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Film sur Ouvéa: quatre ex-responsables mettent en garde contre "toute confusion"

FRENCH POLYNESIA, Papeete : French director and actor Mathieu Kassovitz (C, back) briefs Daniel Martin (C) acting as Overseas Minister Bernard Pons during the shooting of his film "L'ordre et la morale" (Order and ethics) on O


Mathieu Kassowitz ( de dos) et Daniel Martin (assis) qui incarne le Ministre des affaires étrangères de l'époque Bernard Pons pendant le tournage de "L'ordre et la morale" sur la terrasse de la Présidence à Papeete
Mathieu Kassowitz ( de dos) et Daniel Martin (assis) qui incarne le Ministre des affaires étrangères de l'époque Bernard Pons pendant le tournage de "L'ordre et la morale" sur la terrasse de la Présidence à Papeete
PARIS, 3 novembre 2011 (AFP) - L'ancien ministre de l'Outre-mer Bernard Pons et trois autres protagonistes de haut rang des événements d'Ouvéa, en 1988 en Nouvelle-Calédonie, mettent en garde contre tout "risque de confusion" que pourrait engendrer le film "L'ordre et la morale" qui relate ce drame, dans un communiqué commun publié jeudi.

Le 16 novembre doit sortir le film de Mathieu Kassovitz, qui retrace l'épisode le plus tragique de l'histoire récente de ce territoire français, lorsqu'entre les deux tours de l'élection présidentielle en avril et mai 1988, une attaque et une prise d'otages de gendarmes par un commando indépendantiste du FLNKS avait fait en tout 25 morts: 19 Kanak et 6 militaires.

Quatre des personnages de ce film incarnent les rôles qu'ont eus, à l'époque, le ministre des départements et territoires d'outre-mer, Bernard Pons, le commandant supérieur des forces armées en Nouvelle-Calédonie, le général Jacques Vidal, l'adjoint gendarmerie au général Vidal, officier de police judiciaire chargé des constatations après l'assaut, le colonel Alain Benson, et le magistrat, Jean Bianconi, qui, bien que pris en otage, a négocié jusqu'à l'assaut final avec le chef des preneurs d'otages, Alphonse Dianou, rappelle le communiqué des quatre hommes.

"Afin d'éviter tout risque de confusion dans l'esprit du public", MM. Pons, Vidal, Benson et Bianconi "tiennent à souligner que ce film est une fiction et non une reconstitution historique des faits".

"En particulier, ils n'ont ni eu les comportements, ni tenu les propos qui leurs sont respectivement prêtés, lesquels relèvent d'une déformation de la réalité, voire de la pure désinformation", écrivent-ils.

sla/dch/df

Rédigé par AFP le Jeudi 3 Novembre 2011 à 05:23 | Lu 1051 fois