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Un projet audiovisuel pour lutter contre les maladies non transmissibles


Les jeunes polynésiens à leur arrivée en Nouvelle-Calédonie.
Les jeunes polynésiens à leur arrivée en Nouvelle-Calédonie.
PAPEETE, le 21 août 2017 - Dans le cadre du projet « Wake up », cinq jeunes polynésiens ont été sélectionnés pour participer à un atelier de formation à Nouméa. Ce dernier, qui débute aujourd’hui et s’achèvera le 23 août, permettra aux lauréats de se familiariser avec les techniques nécessaires à l’élaboration d’un court-métrage. Le projet « Wake up » vise à mobiliser la jeunesse du Pacifique sur la question des maladies non transmissibles.

Fin 2016, la Communauté du Pacifique et le Programme des Nations Unies pour le développement ont obtenu un financement par le Fond Pacifique pour mettre en place le projet « Wake up ». Via la réalisation de courts-métrages, le but est de de mobiliser les jeunes de la région autour de la thématique des maladies non transmissibles telles que le diabète, l’obésité ou les maladies cardiovasculaires. Toutes ces pathologies, qui sont liées aux comportements et habitudes de vie de la population, pèsent lourdement sur la société car elles réduisent sa qualité de vie et impactent fortement le budget des gouvernements. Car, à titre d’information, rappelons que 22% des jeunes des îles Tonga sont obèses, seul 14% des jeunes de Nauru sont suffisamment actifs, 53% des jeunes saoman consomment quotidiennement des boissons sucrées et 29% des jeunes wallisiens déclarent fumer. Outre cela, la Polynésie compte un taux d’obésité morbide de 40 %. Et l’on constate que peu d’actions, menées par le gouvernement en matière de sensibilisation, impliquent la jeunesse. Ce qui provoque, parfois, le peu d’intérêt des nouvelles générations pour des questions qui relèvent pourtant de leur avenir. C’est donc pour sensibiliser les populations, à travers le vecteur de la jeunesse, que le projet « Wake up » a été mis en place. Début 2017, un appel à projet a donc été lancé afin d’inviter les jeunes de sept Etats et Territoires insulaires océaniens à élaborer et soumettre des propositions de projets individuels. Sur 42 projets présentés, sept ont été retenus. Dont celui d’un jeune groupe de polynésiens qui s’est envolé, samedi dernier, vers Nouméa pour bénéficier d’une formation de trois jours.

Apprentissage

Les lauréats du projet Wake up étaient : Les îles Fidji, les îles Tonga, Les Vanuatu, la Nouvelle Zélande, la Nouvelle Calédonie, Wallis et Futuna et la Polynésie française.
Les lauréats du projet Wake up étaient : Les îles Fidji, les îles Tonga, Les Vanuatu, la Nouvelle Zélande, la Nouvelle Calédonie, Wallis et Futuna et la Polynésie française.
Pour représenter la Polynésie française, ils sont cinq à avoir été retenus : Temakeu Mara, Raianui Rey, Raihau Tinihau, Klaus Bruneau et Teddy Huiotu. Samedi dernier, nous avons pu contacter Raihau Tinihau lors de son arrivé en Nouvelle Calédonie : « Enfin, nous y sommes ! Nous sommes tous heureux de rencontrer d’autres délégations, notre première impression est très positive, l’ambiance est géniale. » Trente jeunes venus des îles Fidji, Tonga, Vanuatu, De Wallis et Futuna, de Nouvelle-Zélande, de Nouvelle Calédonie et de Polynésie française ont donc fait le voyage vers Nouméa. Dans la mesure où le projet des jeunes polynésiens concoure avec d’autres territoires, il est délicat de donner le sujet choisi mais l’on sait tout de même qu’il portera sur le diabète et la vente de sucre. Les cinq jeunes passeront une semaine à Nouméa. Ils bénéficieront d’une formation de trois jours au siège de la CPS qui leur permettra, outre la formation audiovisuelle, d’acquérir des connaissances dans le domaine des maladies non transmissibles. Pour s'occuper de la formation et du soutien à la réalisation des sept films sélectionnés, c'est la société PACIFIC TV PROD, dont la gérante est Marie Eve Tefaatau, qui a été choisie. L’ensemble des productions seront bilingues (français et anglais). En cas d’opportunité, les courts-métrages pourraient même être présentés en festival. A long terme, il serait idéal que ce projet puisse déboucher sur la mise en place d’un réseau de jeunes ambassadeurs qui lutterait dans toute la région Pacifique contre les maladies non transmissibles qui constituent un réel fléau que l’on peine encore à endiguer.

Rédigé par Garance Colbert le Lundi 21 Août 2017 à 08:10 | Lu 1493 fois