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Yoann Barbereau: Moscou annonce de nouvelles poursuites contre le Français en fuite


Moscou, Russie | AFP | vendredi 10/11/2017 - La Russie a évité vendredi de réagir aux affirmations de l'ex-directeur de l'Alliance française d'Irkoutsk (Sibérie), Yoann Barbereau, selon lesquelles il s'était réfugié pendant un an à l'ambassade de France, mais a annonçé de nouvelles poursuites pour avoir quitté illégalement le pays.

Yoann Barbereau, condamné en Russie à 15 ans de camp pour des actes à caractère sexuel sur sa fille, accusations qu'il nie, avait disparu en septembre 2016 et est réapparu mercredi en France, affirmant être rentré "par ses propres moyens". 
"Yoann Barbereau a déclaré ouvertement qu'il avait quitté illégalement la Russie et c'est aussi un délit passible de poursuites criminelles. Les autorités russes vont prendre toutes les mesures nécessaires pour engager des poursuites à l'encontre de M. Barbereau", a réagi vendredi la diplomatie russe dans un communiqué.
Mais ce communiqué n'évoque pas les affirmations de l'ancien directeur de l'Alliance française d'Irkoutsk, selon lesquelles il s'était réfugié pendant un an à l'ambassade de France à Moscou.
Arrêté par la police russe le 11 février 2015 à Irkoutsk, M. Barbereau avait été emprisonné pendant 71 jours avant d'être interné en hôpital psychiatrique puis assigné à résidence avec bracelet électronique et interdiction de communiquer avec l'extérieur.
"Yoann a été victime d'un complot qui a été commandité", a affirmé sa femme Daria Nikolenko dans le magazine télévisé Envoyé Spécial, qui lui a consacré un documentaire.
Avant même sa condamnation à 15 ans de camp à régime sévère, il avait pris la décision de prendre la fuite, estimant son procès pipé. Le dimanche 11 septembre 2016, il enveloppe son bracelet électronique de papier aluminium, place son téléphone portable dans un bus puis disparaît, sans laisser de traces.
Yoann Barbereau a affirmé être resté "depuis un peu plus d'un an" à l'ambassade de France à Moscou. Vendredi, il a demandé lors d'une conférence de presse à être blanchi et a souhaité être indemnisé par le quai d'Orsay qu'il accuse de n'avoir "pas su protéger un agent du ministère des Affaires étrangères".
Le ministère français des Affaires étrangères a réfuté toute inertie, soulignant avoir "régulièrement évoqué sa situation avec les autorités russes" et informé son entourage des actions entreprises.

le Vendredi 10 Novembre 2017 à 05:52 | Lu 852 fois