PAPENOO, le 17 décembre 2015 - La paroisse mormone de Papeno’o est au cœur du dispositif d'aide aux victimes des fortes intempéries du week-end dernier. 1 400 repas y sont distribués chaque jour, aux habitants de toutes confessions, et trois familles se sont installées dans les salles de réunion de l'église, leurs maisons rendues inhabitables par les inondations.
C'est surprenant, mais à Papeno’o, c'est une église qui a été la mieux préparée et a été la plus rapide à répondre à la catastrophe naturelle. Après les fortes pluies de samedi dernier qui ont détruit ou endommagé plus de 160 habitations à Tiarei, Papeno’o et Mahina, beaucoup de citoyens se sont retrouvés sans toit et sans nourriture. La soudaineté de l'événement climatique a pris les autorités par surprise et ni le Pays ni l'État n'étaient prêts à prendre en charge les sinistrés… Mais les mormons, eux, étaient prêts et ont ouvert leurs portes à tous ceux qui ont eu besoin d'aide.
C'est surprenant, mais à Papeno’o, c'est une église qui a été la mieux préparée et a été la plus rapide à répondre à la catastrophe naturelle. Après les fortes pluies de samedi dernier qui ont détruit ou endommagé plus de 160 habitations à Tiarei, Papeno’o et Mahina, beaucoup de citoyens se sont retrouvés sans toit et sans nourriture. La soudaineté de l'événement climatique a pris les autorités par surprise et ni le Pays ni l'État n'étaient prêts à prendre en charge les sinistrés… Mais les mormons, eux, étaient prêts et ont ouvert leurs portes à tous ceux qui ont eu besoin d'aide.
Les évêques Nelson Graffe et Norris Atger, qui veillent sur les quelques 500 âmes des paroisses de Papeno’o et Faaripo, nous racontent comment l'opération d'assistance aux sinistrés s'est mise en place : "En fait, nous sommes intervenus dès samedi. Au début on pensait plutôt à nos membres de l'Église. Voilà, il y a une structure qui existe déjà dans l'Église et dès qu'il y a une catastrophe comme ça, nous la mettons en place pour nos membres. Mais quand on a vu l'ampleur des dégâts, on ne pouvait pas s'arrêter qu'à nos membres et on a ouvert à tout le village. Là, il y a trois familles qui dorment ici, et nous distribuons 1 400 repas par jour, en plus des petits déjeuners. D'abord, on s'est organisés avec les deux paroisses mormones – on tourne un jour sur deux pour préparer les repas, et ensuite on s'est également organisés avec les autres confessions. Au niveau de l'alimentation des trois premiers jours, tout a été pris en charge par l'Église, on n'a pas bénéficié de dons au début. Ils ont commencé à arriver mercredi."
"LE PLUS IMPORTANT, CE SONT LES PERSONNES À AIDER, PAS LES RELIGIONS"
Si l'Église était si préparée, c'est que la foi mormone a une particularité : les fidèles doivent avoir d'importantes réserves de nourriture pour eux et leur famille, justement en cas de catastrophe… "Dans un premier temps, on a fait appel à nos membres qui n'étaient pas en difficulté, on leur a demandé d'apporter leurs magasins et c'est ce qu'on a utilisé. Ensuite, les jours suivants, on a utilisé notre fonds financier réservé pour ça, pour faire les courses. La mairie a aussi proposé de prendre en charge les repas de lundi jusqu'à jeudi. Par contre, ça s'arrête aujourd'hui, on a une réunion ce soir pour parler de la suite. C'est pour ça qu'on a fait appel aux autres confessions, pour que tout le monde s'implique."
Du coup, l'église mormone a pris cette semaine des allures de camp de réfugiés, avec des enfants qui se baignent joyeusement dans une piscine de jardin alimentée par de l'eau de pluie, des mama des différentes confessions qui cuisinent ou trient les linges offerts par la population, et de grandes prières œcuméniques au sein de l'église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Et peu importe que certains fidèles reconnaissent un prophète de plus que les autres : "Quand il y a une catastrophe, tout le monde est solidaire. Le plus important, ce sont les personnes à aider et plus les religions", conclut l'évêque Nelson Graffe.
"LE PLUS IMPORTANT, CE SONT LES PERSONNES À AIDER, PAS LES RELIGIONS"
Si l'Église était si préparée, c'est que la foi mormone a une particularité : les fidèles doivent avoir d'importantes réserves de nourriture pour eux et leur famille, justement en cas de catastrophe… "Dans un premier temps, on a fait appel à nos membres qui n'étaient pas en difficulté, on leur a demandé d'apporter leurs magasins et c'est ce qu'on a utilisé. Ensuite, les jours suivants, on a utilisé notre fonds financier réservé pour ça, pour faire les courses. La mairie a aussi proposé de prendre en charge les repas de lundi jusqu'à jeudi. Par contre, ça s'arrête aujourd'hui, on a une réunion ce soir pour parler de la suite. C'est pour ça qu'on a fait appel aux autres confessions, pour que tout le monde s'implique."
Du coup, l'église mormone a pris cette semaine des allures de camp de réfugiés, avec des enfants qui se baignent joyeusement dans une piscine de jardin alimentée par de l'eau de pluie, des mama des différentes confessions qui cuisinent ou trient les linges offerts par la population, et de grandes prières œcuméniques au sein de l'église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Et peu importe que certains fidèles reconnaissent un prophète de plus que les autres : "Quand il y a une catastrophe, tout le monde est solidaire. Le plus important, ce sont les personnes à aider et plus les religions", conclut l'évêque Nelson Graffe.
Les sœurs de la société secours de l'église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, de la paroisse de Faaripo, et du pieu de Mahina, en train de trier une partie du linge donné par les Polynésiens.