Tahiti Infos

Une centaine d'enseignants du privé en grève ce jeudi


Une centaine d'enseignants du privé se sont retrouvés ce jeudi devant le Haut-commissariat.
Une centaine d'enseignants du privé se sont retrouvés ce jeudi devant le Haut-commissariat.
PAPEETE, le 16 mai 2019 - Ils se sont donnés rendez-vous, ce jeudi matin, devant le Haut-commissariat. Un mouvement qui rejoint le rassemblement national et qui met en avant les doléances spécifiques à l'enseignement privé. Et au fenua, les revendications portent essentiellement sur le statut d'agent public et la couverture sociale.

Trois organisations syndicales de l'enseignement privé ont appelé à la grève ce jeudi, en soutien au mouvement national.

Ce sont donc plus d'une centaine d'enseignants qui se sont rendus aux alentours de 8h30 au Haut-commissariat, où ils ont été reçus par le directeur cabinet. "On a deux dossiers, le premier concerne le statut d'agent public de l’État, où la protection de l’État n'existerait plus. Nous lui avons parlé aussi de l'urgence de ce dossier, sinon les enseignants du privé ne pourront plus faire de sorties pédagogiques, parce qu'ils ne seront plus couverts par l’État. Le deuxième point porte sur les mesures sociales. Le vice-recteur a sorti une circulaire en 2017 et depuis, nous sommes sous le régime de la CPS", explique Edgar Taeatua, porte-parole de l'intersyndicale.

À la question de ne pas avoir manifesté la semaine dernière aux côtés des fonctionnaires d’État, l'intersyndicale assure que les revendications ne sont pas les mêmes, malgré le fait qu'ils soient des agents publics de l’État. "Nous ne sommes pas fonctionnaires, c'est d'ailleurs pour cette raison que les mesures sociales qui seront appliquées ne concernent pas les fonctionnaires. Un exemple, les mères de famille qui attendent leur troisième enfant. Auparavant, elles avaient 26 semaines de congés maternité et depuis 2017, on se retrouve à 16 semaines. Les fonctionnaires, eux, ont 26 semaines. On a des revendications spécifiques au privé et c'est la raison pour laquelle, nous nous sommes distingués", indique le représentant syndical.

"C'est un moment historique, puisque sur le plan local, ce sont les trois organisations syndicales de l'enseignement privé qui se sont réunies. Nous avons été reçus au Haut-commissariat, nous avons mené les revendications nationales et locales, telles que le statut d'agent public qui n'est pas reconnu de la même manière qu'en France, malgré l'extension de la loi Debré sur le territoire, et le problème aussi de notre protection sociale, puisque de manière unilatérale, en 2017, le vice-recteur nous a mis sous le régime complet de la CPS, alors que les règles de la CPS vont à l'encontre de celles de la protection sociale des agents publics de l’État. Donc, nous avons porté les revendications des trois syndicats, de manière à ce que l’État prenne en considération le problème de la Polynésie française", souligne Christine, représentante syndicale.

Après le Haut-commissariat, le cortège s'est rendu à la présidence, où les leaders syndicaux ont été reçus par la ministre du Travail, Nicole Bouteau. Dans l'après-midi, ils ont rencontré le secrétaire générale du vice-rectorat.


Après le Haut-commissariat, le cortège s'est rendu à la présidence, où les leaders syndicaux ont été reçus par la ministre du Travail, Nicole Bouteau.
Après le Haut-commissariat, le cortège s'est rendu à la présidence, où les leaders syndicaux ont été reçus par la ministre du Travail, Nicole Bouteau.

le Jeudi 16 Mai 2019 à 18:11 | Lu 1249 fois