qui deux jours auparavant avait envisagé d'arrêter sa société, la petite entreprise familiale Bora Bora Onuku services. Sa décision est mise en suspens en espérant que les doléances porteront leurs fruits. Un autre chef d'entreprise, qui a préféré garder l'anonymat, s'est déclaré satisfait de cette visite, car il se sent très isolé, et ne sait pas comment faire remonter les dossiers à Tahiti. Pour lui, Bora Bora s'en sort moins bien que d'autres îles, car elle bénéficie moins de la clientèle locale en raison du coût du transport aérien. "La clientèle internationale commence elle-même à être scandalisée par les prix des billets d'Air Tahiti. C'est ça qui va tuer le tourisme à Bora Bora" n'hésite-il pas à affirmer et d'ajouter : "Il faut mettre en place des mesures temporaires pour la prise en charge des billets par le Pays ou l'État ; les locaux ne viendront pas à Bora Bora car la politique tarifaire est scandaleuse".

Rédigé par S. Estall le Vendredi 15 Janvier 2021 à 09:21 | Lu 5216 fois