Gwenola Joly-Coz, première présidente de la cour d’appel de Papeete, et Chantal Galenon, vice-présidente du Pays, ont présenté les chiffres des violences faites aux femmes en Polynésie française hier à la présidence.
Tahiti, le 18 novembre 2025 - Les chiffres collectés par le nouvel Observatoire des violences faites aux femmes et intra-familiales ont été présentés ce mardi à la présidence au cours d’une grande session d’information organisée conjointement entre le Pays et l’État via le ministère de la Justice.
Ce sont des chiffres alarmants, dans une société polynésienne où les violences se multiplient dans les foyers, qui ont été recueillis par le nouvel Observatoire des violences faites aux femmes et intra-familiales.
Selon ces chiffres présentés ce mardi à la présidence par Gwenola Joly-Coz, première présidente de la cour d’appel de Papeete, et Chantal Galenon, vice-présidente du Pays, 522 affaires de violences familiales ont été jugées par le tribunal correctionnel de Papeete en 2024. 496 femmes ont ainsi témoigné des violences subies, qu’elles soient quotidiennes, régulières ou occasionnelles, ce qui fait plus d’une femme par jour à subir les coups de son conjoint.
Si les habitués des tribunaux peuvent constater la forte présence de ces violences envers les femmes à longueur d’audiences, les chiffres présentés ce mardi font froid dans le dos. 88 % des hommes ayant frappé une femme l’ont fait sur leur conjointe, et 31 % d’entre eux l’ont fait en état de récidive, à savoir après avoir déjà été condamnés une première fois pour des faits similaires.
Les dossiers qui s’amassent au tribunal font état de 97 % de condamnations avec des peines complémentaires comme l’interdiction de rentrer en contact avec la victime, l’obligation de soins ou le retrait de l’exercice de l’autorité parentale.
Sur les sept dernières années, les tribunaux ont aussi dû juger 18 homicides (dix femmes, trois enfants et cinq hommes tués) en Polynésie française.
L’observatoire est prolixe en détails sur ces violences quotidiennes. 80 % des femmes victimes sont frappées (coups de poing, gifles, coups de pieds, etc.), beaucoup d’entre elles ont le corps abîmé, sans compter le harcèlement, le viol conjugal, la destruction de biens ou la séquestration.
“Je veux m’adresser à celles qui vivent dans la peur et le silence”, a expliqué le président Brotherson à la tribune en ouverture du séminaire de présentation des chiffres, mardi. “Ce que vous vivez n’est pas votre faute, vous n’êtes pas seules”, a-t-il poursuivi avant de s’adresser aux hommes. “Être un homme, c’est protéger”, a-t-il rappelé.
Gwenola Joly-Coz, première présidente de la cour d’appel de Papeete, a elle aussi insisté sur le caractère de ces coups. “Il faut casser les clichés et les stéréotypes”, a-t-elle appelé. “Ce n’est pas naturel… Il faut sortir du silence.”
Des chiffres qui, espérons-le, aideront à briser ce silence, et faire prendre conscience à ces hommes que la violence n’est jamais la solution au conflit.
Ce sont des chiffres alarmants, dans une société polynésienne où les violences se multiplient dans les foyers, qui ont été recueillis par le nouvel Observatoire des violences faites aux femmes et intra-familiales.
Selon ces chiffres présentés ce mardi à la présidence par Gwenola Joly-Coz, première présidente de la cour d’appel de Papeete, et Chantal Galenon, vice-présidente du Pays, 522 affaires de violences familiales ont été jugées par le tribunal correctionnel de Papeete en 2024. 496 femmes ont ainsi témoigné des violences subies, qu’elles soient quotidiennes, régulières ou occasionnelles, ce qui fait plus d’une femme par jour à subir les coups de son conjoint.
Si les habitués des tribunaux peuvent constater la forte présence de ces violences envers les femmes à longueur d’audiences, les chiffres présentés ce mardi font froid dans le dos. 88 % des hommes ayant frappé une femme l’ont fait sur leur conjointe, et 31 % d’entre eux l’ont fait en état de récidive, à savoir après avoir déjà été condamnés une première fois pour des faits similaires.
Les dossiers qui s’amassent au tribunal font état de 97 % de condamnations avec des peines complémentaires comme l’interdiction de rentrer en contact avec la victime, l’obligation de soins ou le retrait de l’exercice de l’autorité parentale.
Sur les sept dernières années, les tribunaux ont aussi dû juger 18 homicides (dix femmes, trois enfants et cinq hommes tués) en Polynésie française.
L’observatoire est prolixe en détails sur ces violences quotidiennes. 80 % des femmes victimes sont frappées (coups de poing, gifles, coups de pieds, etc.), beaucoup d’entre elles ont le corps abîmé, sans compter le harcèlement, le viol conjugal, la destruction de biens ou la séquestration.
“Je veux m’adresser à celles qui vivent dans la peur et le silence”, a expliqué le président Brotherson à la tribune en ouverture du séminaire de présentation des chiffres, mardi. “Ce que vous vivez n’est pas votre faute, vous n’êtes pas seules”, a-t-il poursuivi avant de s’adresser aux hommes. “Être un homme, c’est protéger”, a-t-il rappelé.
Gwenola Joly-Coz, première présidente de la cour d’appel de Papeete, a elle aussi insisté sur le caractère de ces coups. “Il faut casser les clichés et les stéréotypes”, a-t-elle appelé. “Ce n’est pas naturel… Il faut sortir du silence.”
Des chiffres qui, espérons-le, aideront à briser ce silence, et faire prendre conscience à ces hommes que la violence n’est jamais la solution au conflit.


































