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Wellington met en garde Google contre la publication du nom de suspects


Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | mercredi 18/12/2018 - La Nouvelle-Zélande a demandé mercredi à Google de prendre ses "responsabilités" après que la violation par le géant américain d'une ordonnance judiciaire interdisant la publication du nom du suspect dans le meurtre d'une jeune Britannique.

Cet homme de 26 ans a été inculpé et placé en détention provisoire la semaine dernière par un tribunal d'Auckland qui lui a aussi octroyé provisoirement le droit à l'anonymat.
Mais le mastodonte de l'internet a révélé son identité dans un email aux abonnés de son service Google Trends néo-zélandais.
Le ministre de la Justice Andrew Little a déclaré que cette violation était inacceptable et qu'il l'avait dit à des responsables de Google lors d'une réunion au Parlement mardi soir. 
Google a expliqué qu'il s'agissait d'un faux pas involontaire et que l'email avait été envoyé automatiquement, mais le ministre a déclaré que cela ne suffisait pas. 
"Je leur renvoie la balle", a-t-il dit mercredi à la radio NewtalkZB. "S'ils choisissent certains algorithmes pour distribuer de l'information, il faut qu'ils en assument la responsabilité".
Le corps sans vie de Grace Millane, 22 ans, avait été découvert le 9 décembre dans un parc proche d'Auckland, une affaire qui a suscité un fort émoi en Grande-Bretagne comme en Nouvelle-Zélande. La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern n'avait pas caché son émotion en présentant ses excuses à la famille de la victime.
M. Little a expliqué avoir discuté avec deux représentants locaux de Google ainsi qu'avec un conseiller juridique du géant américain joint par lien vidéo à son siège californien.
La compagnie a promis de trouver des solutions pour que cela ne se reproduise plus et un nouveau rendez-vous a été fixé à début janvier, a ajouté le ministre. 
Contrôler les informations publiées sur internet et les réseaux sociaux représente un défi, a encore reconnu M. Little. Mais les décisions judiciaires doivent être respectées, y compris en parlant avec d'autres pays "ayant intérêt à parvenir à accord sur l'application de leurs décisions judiciaires respectives", a-t-il poursuivi.
"Cela pourrait bien se produire car il ne s'agit pas seulement de Google, il y en a d'autres, et nous devons protéger l'intégrité de notre système judiciaire".

le Mercredi 19 Décembre 2018 à 07:05 | Lu 1008 fois