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Du robot pongiste au GPS tactile, un aperçu du futur au Ceatec


CHIBA, 9 octobre 2014 (AFP) - Envie d'une petite partie de ping-pong? Pas de souci, vous pouvez faire appel à un robot géant, en démonstration cette semaine au salon électronique Ceatec près de Tokyo, aux côtés de lunettes intelligentes ou d'un GPS tactile.

Ce rendez-vous des technophiles nippons, qui se tient jusqu'à samedi, rivalisant de technologies et gadgets en tous genres, ouvre en fait une fenêtre sur la société de demain.

C'est un adversaire peu commun et plutôt intimidant: une machine tripode à l'allure de mante religieuse capable de se livrer à d'interminables échanges avec un simple humain, sans jamais faillir ou presque (gestes brusques ou trop rusés à éviter).

Le robot pongiste "évalue la trajectoire et la vitesse de la balle en analysant le mouvement du joueur face à lui", puis procède à de savants calculs "et retourne la balle à un endroit facilitant son renvoi", explique son inventeur, le groupe japonais Omron.

L'idée n'est pas de le commercialiser, mais de "symboliser la nouvelle relation homme-machine", au coeur de l'activité de ce spécialiste des capteurs qui intervient dans des secteurs aussi divers que l'automobile, les télécoms, les transports ou la santé.

Cet appareil futuriste a in fine la même fonction que ces étonnantes "pom pom girls" robotiques présentées au salon: vanter le savoir-faire de la compagnie créatrice.

Dévoilées il y a deux semaines à Tokyo, les mini-créatures, qui tiennent en équilibre sur une balle grâce à trois gyrocapteurs, ont été concues pour montrer la précision des composants électroniques de la société qui les a imaginées, en l'occurrence Murata Manufacturing.

Autre robot, androïde cette fois: une jeune femme aux longs cheveux bruns, qui esquisse un timide sourire, de lents gestes des bras et cligne des yeux. Elle peut également communiquer via le langage des signes, mais de manière très sommaire.

Ce prototype de chez Toshiba devrait évoluer à terme en un robot bien plus élaboré faisant office de "compagnon pour les gens âgés". Pour l'heure, le conglomérat compte en faire une réceptionniste ou une hôtesse d'accueil.

Le Japon, déjà champion de la robotique industrielle, place beaucoup d'espoirs dans les robots intelligents pour tenter de compenser le déclin de la main-d'oeuvre dû au vieillissement de la population et à la dénatalité.

- GPS tactile -

Outre ces créatures insolites, le Ceatec 2014 offre une foule de produits innovants, tel ce tee-shirt du premier opérateur télécoms nippon NTT Docomo.

Il enregistre, grâce à un textile spécial, les battements de coeur de son porteur, des données ensuite visualisables sur l'écran d'un téléphone via un petit appareil de transmission. Seul petit bémol, son prix estimé à quelque 150 euros.

Sur les stands on trouve aussi nombre de lunettes high-tech. Après Google et Sony, Toshiba se lance dans la course avec un modèle léger (42 grammes), muni d'un rétroprojecteur diffusant une image se reflétant sur le verre.

Objectif: fournir par exemple des directions ou une traduction simultanée, mais aussi faciliter le travail d'ouvriers qui ont besoin de leurs deux mains pour mener à bien une tâche.

"Cela risque d'être fatigant à la longue d'avoir un écran devant les yeux, mais vous pourrez obtenir des renseignements sans lever le petit doigt", s'enthousiasme Yoshiyuki Kokojima, chercheur de Toshiba.

Fujitsu, lui, a pensé aux amateurs de vin en imaginant des capteurs installés dans un bar qui lisent dans les pensées des clients. Votre regard se pose sur telle bouteille d'un cru réputé, déclenchant une série d'informations, comme son origine ou son année.

Et pour ceux qui ne parviendraient pas à retrouver leur chemin après une soirée trop arrosée, il y a le Yubi Navi. Plus besoin d'avoir les yeux rivés sur son smartphone, au risque de bousculer les passants: cette manette, sorte de GPS tactile, se love dans la paume de la main et vibre ou se déforme vers la gauche ou la droite pour indiquer la route à suivre.

Absent remarqué du Ceatec, qui accueille près de 550 exposants de 24 pays, Sony a expliqué devoir être sélectif dans ses dépenses en la douloureuse période de restructurations qu'il traverse.

Rédigé par () le Jeudi 9 Octobre 2014 à 05:16 | Lu 265 fois