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Éducation bienveillante, un contrat gagnant-gagnant


TAHITI, le 25 avril 2021 - L’association Parent autrement à Tahiti organise, à l’occasion de la Journée de la non violence éducative, deux événements. Une projection suivie d’un débat aujourd'hui et vendredi, une soirée pratique pour découvrir, partager et tester des outils.

L’association Parent autrement à Tahiti (Pat) organise cette semaine à l’occasion de la Journée nationale de la non violence éducative deux événements. Cette journée nationale a pour but de promouvoir d’autres façons d’élever ses enfants : sans fessées, chantage, menaces ou encore punitions. Sara Aline, de l’association Pat, vise donc à sensibiliser et lutter contre les violences éducatives ordinaires. "En résumé", décrit-elle, "on va poser le constat lundi et décrire les premiers outils. Vendredi, on sera vraiment dans la pratique, le teste, l’usage et le partage des outils."


Sara Aline rappelle que "des gestes comme une tape sur la main, une fessée, un cri ne sont toujours pas considérés comme de la violence". Son association milite pour qu’ils soient reconsidérés. "Car ils ont des conséquences sur le développement physique et émotionnel. Cela a été prouvé par les neurosciences", insiste-t-elle. "En France, une loi a été instaurée il y a deux ans relative la violence éducative, dont la fessée".

Démystifier l'éducation bienveillante

L’association Pat met l’accent sur les solutions, "les autres façons de faire". Il s’agit de l’éducation bienveillante et de ses outils. "À ne pas confondre avec le laxisme ! Être bienveillant, ce n’est pas faire des enfants rois ou tyrans. Au contraire, c’est un contrat gagnant-gagnant."

Selon Sara Aline, être bienveillant c’est mettre au même niveau le respect des parents et celui des enfants, "ce qui est responsabilisant". Le pouvoir est avec l’enfant et non sur lui. Enfants et parents créent ensemble les règles, le cadre de l’éducation "ce qui permet aux plus petits de développer des compétences". Ainsi, les enfants deviennent "des adultes dotés d’un esprit critique aiguisé". Il faut "démystifier" l’éducation bienveillante, "supprimer les préjugés".

Aujourd'hui, jour de la journée nationale de la non violence éducative, la projection d’un documentaire est prévue. Le documentaire, retenu parce que conseillé par Olivier Maurel de l’association Observatoire de la violence éducative ordinaire, est : Qui aime bien, châtie bien d’Amalia Escriva (2019). Partant de sa propre expérience de fille et de mère, interrogeant différents acteurs de l’éducation bienveillante, observant avec tendresse et humour les enfants d’une crèche et des écoliers, Amalia Escriva dénonce les effets d’une éducation stressante sur le bon développement du cerveau des petits et propose une autre éducation.

La projection sera suivie d’un débat. Seront présents à ce débat Nadir Boudehri, responsable prévention à la Direction des solidarités, de la famille et de l’égalité, Laure Jeanquier, orthophoniste, Manuarii Bonnefin, cameraman engagé dans le tournage de SOS Parent (un projet de vidéo de sensibilisation sur l’éducation non violente de l’association Parent autrement) et la coach Maite Mai.

Des outils sur-mesure

Vendredi, palce à la pratique. "Avec différents bénévoles, nous animeront des cercles de partages", annonce Sara Aline. En fonction des besoins des parents participants, "chaque bénévole partagera ses propres outils qu’il sera possible d’expérimenter, d’essayer sur place".

Autour d’un goûter partager, il sera question de découvrir le matériel pédagogique et éducatif sur place à l’éco-lieu, d’échanger avec les autres participants pour forger sa propre boîte à outils.

Pratique

Lundi 26 de 18h30 à 20h30 au Petit théâtre de la Maison de la culture projection du documentaire Qui aime bien châtie bien de Amalia Escriva, suivi d’un débat animé par différents spécialistes.
Tarif : 1 000 Fcfp pour les adhérents.

Vendredi 30 avril de 17 heures à 20 heures, partage d’outils. Gratuit pour tous les adhérents, à l’éco-lieu à Faa’a.


Contacts

Mail : [email protected]
FB : Parent Autrement À Tahiti

Rédigé par Delphine Barrais le Dimanche 25 Avril 2021 à 19:50 | Lu 1773 fois