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Wind Chasers Tahiti, une école de kite api


PAPEETE, le 5 janvier 2016 - Élise Fenollan et Mathieu Polit-Jouan ont fondé Wind Chasers Tahiti, une école de kite surf. Le duo propose des cours "sur mesure, fun et sécurisé". Il entend se différencier en jouant sur la mobilité. Équipé d’un bateau et d’une camionnette, il suit la direction du vent.

"Nous avons fondé une école itinérante", explique Élise Fenollan et Mathieu Polit-Jouan, les deux fondateurs de l’école Wind Chasers Tahiti. "Concrètement nous avons un bateau et une camionnette et nous allons kiter là où il y a du vent. Nous pouvons nous rendre partout autour de l’île, à Motu Martin, dans le lagon face à l’aéroport, sur la presqu’île, etc. Nous appelons les kite surfeurs la veille pour leur donner le lieu de rendez-vous du cours."

Un cours dure deux heures, il est assuré par Mathieu Polit-Jouan, moniteur diplômé du brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS). "Je prends deux personnes au maximum", précise-t-il. "Car nous voulons assurer des prestations personnalisées". Pendant ce temps, Élise Fenollan, gère toute la logistique sur terre. Kite surfeuse elle aussi, elle n’est pas formée pour donner des cours. "Nous ne prenons aucun risque", insiste-t-elle. "Mathieu a les diplômes et l’expérience. Il est moniteur depuis 15 ans, il a eu sa propre école aux Caraïbes il y a plusieurs années. Notre école est affiliée à la fédération française de vol libre. À la première inscription chez nous, les kite surfeurs prennent une licence pour pouvoir être assurés."

Chez Wind Chasers Tahiti, la pratique du kite commence sur le sable. "Pendant une heure, il est question de pilotage", rapporte Mathieu Polit-Jouan. "On apprend à maîtriser l’aile, à s’arrêter net. On passe la deuxième heure dans l’eau, sans planche. On fait de la nage tractée. Là encore on apprend à manier l’aile pour pouvoir se diriger. On passe sur la planche avec l’aile à partir du deuxième cours, mais", affirme le moniteur "on a des sensations dès les premières manipulations".

Au total, il faut plus ou moins 20 heures de cours avant de pouvoir être autonome. Le sport s’adresse aux enfants dès 11 ans (et 35 kilogrammes). "On a l’impression vue de l’extérieur que c’est physique et qu’il faut de la force pour pratique le kite surf alors que finalement les bras ne servent qu’à diriger l’aile. On est comme assis dans le harnais. "

"On se disait qu'ici il y avait du potentiel"


Élise Fenollan et Mathieu Polit-Jouan sont arrivés sur le territoire il y a trois ans. Ils ont travaillé dans divers endroits du monde avant de rejoindre la Polynésie : les Canaries, les Caraïbes, l’Afrique, la France. "On se disait qu’ici il y avait du potentiel. C’est pour cela que l’on est venus. Les conditions sont bonnes. Il n’y a pas besoin de beaucoup de vent pour pouvoir en profiter. On peut sortir tous les jours ou presque."

Pendant une année, le duo a géré une école de kite sur Moorea, juste avant que la guerre n’éclate entre les kite surfeurs et le conseil municipal. "Le tavana a pris un arrêté qui finalement ne pénalise que les écoles puisque les kite surfeurs particuliers eux ne risquent pas grand-chose. Ils vont à l’eau et au pire, on les oblige à en sortir. Les écoles elles n’ont plus de spot. " Élise Fenollan et Mathieu Polit-Jouan ont dû rebondir. Ils ont pris une autre route, direction Tahiti où ils ont ouvert leur école. Le premier cours a eu lieu le lundi 14 décembre et, déjà, les projets s’accumulent. "On voudrait proposer des stages aux enfants, proposer des cours de stand up paddle, de windsurf, toujours itinérants en fonction des conditions météorologiques. On aimerait que Wind Chasers Tahiti devienne une école multi-glisse avec une adhésion possible à l’année. "

Kitesurf : de la Bretagne au Pacifique

Le site d’informations du comité national du kite en France reconnaît qu’il est difficile de donner précisément le jour et l’heure de naissance de cette activité nautique, d’attribuer sa paternité à un sportif en particulier. Pour autant il affirme que les Français ont joué un rôle important dans l’histoire. Tout serait parti de la Bretagne. Au milieu des années 1980, Bruno et Dominique Legaignoux, deux frères, travaillent sur des ailes à boudins gonflables. Ils déposent le brevet de la première voile marine, la Wipi cat devenue Wipika : un système de voile simple tendue autour d’une armature en boudins gonflables pour pouvoir flotter et redécoller. Aux États-Unis, Cory Roseler met au point el Kiteski, une sorte de ski nautique tracté par cerf-volant.
Retour en France. En 1992, Laurent Ness se fait tracter par un cerf-volant delta sur une planche de fun board de 2,60 mètres. Il rallie la plage de Carnon à La Grande Motte. Le champion de planche à voile Manu Bertin, dans les années 90, adopte la discipline. Il vit à Hawaii. Il traverse la Manche, la Méditerranée, l’Atlantique, travaille sur des prototypes, invente des figure et ride sur des vagues célèbres.
En 1996, Laurent Ness et Raphaël Salles (ancien champion international de windsurf et fondateur de l’une des plus importantes marques de matériel de kite) travaillent sur des prototypes d’ailes. En 1997, Laurent Ness ouvre à Carnon la première école de kitesurf d’Europe, Raphaël Salles met au point les premières planches de kitsurf de série. Un an plus, le monitorat fédéral du kitesurf voit le jour. Les premiers championnats internationaux ont lieu en 2000, le premier championnat de France en 2001.



Les formules

L’école propose différentes formules des cours de 2 heures, mais aussi des packs (Kooples pour 2 x 2 heures, Rookie pour 4 x 2 heures, Rockstar pour 8 x 2 heures) ainsi que des tarifs spécial kid/ado, des formules check (qui consiste à faire découvrir à un kitesurfeur autonome un nouveau lieu comme par exemple une zone en lagon) ou de la location de matériel aux kitesurfeurs autonomes.

Contacts *
Tél : 89 53 08 14
[email protected]
Facebook : Wind Chasers Tahiti

Rédigé par Delphine Barrais le Mardi 5 Janvier 2016 à 10:43 | Lu 3008 fois