Tahiti, le 21 septembre 2025 – Comment bien s’équiper ? Que faire en cas de syncope ? Comment veiller sur son coéquipier ? Dans le cadre de la formation de trois initiateurs et sept moniteurs par la Fédération tahitienne des sports subaquatiques de compétition, une vingtaine de chasseurs sous-marins ont été sensibilisés aux règles de sécurité à Teva i Uta. Parce que des vies sont régulièrement en jeu, la fédération a formé 1 000 pratiquants et 50 cadres ces sept dernières années.
Dix futurs moniteurs et initiateurs de Tahiti et des îles et une vingtaine de chasseurs sous-marins débutants ou confirmés se sont retrouvés au motu Ovini de Papeari, ce vendredi, pour une session de formation évaluée à l’initiative de la Fédération tahitienne des sports subaquatiques de compétition. Des agents de la Direction des ressources marines (DRM) et de la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM) ont sensibilisé les pratiquants aux risques de collision vis-à-vis des espèces marines comme des pêcheurs, puis les candidats ont animé plusieurs ateliers en commençant par la théorie avec la préparation du matériel, le risque de noyade suite à une syncope – évanouissement causé par le manque d’oxygène – et les enjeux liés à la faune et à la flore marines.
Du côté des animateurs comme des participants, les échanges étaient passionnés. Pour Tamatai, résident de Punaauia, il y aura certainement un avant et un après. “Je vais souvent pêcher avec mon grand frère. Parfois, je plonge et je m’éloigne, et ça l’énerve, donc on est venu ensemble. Il avait déjà fait un stage de sécurité et il voulait que je sois conscient des risques. Je vais garder tout ça en tête pour nos prochaines sessions”, confie le jeune homme de 18 ans.
Dix futurs moniteurs et initiateurs de Tahiti et des îles et une vingtaine de chasseurs sous-marins débutants ou confirmés se sont retrouvés au motu Ovini de Papeari, ce vendredi, pour une session de formation évaluée à l’initiative de la Fédération tahitienne des sports subaquatiques de compétition. Des agents de la Direction des ressources marines (DRM) et de la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM) ont sensibilisé les pratiquants aux risques de collision vis-à-vis des espèces marines comme des pêcheurs, puis les candidats ont animé plusieurs ateliers en commençant par la théorie avec la préparation du matériel, le risque de noyade suite à une syncope – évanouissement causé par le manque d’oxygène – et les enjeux liés à la faune et à la flore marines.
Du côté des animateurs comme des participants, les échanges étaient passionnés. Pour Tamatai, résident de Punaauia, il y aura certainement un avant et un après. “Je vais souvent pêcher avec mon grand frère. Parfois, je plonge et je m’éloigne, et ça l’énerve, donc on est venu ensemble. Il avait déjà fait un stage de sécurité et il voulait que je sois conscient des risques. Je vais garder tout ça en tête pour nos prochaines sessions”, confie le jeune homme de 18 ans.
Un enjeu vital
Cette rencontre illustre le cœur de mission de la fédération, comme nous l’a indiqué son président, Rahiti Buchin : “Depuis plusieurs années, on a lancé un processus de formation de nos cadres avec des diplômes fédéraux et de stages dans les cinq archipels sur les risques liés à la pratique de la chasse sous-marine. C’est essentiel pour réduire au maximum les risques. À ce jour, la fédération est intervenue auprès de 1 000 stagiaires en sept ans, et tous sont encore en vie. Avec cette session, on va dépasser la barre des 50 cadres.” Avec le soutien de la DRM, plusieurs sessions ont été organisées cette année à Tahiti et Moorea, mais aussi à Takaroa, Hiva Oa, Taha’a ou encore Huahine.
Cette démarche répond à un besoin, la grande famille de la chasse sous-marine étant régulièrement endeuillée. “Une année, on est monté à six ou huit décès. Statistiquement, c’est le sport qui cumule le plus grand nombre de morts chaque année, au-delà des sports mécaniques. Après chaque intervention comme celle-ci, on se dit qu’on a peut-être sauvé des vies. C’est ce qui nous motive”, poursuit Rahiti Buchin.
“Ces dernières années, la chasse sous-marine est montée en popularité”, remarque Mauiarii Taea, en tant que cadre technique fédéral. “C’est un sport extrême pour lequel on est privé d’oxygène, on manipule des armes et on partage l’environnement avec d’autres usagers. Tout ça fait qu’on ne peut pas se permettre d’aller pêcher en mer sans un minimum de préparation. En Polynésie, toutes les familles ont une planche de surf ou un fusil de pêche à la maison, mais tout le monde n’est pas formé. En tant que pêcheur et compétiteur, on se sent concerné et on fait de notre mieux pour passer le message au grand public.”
Les bonnes pratiques
Après plusieurs semaines de formation, cet examen final était attendu par les candidats, qui se sont également jetés à l’eau pour animer des ateliers pratiques autour de l’apnée dynamique, de la gestion d’un syncopé et de l’armement d’un fusil en toute sécurité. “On explique ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. L’accident principal, c’est la syncope, donc c’est important de savoir comment réagir avec la remontée et les premiers gestes. Cet après-midi, on va les sensibiliser à l’importance de la pêche en binôme avec les bouées de signalisation, en prenant soin de ne pas perdre de vue son coéquipier”, explique Jonadab Chang, en tant qu’initiateur.
Parmi les moniteurs, deux sont originaires des Marquises. Membre du club Mokai Uku Spearfishing à Hiva Oa, Teiki Richmond souhaitait passer le niveau 2 pour se perfectionner et aller de l’avant sur son île. “Notre souhait, c’est d’avoir des cadres formés pour former à notre tour nos adhérents et sécuriser cette pratique de la chasse sous-marine, qui prend malheureusement des vies chaque année. Il faut être conscient des dangers : ça peut être un bris de palme avant une remontée, la faune, la météo, voire un excès de confiance. L’objectif, c’est de rentrer à la maison, pas de rester au fond. Cette démarche de formation par la fédération est vraiment honorable”, conclut le bénévole.
À noter que deux agents de la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) pour le Pays et de la Mission d’appui technique jeunesse et sports (MATJS) pour l’État ont participé à l’évaluation.







































