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Violences présumées à la faculté de Lille: deux plaintes visant l'extrême gauche


Lille, France | AFP | mercredi 28/03/2018 - Deux plaintes d'étudiants pour "coups et blessures" ont été déposées à Lille visant des militants d'extrême gauche dans un climat de tension entre les anti-fa et l'ultra droite, a-t-on appris mercredi auprès de la préfecture du Nord. 

"Deux plaintes pour coups et blessures ont été déposées mardi: une par un étudiant de la fac (de droit, ndlr) pour violences commises le (lundi) 26 soir selon lui par plusieurs jeunes d'extrême gauche présents devant la fac, puis par un groupe plus important", a indiqué à l'AFP une porte-parole de la préfecture. 
"Il se reconnaît comme appartenant à Génération Identitaire tout en niant avoir fait quoi que ce soit pour provoquer ces militants", a ajouté cette source, précisant qu'une enquête était en cours.
La seconde plainte déposée est celle d'un étudiant de l'université "qui a affirmé aux policiers avoir été tabassé mardi soir dans la fac par des militants d'extrême gauche après avoir émis un avis contraire au souhait des personnes présentes d'occuper la fac", selon la même source.
Mardi en fin d'après-midi, environ 200 étudiants ont participé à un rassemblement devant la faculté de droit de Lille dénonçant des violences provoquées selon eux par des militants d'ultra droite lundi soir. 
De brèves échauffourées ont éclaté quelque temps après le début du rassemblement, visiblement entre des "anti-fa" et des militants d'ultra droite, a constaté un journaliste de l'AFP.
Sur demande des autorités universitaires, la DDSP (Direction départementale de la sécurité publique) a mobilisé lundi soir et mardi soir "de nombreux moyens pour sécuriser la fac puis la manifestation non déclarée dans les rues de Lille", selon la préfecture. "Ces mêmes policiers ont été ensuite copieusement insultés par ces manifestants qu'ils protégeaient", a ajouté cette source.
Mercredi après-midi, une manifestation doit avoir lieu dans le centre-ville de Lille, notamment "contre les interventions policières et fascistes sur les campus universitaires".
Pour des "raisons de sécurité", le président de l'université Jean-Christophe Camart a confié à l'AFP avoir demandé "de fermer cet après-midi l'université" de droit.
La maire de Lille Martine Aubry avait dénoncé les violences de lundi soir dans le quartier populaire de Moulins où est située cette université. "Les menaces et violences d’une poignée d’identitaires contre les étudiants de la fac de droit hier soir sont intolérables et doivent être sanctionnées", a écrit l'élue socialiste sur Twitter.

le Mercredi 28 Mars 2018 à 06:26 | Lu 174 fois