Fraîchement livrées à Papeete par le Tuhaa Pae IV, tandis que la récolte bat son plein à Tubuai (Crédit photos : DR/CAPL).
Tahiti, le 20 août 2025 – Après un premier arrivage de 2,6 tonnes début août, c’est une seconde livraison de 42 tonnes qui a officiellement lancé la “campagne carottes” cette semaine. Les prévisions de la CAPL tablent sur une production de 400 tonnes d’ici au mois de novembre. Pour la quarantaine d’agriculteurs spécialisés de Tubuai, tout a commencé entre mars et avril, à l’aube de la saison fraîche.
Elles apportent de la couleur et du croquant au poisson cru et à de nombreuses recettes locales. Les carottes, stars de Tubuai aux Australes, sont progressivement de retour sur les étals de Tahiti et des îles voisines. Acheminé par le Tuhaa Pae IV, un premier arrivage de 2,6 tonnes a eu lieu le samedi 2 août à Motu Uta, suivi d’une seconde livraison de 42 tonnes ce lundi 18 août, marquant le lancement officiel de la “campagne carottes” 2025.
“Les agriculteurs de Tubuai commencent les semis à l’arrivée de la période fraîche, aux alentours d’avril-mai. Tous les mois, ils enchaînent les plantations pour échelonner les approvisionnements. Les premières carottes sont récoltées entre fin juillet et début août, et jusqu’en novembre-décembre. Quand il n’y a plus de carottes en champs, il peut encore y en avoir en stockage en chambre froide. Les carottes locales ont une bonne capacité de stockage qui peut durer deux à trois mois”, explique Manea Ateni, chargé de la promotion des produits agricoles locaux au service d’aide à la commercialisation de la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL). En 2024, la filière totalisait 41 agriculteurs pour 48,5 hectares cultivés à Tubuai.
Après 315 tonnes en 2022 et un pic de 620 tonnes en 2023, la production est retombée à 560 tonnes en 2024 en raison de conditions météo moins favorables (fortes pluies). “Cette année, Tubuai a connu des périodes délicates au niveau de la météo, qui a eu un impact sur les plantations avec du retard sur les récoltes, donc on pense pouvoir atteindre 400 tonnes en 2025”, poursuit le référent. En 2024, le prix d’achat aux agriculteurs était de 250 francs le kilo, contre 230 francs en 2022. En magasin, le prix moyen observé tournait autour de 449 francs.
Elles apportent de la couleur et du croquant au poisson cru et à de nombreuses recettes locales. Les carottes, stars de Tubuai aux Australes, sont progressivement de retour sur les étals de Tahiti et des îles voisines. Acheminé par le Tuhaa Pae IV, un premier arrivage de 2,6 tonnes a eu lieu le samedi 2 août à Motu Uta, suivi d’une seconde livraison de 42 tonnes ce lundi 18 août, marquant le lancement officiel de la “campagne carottes” 2025.
“Les agriculteurs de Tubuai commencent les semis à l’arrivée de la période fraîche, aux alentours d’avril-mai. Tous les mois, ils enchaînent les plantations pour échelonner les approvisionnements. Les premières carottes sont récoltées entre fin juillet et début août, et jusqu’en novembre-décembre. Quand il n’y a plus de carottes en champs, il peut encore y en avoir en stockage en chambre froide. Les carottes locales ont une bonne capacité de stockage qui peut durer deux à trois mois”, explique Manea Ateni, chargé de la promotion des produits agricoles locaux au service d’aide à la commercialisation de la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL). En 2024, la filière totalisait 41 agriculteurs pour 48,5 hectares cultivés à Tubuai.
Après 315 tonnes en 2022 et un pic de 620 tonnes en 2023, la production est retombée à 560 tonnes en 2024 en raison de conditions météo moins favorables (fortes pluies). “Cette année, Tubuai a connu des périodes délicates au niveau de la météo, qui a eu un impact sur les plantations avec du retard sur les récoltes, donc on pense pouvoir atteindre 400 tonnes en 2025”, poursuit le référent. En 2024, le prix d’achat aux agriculteurs était de 250 francs le kilo, contre 230 francs en 2022. En magasin, le prix moyen observé tournait autour de 449 francs.
Valorisées sous toutes les formes
Pour atteindre l’objectif de 600 tonnes – qui permettrait de couvrir environ six mois de consommation – et plus largement optimiser le rendement de la filière, plusieurs outils ont été développés ces dernières années. Dans le hangar de la direction de l’Agriculture (DAG), géré depuis 2024 par la SNA Tuhaa Pae, une chaîne complète de traitement des récoltes est mise en œuvre (lavage, tri, refroidissement par hydrocooling et stockage dans plusieurs chambres froides, dont une de 776 m3). “Les carottes calibrées partent dans les magasins. Les plus petites sont conditionnées en sachets qui seront également commercialisés. Les plus grosses, dites ‘jumbo’, sont destinées à la restauration, aux roulottes et aux hôtels. En parallèle, des équipements au hangar de Tubuai permettent de transformer ces écarts de tri en julienne, en rondelles ou râpés”, remarque Manea Ateni. Des produits prêts à l’emploi qui devraient bientôt faire leur apparition dans les commerces.
Outre les contrôles qualité, la CAPL accompagne aussi les agriculteurs à travers des formations et des expérimentations (comme en 2023 avec Nelson Van Kam à Tubuai), l’approvisionnement en semis, l’acheminement des productions entre le quai et les revendeurs, le stockage “tampon” à Tahiti dans deux chambres froides ou encore la création de Matete.pf pour mettre en relation les professionnels, producteurs et acheteurs (100 tonnes de carottes écoulées via cette plate-forme en 2025).
“Nous sommes confiants pour cette campagne qui démarre. On salue l’implication des agriculteurs de Tubuai. Ça rejoint la vision de l’autosuffisance alimentaire pour limiter les importations. Et manger local, ça permet de soutenir nos producteurs”, conclut le référent à l’occasion du lancement de la saison.
Franky Teinauri, agriculteur à Tubuai : “J’ai planté 3 hectares de carottes”
“J’ai 60 ans et, enfant, je faisais déjà de la carotte avec mes parents agriculteurs. Cette année, j’ai planté 3 hectares de carottes. Je me consacre à cette production, car ce n’est pas un petit travail. Ça commence en mars avec la préparation du terrain. Puis vient la période des semis entre début et mi-avril, quand la saison fraîche arrive. Trois semaines après, on commence l’entretien avec le désherbage. On surveille que tout se passe bien. Mais on ne peut pas faire grand-chose contre la météo : trop de pluie ou trop de sécheresse, ce n’est pas bon pour nous. Au niveau de la température, actuellement, il fait 16 °C, dont c’est parfait !
On est en période de récolte. On a commencé il y a un mois. On s’est fabriqué une machine qui nous permet d’être plus efficace : on l’installe derrière le tracteur, elle pénètre jusqu’à 40 cm dans la terre pour ramollir le sol et faciliter l’arrachage manuel des carottes. J’ai mal démarré avec la récolte d’une parcelle qui avait été inondée, avec deux fois moins de carottes que d’habitude. Mais le reste des parcelles devrait être à la hauteur jusqu’au mois d’octobre. L’avantage de la carotte, c’est que ça nous demande peu de frais à produire, mis à part la récolte qui nécessite de la main-d’œuvre. C’est très adapté à notre île et on sait que tout sera écoulé. Ce qui est positif, c’est que beaucoup de jeunes se lancent.”
On est en période de récolte. On a commencé il y a un mois. On s’est fabriqué une machine qui nous permet d’être plus efficace : on l’installe derrière le tracteur, elle pénètre jusqu’à 40 cm dans la terre pour ramollir le sol et faciliter l’arrachage manuel des carottes. J’ai mal démarré avec la récolte d’une parcelle qui avait été inondée, avec deux fois moins de carottes que d’habitude. Mais le reste des parcelles devrait être à la hauteur jusqu’au mois d’octobre. L’avantage de la carotte, c’est que ça nous demande peu de frais à produire, mis à part la récolte qui nécessite de la main-d’œuvre. C’est très adapté à notre île et on sait que tout sera écoulé. Ce qui est positif, c’est que beaucoup de jeunes se lancent.”






































