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Violences à Mayotte: Marine Le Pen réclame "l'envoi de troupes" pour "rétablir l'ordre"


Paris, France | AFP | lundi 04/05/2020 - Marine Le Pen a réclamé lundi que l'Etat envoie "des troupes pour rétablir l'ordre" à Mayotte après des violences entre forces de l'ordre et des jeunes qui refusaient de se soumettre au couvre-feu imposé.

La présidente du Rassemblement national demande également l'envoi d'un "bateau-hôpital" pour faire face à l'épidémie de Covid-19 sur le territoire français de l'océan Indien. Selon le dernier bilan communiqué par l'ARS dimanche, Mayotte compte 650 malades confirmés et 6 morts. 

"Émeutes de clandestins, aggravation de l'épidémie de COVID19 à #Mayotte... l’Etat doit réagir d’urgence ! Envoyer des troupes pour rétablir l’ordre et faire revenir un bateau-hôpital pour éviter un dérapage incontrôlé de la situation !", a écrit sur Twitter Mme Le Pen, ajoutant que "ça ne sera pas faute d'avoir prévenu !".

Dans la nuit de samedi à dimanche, les forces de l'ordre sont intervenues pour disperser un rassemblement de "murengué" (boxe traditionnelle mahoraise) de près de 400 personnes des quartiers de Tsoundzou et Doujani dans le sud de la commune de Mamoudzou. Les affrontements ont duré près de six heures avec des jeunes qui refusaient de suivre le couvre-feu instauré depuis le début de l'épidémie.

Un mineur a été placé en garde vue et neuf gendarmes et un policier ont été blessés, a-t-on appris de source policière.

Du mobilier urbain a été brûlé et une supérette a été pillée.

Dans un communiqué, le député LR de Mayotte Mansour Kamardine a dénoncé "la multiplication des vols en bande organisée et le retour du phénomène de bandes violentes sur la voie publique".

"L'organisation de rassemblements en contravention avec la réglementation sanitaire se multiplie, notamment lors de murengués, participant à la propagation de l’épidémie de coronavirus, sapant l’autorité de l’Etat, servant de prétexte à des heurts avec les forces de l’ordre et de moyens de planification de pillages", a-t-il déploré.

Il a réclamé le renfort "sans délai des effectifs de forces de l’ordre pour prévenir le risque qu’une crise sécuritaire s’ajoute à la crise sanitaire et humanitaire", soulignant qu'il manquait "plusieurs centaines de policiers et gendarmes" dans l'île, puisque les force de l'ordre sont "calibrées sur la population administrative officielle (environ 260.000)et non la population réelle (qu'il estime à 400.000 ave cla population clandestine, ndlr)".

le Lundi 4 Mai 2020 à 04:34 | Lu 375 fois