Tahiti, le 24 novembre 2025 – Dix détenus de Tatutu ont reçu ce lundi leur attestation de formation en menuiserie-ébénisterie. En cinq mois, ils ont acquis les bases du métier et réalisé plusieurs créations pour le centre de détention. Entre savoir-faire et savoir-être, cet atelier d’insertion soutenu par plusieurs partenaires vise à préparer activement leur sortie.
C’est une troisième session de formation en menuiserie-ébénisterie qui s’achève à Tatutu. Du 5 mai au 14 novembre, dix détenus issus du module de respect et de la détention ordinaire ont bénéficié de l’atelier chantier d’insertion bois mis en œuvre au sein de la prison de Papeari en partenariat avec le Centre de formation professionnelle des adultes (CFPA), l’association pour l’éducation cognitive et le développement (AECD), le service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) et le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Des représentants de chaque entité avaient fait le déplacement pour remettre les attestations de formation aux stagiaires.
“Après une sélection, des entretiens et des tests, on a pu proposer ce temps de formation utile pour l’extérieur. C’est un grand honneur pour nous et pour tout le personnel qui s’est mobilisé. Quand on voit le résultat : c’est vraiment du beau boulot !” a salué la directrice de Tatutu, Virginie Tanquerel. Au cours des trois modules de formation, les détenus ont réalisé à partir de palettes recyclées un établi, une boîte à outils et une chaise Adirondack en guise de chef d’œuvre, réédition du modèle réalisé pour les épreuves de surf des Jeux olympiques à Teahupo’o.
En guise de stage en entreprise, des commandes pour le centre de détention ont été honorées “en un temps record”, l’occasion de travailler le respect des délais et les techniques de production en série. Il s’agit de canapés et d’armoires en bois ou PVC expansé, du mobilier notamment destiné aux unités de vie familiale ou salons familiaux, où se passent les visites. Un pupitre avec porte-drapeau pour les cérémonies officielles a également été réalisé en marumaru.
C’est une troisième session de formation en menuiserie-ébénisterie qui s’achève à Tatutu. Du 5 mai au 14 novembre, dix détenus issus du module de respect et de la détention ordinaire ont bénéficié de l’atelier chantier d’insertion bois mis en œuvre au sein de la prison de Papeari en partenariat avec le Centre de formation professionnelle des adultes (CFPA), l’association pour l’éducation cognitive et le développement (AECD), le service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) et le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Des représentants de chaque entité avaient fait le déplacement pour remettre les attestations de formation aux stagiaires.
“Après une sélection, des entretiens et des tests, on a pu proposer ce temps de formation utile pour l’extérieur. C’est un grand honneur pour nous et pour tout le personnel qui s’est mobilisé. Quand on voit le résultat : c’est vraiment du beau boulot !” a salué la directrice de Tatutu, Virginie Tanquerel. Au cours des trois modules de formation, les détenus ont réalisé à partir de palettes recyclées un établi, une boîte à outils et une chaise Adirondack en guise de chef d’œuvre, réédition du modèle réalisé pour les épreuves de surf des Jeux olympiques à Teahupo’o.
En guise de stage en entreprise, des commandes pour le centre de détention ont été honorées “en un temps record”, l’occasion de travailler le respect des délais et les techniques de production en série. Il s’agit de canapés et d’armoires en bois ou PVC expansé, du mobilier notamment destiné aux unités de vie familiale ou salons familiaux, où se passent les visites. Un pupitre avec porte-drapeau pour les cérémonies officielles a également été réalisé en marumaru.
Savoir-faire et savoir-être
“L’objectif, c’est de pouvoir exercer le métier partout en Polynésie, quelles que soient les contraintes énergétiques et d’approvisionnement. Ils sont autonomes, ils savent travailler avec le minimum d’outils électriques grâce aux techniques d’assemblage traditionnelles : c’est un vrai retour aux sources ! Cette formation leur permet de se projeter vers l’avenir”, remarque Jean-Philippe Andriot, maître-artisan et formateur au CFPA.
“On vous remercie du fond du cœur pour ce que vous avez fait pour nous”, a déclaré un détenu lors de la présentation collective des productions où ils sont tous apparus passionnés et professionnels. Au-delà du savoir-faire, cette formation mise aussi sur le savoir-être : le “comportement irréprochable” de chacun en fait la première session menée à son terme par l’ensemble des participants. “Ils ont fait preuve de beaucoup de sérieux et d’investissement personnel, mais ils ont aussi démontré leur capacité à travailler ensemble”, souligne la capitaine Ariifano Katupa, responsable de secteur avec son équipe.
“J’ai vraiment bien accroché à cette formation en menuiserie. C’était le métier de mon père : il n’est plus là, donc je voudrais honorer sa mémoire en ouvrant ma propre entreprise sur mon île. Cette attestation, ça me rassure pour la sortie : je me sens prêt à travailler de mes mains”, nous a confié un détenu, qui pourra repartir sur de bonnes bases avec son établi, sa boîte à outils et ses projets d’avenir. En raison des nombreux enjeux de réinsertion professionnelle et sociale qui entourent cet atelier bois, l’ambition serait de reconduire l’initiative en 2026.






































