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HollySiz en concert : "J'ai juste envie de donner deux fois plus"


HollySiz sera en concert pour deux soirs en Polynésie.
HollySiz sera en concert pour deux soirs en Polynésie.
Papeete, le 4 octobre 2018 - Avec ses cheveux blonds, son tee-shirt 'To the ocean' et surtout avec son sourire communicatif, la chanteuse HollySiz a tout pour partir à la conquête de la Polynésie ! Tout juste arrivée au fenua, HollySiz, alias Cécile Cassel, s'apprête à donner deux concerts l'un à Moorea, le samedi 6 octobre et l'autre à Mahina, le 12 octobre. Auteur, interprète, compositrice, fan de danse, mais aussi de surf, l'artiste avoue avoir hâte de monter sur scène pour rencontrer et échanger avec le public polynésien.

Tu as commencé comme actrice, tu es actuellement chanteuse, comment cela s'est fait ?
" J'ai toujours un peu tout fait. Petite, je rêvais d'être danseuse, j'ai commencé la danse jeune et en même temps, je faisais du piano, de la musique et du chant puis du théâtre. Je n'ai jamais eu l'impression qu'il y ait eu une rupture, c'est une continuité. La musique a toujours été à côté de moi, mais effectivement quand on veut lancer son projet, on ne peut pas faire trois trucs en même temps, alors, je me suis dédiée à la musique. Tout cela s'est fait en parallèle pendant un long moment."

" DES CHANSONS QUI TOUCHENT LE CORPS ET L'ÂME"

Quel est ton univers musical ?
"Lors de la sortie de mon premier album 'My name is', cela a été très dur pour moi de définir ma musique, je ne me suis pas dit : 'je fais du rap, du rock, de la pop ou du zouk'. J'ai juste fait un mélange de ce qui me plaisait, des influences qui me plaisaient, en jumelant certains instruments que j'aimais énormément. Finalement, c'est plus les gens qui ont défini mon style pour moi, en disant qu'il y a avait un côté très 80's, avec l'image d'un côté rock, plus brut.
En revanche sur le deuxième album, j'ai davantage réussi à définir les influences que je voulais, avec des percussions latines, car j'ai vraiment grandi avec la musique latine. Je vais souvent au Brésil, je viens de passer du temps à Cuba. J'avais surtout envie de faire des chansons qui touchent le corps et l'âme, que les gens soient happés par une énergie.
Les percussions des îles Marquises hier à l'aéroport, m'ont prise aux tripes, je viens de la danse à la base, il y a quelque chose de tribal qui me parle énormément."

Comment écris-tu, composes-tu ?
"J'écris les textes de mes chansons et pour la musique, je compose à 70%. Avec Yodelice et Xavier Caux, les réalisateurs de mon premier album, j'ai co-composé pas mal de morceaux. J'ai travaillé également avec Luke Jenner, quand je suis partie vivre à New-York après mon premier album.
Au départ, je voulais juste un œil sur mes textes en anglais et puis finalement, on s'est mis autour d'un piano et est sorti de cela, deux titres écrits à quatre mains. J'ai travaillé également avec Owlle, on écrivait toutes les deux nos albums en parallèle, finalement on a écrit quelques morceaux, dont l'un est sur mon disque, peut-être un autre sera sur le sien ? J'ai également collaboré avec Adrien Gallo de BB Brunes. J'aime bien m'entourer de mes amis, mon équipe est la même depuis la première tournée. "

Certaines de tes chansons sont assez engagées, notamment sur les droits des femmes ?
"Effectivement, mon album s'ouvre sur une chanson assez militante. Après, je pense que c'est une histoire de contexte avec #MeToo. Si j'avais sorti le même album engagé il y a deux ans, on m'en aurait certainement moins parlé. Quand j'ai écrit ces morceaux, c'était quelque chose que je sentais, mais on était un an avant #MeToo. Il y a un album concept de Florence + the machine, où elle raconte qu'elle se fait tapait dessus, à l'époque personne ne lui avait parlé de ça. Si elle l'avait sorti deux ans plus tard, elle serait devenir un emblème.
Je parle des femmes comme j'aurais pu parler de la ségrégation ou des droits LGBT, car on n'a pas a entravé la liberté des gens pour ce qu'ils sont, ce qu'ils représentent ou ce qu'ils ont envie de faire de leur vie. Bien sûr en tant que femme, je suis en premier lieu touchée par l'inégalité."

"ON NE PEUT PLUS SE CACHER"

Peux-tu nous parler de tes concerts en Polynésie ?
"Je suis venue ici avec mes quatre musiciens sur scène et mon ingénieur du son. En métropole on est dix, car il y a un ingénieur lumière, un régisseur… Ici, comme pour les festivals, on n'aura pas notre décor, notre scénographie, mais en même temps, c'est génial, car cela nous permet de revenir à un truc super, on revient à la musique, à la performance et à nous. On ne peut plus se cacher.... Après on va un peu jouer à 8 heures du matin pour nous (rires) !
Je suis très curieuse, j'ai des amis tahitiens en métropole, il y a beaucoup de gentillesse absolue, de générosité instantanée (...). J'ai hâte, j'ai une banane jusque-là. J'ai juste envie de donner deux fois plus ! "

En tant que danseuse, tu es attirée par la danse tahitienne ?
"J'ai dansé à l'aéroport en arrivant, c'est d'une beauté et d'une sensualité absolues. Je connaissais déjà un peu et sachant que je venais, je me suis un peu plus penchée dessus. Ce que j'aime dans la danse, c'est qu'on vient vers les femmes, ce n'est pas elles qui nous happent, ce sont des danses lentes, on vient vers elles. J'adorerais prendre des cours ici."

Ton frère Vincent Cassel était venu en Polynésie pour le tournage du film Gauguin ? Il t'a donné des conseils ?
"Il m'a donné des contacts pour le surf. Il est rentré avec tellement d'amour pour l'île, pour les gens. Je crois que c'est un voyage qui l'a beaucoup marqué. D'ailleurs, il vient de m'envoyer un message 'Je suis Jaloux'. Je pense qu'il va avoir envie de revenir très vite".

Infos pratiques :
Samedi 6 octobre au Sofitel Moorea : ouverture des portes vers 18h30. Première partie vers 20 h : Yellowstone, puis HollySiz.
Vendredi 12 octobre ouverture des portes vers 19 h. Première partie vers 20 h : Yellowstone
Casa Mahina, puis HollySiz.
Tarifs : 4 000 francs en prévente et 4 500 francs sur place
Places en vente à la boutique Bose au centre Vaima ; Istore au centre Pacific Plaza ; à la Casa Mahina ; Atomi Records au quartier du commerce ; à l'Hôtel Sofitel Moorea.
Internet : weezevent.com/hollysiz-a-la-casa-mahina

HollySiz.
1er album : "My name is", sorti en 2013
2e album : Rather than talking, sorti en 2018

le Jeudi 4 Octobre 2018 à 16:27 | Lu 1867 fois