Tahiti, le 16 octobre 2025 - Ce jeudi, un quadragénaire comparaissait devant la cour d'assises pour viol sur sa très jeune compagne (17 ans au moment des faits). Celui-ci, pensant qu'elle venait de le tromper, a piqué ses doigts dans son sex pour ensuite les mettre dans sa bouche afin qu'elle “goûte” au fruit de son péché avec son prétendu amant. Violée et violentée à plusieurs reprises par l'accusé, la victime, qui aujourd'hui a un nouveau tāne, espère néanmoins le revoir.
Les assises choquent. Et même le savoir ne garantit pas d'y être préparé. Les dossiers sont exigeants, crus, et défient bien souvent l'entendement. À l'exemple de l'audience de ce jeudi où, dans le box des accusés, un homme, de 40 ans, comparaissait devant la cour pour avoir violé et violenté sa compagne à plusieurs reprises. Des faits graves qui, pourtant, ne sont que l'arbre qui cache la forêt.
En effet, tout commence le 23 décembre 2023. Ce jour là, la gendarmerie de Arue reçoit un signalement afin de porter assistance à une jeune femme en détresse qui circulait aux abords d'un supermarché de Mahina. Apeurée, celle-ci présente des marques de violence récentes ainsi qu'une très grosse cicatrice à l'arrière du crâne. Interrogée au poste de gendarmerie, la jeune victime explique qu'elle s'est disputée avec son tāne, et que ce dernier, jaloux, l'a grièvement frappée et violée. En effet, l'homme, de deux fois son âge, l'avait accusé de coucher avec d'autres hommes en raison de l'odeur et de l'aspect négligé du sexe de celle-ci. Dans l'hystérie, l’accusé a donc plongé ses doigts dans le vagin de sa compagne puis les a mis dans la bouche de cette dernière afin qu'elle “goûte” le fruit de son péché. “J'ai cru qu'il allait m'étouffer”, a-t-elle expliqué à la barre, jeudi.
Un récit répugnant qui, hélas, cachait d'autres horreurs. Alertés par la très grosse cicatrice à l'arrière de son crâne, les forces de l'ordre ont réussi à faire le rapprochement entre la jeune femme et un autre signalement, datant du mois d'octobre précédent et fait par le Centre hospitalier du Taaone auprès de la Direction territoriale de la Police Nationale (DTPN). Interrogée à ce sujet, la femme raconte avoir été frappée violemment et à plusieurs reprises par son compagnon avec un bois et un caillou. Un geste potentiellement fatal, motivé par un simple refus de sa part d'aller se baigner à la rivière. Et si la jeune victime raconte effectivement avoir reçu plusieurs coups de poing et un coup de caillou à la tête, avant d’être frappée avec un bois sur ses bras et ses jambes, les photos prises par l'équipe médicale à son arrivée à l'hôpital sont plus parlantes : le visage de la jeune femme était déformé par un immense hématome qui l'empêchait d'ouvrir les yeux. Et son corps, inerte et marqué, faisait penser à un cadavre.
Et si l'homme, une fois interpellé, a tout de suite reconnu les faits, celui-ci a néanmoins insisté sur la responsabilité de sa compagne de l'époque, affirmant qu'elle aussi le frappait. Une déclaration soutenue par la victime elle-même au moment des faits, et jusqu'à aujourd'hui : “C'est moi aussi qui ai commencé. Je lui donnais des coups de poing. Et puis au bout d'un moment il en a eu marre et il s'est mis lui aussi à me frapper”, a-t-elle expliqué aux gendarmes lors de son audition. Un aveu perturbant, suivi d'une réaction inattendue : après l'arrestation de son agresseur, la jeune femme a tout de suite émis le souhait qu'il sorte au plus vite de prison. Amoureuse, celle-ci affirme : “Il m'achète tout ce que j'aime, et il me donne à manger.” Une définition de l'amour suffisante pour celle qui n'a connu que la solitude de la rue depuis ses 8 ans.
Interrogée à la barre par la présidente du tribunal quant à sa situation sentimentale actuelle, la femme affirme avoir aujourd'hui un nouveau tāne, de 39 ans, mais avoue souhaiter revoir son agresseur. “C'est lui que je préfère” a-t-elle eu le courage de déclarer, puisque de toute manière “les deux me tapent”. Une réflexion surprenante mais qui s'explique, en partie, par le profil psychologique de l'intéressée et son parcours : la jeune femme est diagnostiquée bipolaire et schizophrène, mais n'a jamais trouvé de structures pour l'accueillir. Du côté de sa famille, on lui a tourné le dos très jeune en raison de ses problèmes psychologiques. Contactée, sa propre mère ne souhaite pas la récupérer. Vulnérable, la jeune femme n'a trouvé de refuge qu'aux côtés de ses oppresseurs. La suite du procès ce vendredi...
Les assises choquent. Et même le savoir ne garantit pas d'y être préparé. Les dossiers sont exigeants, crus, et défient bien souvent l'entendement. À l'exemple de l'audience de ce jeudi où, dans le box des accusés, un homme, de 40 ans, comparaissait devant la cour pour avoir violé et violenté sa compagne à plusieurs reprises. Des faits graves qui, pourtant, ne sont que l'arbre qui cache la forêt.
En effet, tout commence le 23 décembre 2023. Ce jour là, la gendarmerie de Arue reçoit un signalement afin de porter assistance à une jeune femme en détresse qui circulait aux abords d'un supermarché de Mahina. Apeurée, celle-ci présente des marques de violence récentes ainsi qu'une très grosse cicatrice à l'arrière du crâne. Interrogée au poste de gendarmerie, la jeune victime explique qu'elle s'est disputée avec son tāne, et que ce dernier, jaloux, l'a grièvement frappée et violée. En effet, l'homme, de deux fois son âge, l'avait accusé de coucher avec d'autres hommes en raison de l'odeur et de l'aspect négligé du sexe de celle-ci. Dans l'hystérie, l’accusé a donc plongé ses doigts dans le vagin de sa compagne puis les a mis dans la bouche de cette dernière afin qu'elle “goûte” le fruit de son péché. “J'ai cru qu'il allait m'étouffer”, a-t-elle expliqué à la barre, jeudi.
Un récit répugnant qui, hélas, cachait d'autres horreurs. Alertés par la très grosse cicatrice à l'arrière de son crâne, les forces de l'ordre ont réussi à faire le rapprochement entre la jeune femme et un autre signalement, datant du mois d'octobre précédent et fait par le Centre hospitalier du Taaone auprès de la Direction territoriale de la Police Nationale (DTPN). Interrogée à ce sujet, la femme raconte avoir été frappée violemment et à plusieurs reprises par son compagnon avec un bois et un caillou. Un geste potentiellement fatal, motivé par un simple refus de sa part d'aller se baigner à la rivière. Et si la jeune victime raconte effectivement avoir reçu plusieurs coups de poing et un coup de caillou à la tête, avant d’être frappée avec un bois sur ses bras et ses jambes, les photos prises par l'équipe médicale à son arrivée à l'hôpital sont plus parlantes : le visage de la jeune femme était déformé par un immense hématome qui l'empêchait d'ouvrir les yeux. Et son corps, inerte et marqué, faisait penser à un cadavre.
Et si l'homme, une fois interpellé, a tout de suite reconnu les faits, celui-ci a néanmoins insisté sur la responsabilité de sa compagne de l'époque, affirmant qu'elle aussi le frappait. Une déclaration soutenue par la victime elle-même au moment des faits, et jusqu'à aujourd'hui : “C'est moi aussi qui ai commencé. Je lui donnais des coups de poing. Et puis au bout d'un moment il en a eu marre et il s'est mis lui aussi à me frapper”, a-t-elle expliqué aux gendarmes lors de son audition. Un aveu perturbant, suivi d'une réaction inattendue : après l'arrestation de son agresseur, la jeune femme a tout de suite émis le souhait qu'il sorte au plus vite de prison. Amoureuse, celle-ci affirme : “Il m'achète tout ce que j'aime, et il me donne à manger.” Une définition de l'amour suffisante pour celle qui n'a connu que la solitude de la rue depuis ses 8 ans.
Interrogée à la barre par la présidente du tribunal quant à sa situation sentimentale actuelle, la femme affirme avoir aujourd'hui un nouveau tāne, de 39 ans, mais avoue souhaiter revoir son agresseur. “C'est lui que je préfère” a-t-elle eu le courage de déclarer, puisque de toute manière “les deux me tapent”. Une réflexion surprenante mais qui s'explique, en partie, par le profil psychologique de l'intéressée et son parcours : la jeune femme est diagnostiquée bipolaire et schizophrène, mais n'a jamais trouvé de structures pour l'accueillir. Du côté de sa famille, on lui a tourné le dos très jeune en raison de ses problèmes psychologiques. Contactée, sa propre mère ne souhaite pas la récupérer. Vulnérable, la jeune femme n'a trouvé de refuge qu'aux côtés de ses oppresseurs. La suite du procès ce vendredi...
































