Plus de 4 000 mètres carrés sont partis en fumée, hier en début de soirée. Après avoir circonscrit l’incendie, les pompiers sont restés sur place toute la nuit pour suivre l’évolution du sinistre. À ce stade de l’enquête, aucune piste n’est écartée.
La mine défaite, les yeux rouges et le portable scotché à l’oreille, un responsable du groupe Dang scrute les flammes. A quelques mètres de lui, une vingtaine de sapeurs-pompiers de la commune de Nouméa s’activent, casques de protection sur la tête et lances à eau à la main. Deux mois quasiment jour pour jour après l’incendie qui avait ravagé le dock du grossiste Serdis, le magasin La Foir’Fouille et la réserve du supermarché Champion, le quartier de Ducos, à Nouméa, est de nouveau le théâtre d’un impressionnant et violent incendie.
Le feu a menacé des cuves d'essence
Il s’est déclaré hier soir, aux alentours de 19 heures, détruisant l’ensemble de la concession Toyota, propriété du groupe Dang. L’établissement comprend un showroom de plusieurs centaines de mètres carrés et une vaste partie administrative. En quelques minutes, les flammes ont tout brûlé. Selon les pompiers, les 4 000 mètres carrés de surface sont partis en fumée. À côté, des appartements, d’autres sociétés et une station-service sont menacés par le feu. « Il faut rapidement maîtriser l’incendie avant qu’il ne s’étende aux alentours », explique Patrick Clerc, commandant et chef de corps des pompiers de Nouméa. Une des missions prioritaires pour les soldats du feu : protéger les cuves enterrées remplies d’essence qui alimentent la toute proche station-service et qui pourraient à tout moment transformer la zone en véritable brasier.
Aux alentours de 20 heures, les pompiers ont déjà bien progressé, prenant l’avantage sur les flammes. Une épaisse fumée noire se dégage toujours du dock mais « le feu est circonscrit », assure Patrick Clerc. Ses hommes doivent rester toute la nuit pour surveiller la zone. Une longue nuit qu’ont vécu, en direct, les voisins, témoins depuis leurs balcons de toute cette agitation.
Un feu d'origine criminelle ?
« On s’est préparé à ne pas beaucoup dormir », témoigne un habitant aux « premières loges » de l’incendie. Il est un de ceux à avoir rapidement appelé les secours lorsqu’il a vu de la fumée se dégager de la concession. Au moment où nous l’interrogions, sa voisine était entendue par les services de police. Selon ses dires, cette femme a aperçu « plusieurs jeunes, excités, sortir de la concession en escaladant le grillage ». « Juste après, les premières flammes sont apparues », continue cet homme d’une quarantaine d’années. Devant le sinistre, un des responsables de la concession, l’air perdu, ne veut pas témoigner. Mais lâche rapidement « que jamais un incendie ne s’était déclaré ici depuis des dizaines d’années ». Dans la concession, cinq à six voitures étaient en exposition et une dizaine étaient garées juste devant. Difficile encore, à l’heure où nous écrivions ces lignes, de chiffrer le préjudice financier mais celui-ci pourrait se compter en plusieurs centaines de millions de francs.
Une enquête de la police a été ouverte pour déterminer l’origine de cet incendie. Piste accidentelle ou criminelle, les enquêteurs devront faire toute la lumière sur les causes de cette affaire.
Du côté de chez Toyota, la direction a demandé hier soir aux salariés de rester chez eux jusqu’à nouvel ordre. Un numéro d’urgence à destination des clients de la marque devrait être mis en place rapidement. Dans la soirée, Guillaume Boyer, directeur général du groupe Dang, a tenu à remercier l’ensemble des pompiers pour leur intervention.
Le feu a menacé des cuves d'essence
Il s’est déclaré hier soir, aux alentours de 19 heures, détruisant l’ensemble de la concession Toyota, propriété du groupe Dang. L’établissement comprend un showroom de plusieurs centaines de mètres carrés et une vaste partie administrative. En quelques minutes, les flammes ont tout brûlé. Selon les pompiers, les 4 000 mètres carrés de surface sont partis en fumée. À côté, des appartements, d’autres sociétés et une station-service sont menacés par le feu. « Il faut rapidement maîtriser l’incendie avant qu’il ne s’étende aux alentours », explique Patrick Clerc, commandant et chef de corps des pompiers de Nouméa. Une des missions prioritaires pour les soldats du feu : protéger les cuves enterrées remplies d’essence qui alimentent la toute proche station-service et qui pourraient à tout moment transformer la zone en véritable brasier.
Aux alentours de 20 heures, les pompiers ont déjà bien progressé, prenant l’avantage sur les flammes. Une épaisse fumée noire se dégage toujours du dock mais « le feu est circonscrit », assure Patrick Clerc. Ses hommes doivent rester toute la nuit pour surveiller la zone. Une longue nuit qu’ont vécu, en direct, les voisins, témoins depuis leurs balcons de toute cette agitation.
Un feu d'origine criminelle ?
« On s’est préparé à ne pas beaucoup dormir », témoigne un habitant aux « premières loges » de l’incendie. Il est un de ceux à avoir rapidement appelé les secours lorsqu’il a vu de la fumée se dégager de la concession. Au moment où nous l’interrogions, sa voisine était entendue par les services de police. Selon ses dires, cette femme a aperçu « plusieurs jeunes, excités, sortir de la concession en escaladant le grillage ». « Juste après, les premières flammes sont apparues », continue cet homme d’une quarantaine d’années. Devant le sinistre, un des responsables de la concession, l’air perdu, ne veut pas témoigner. Mais lâche rapidement « que jamais un incendie ne s’était déclaré ici depuis des dizaines d’années ». Dans la concession, cinq à six voitures étaient en exposition et une dizaine étaient garées juste devant. Difficile encore, à l’heure où nous écrivions ces lignes, de chiffrer le préjudice financier mais celui-ci pourrait se compter en plusieurs centaines de millions de francs.
Une enquête de la police a été ouverte pour déterminer l’origine de cet incendie. Piste accidentelle ou criminelle, les enquêteurs devront faire toute la lumière sur les causes de cette affaire.
Du côté de chez Toyota, la direction a demandé hier soir aux salariés de rester chez eux jusqu’à nouvel ordre. Un numéro d’urgence à destination des clients de la marque devrait être mis en place rapidement. Dans la soirée, Guillaume Boyer, directeur général du groupe Dang, a tenu à remercier l’ensemble des pompiers pour leur intervention.
Photo Thierry Perron et J.-A.G.-L.
