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Un robot sous-marin français analysant les fonds testé en Méditerranée


Un robot sous-marin français analysant les fonds testé en Méditerranée
VILLEFRANCHE-SUR-MER (Alpes-Maritimes), 5 juil 2012 - Un robot sous-marin français, capable de transmettre des analyses scientifiques de pointe, a démarré jeudi une mission en Méditerranée, l'occasion de prouver ses performances au regard d'une concurrence exclusivement américaine.

Les chercheurs français tenteront, grâce à leur nouveau robot, de mieux comprendre le fonctionnement de l'océan et son rôle dans un contexte de changement environnemental.

Le planeur sous-marin SeaExplorer est "le premier système robotique français de ce type", a précisé Hervé Claustre, directeur de recherche du CNRS à l'Observatoire océanologique de Villefranche-sur-mer.

Développé dans le cadre d'un partenariat entre organismes scientifiques et industriels français de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), le robot est capable d'analyser des données scientifiques jusqu'à 700 mètres de profondeur.

Pour sa première mission, il a démarré jeudi de Villefranche-sur-mer (Alpes-Maritimes) avec une autonomie d'un à deux mois. Ce premier démonstrateur - qui mesure deux mètres de long pour 70 kilos et d'un coût avoisinant 100.000 euros - fera des allers-retours jusqu'à 50 km des côtes, remontant régulièrement à la surface pour déployer son antenne et envoyer des données aux chercheurs.

Les scientifiques de la région utilisent depuis cinq ans des planeurs sous-marins de fabrication américaine, déployés entre la Corse et Nice. Le robot français, muni de batteries rechargeables, pourrait permettre des trajectoires plus précises et plus flexibles, espèrent-ils.

"Je cherche d'abord un engin performant pour faire ma science", souligne Hervé Claustre. "Les industriels ont évidemment envie de rentrer sur ce marché", qui offre toutes sortes d'applications, par exemple dans la recherche de boîtes noires d'avions en mer, note-t-il.

Le planeur sous-marin est équipé de capteurs miniaturisés qui permettent de mesurer la température, la salinité, la concentration en produits chimiques ou encore la concentration en phytoplancton. A terme, il pourrait en emporter d'autres, par exemple pour détecter les méduses ou les hydrocarbures dissous.

Sont également impliqués dans ce projet de recherche appliquée, sous l'égide du Pôle mer Paca et de l'architecte industriel ACSA: l'IFREMER (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer), le COM (Centre d'océanologie de Marseille), ainsi que la société ACRI.

Rédigé par AFP le Mercredi 4 Juillet 2012 à 23:36 | Lu 456 fois