Moerani Tauhiro, directrice de l’école de danse hawaiienne Ha’aheo o Kahiki, et son assistante, Hanatea Marurai, se confient sur cette expérience “magique” (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 15 octobre 2025 – Ouverte à Taravao en 2017, l’école de danse hawaiienne Ha’aheo o Kahiki a été invitée à participer au Kumukahi Ukulele & Hula Festival, la semaine dernière, à Las Vegas. L’équipe tahitienne a fait forte impression lors de ses quatre prestations, qui ont notamment mis à l’honneur les Tuamotu et le ‘ura de Rimatara à travers des compositions originales. Retour sur cette première expérience “magique” récompensée par deux prix.
Ouverte à Taravao en 2017, l’école de danse hawaiienne Ha’aheo o Kahiki est passée par le Heiva des écoles en 2022 et 2023. Quelques années plus tôt, elle s’était fait connaître avec la chanson et le clip E o mai ku’u ipo. L’équipe vient de relever un nouveau défi en participant à la dixième édition du Kumukahi Ukulele & Hula Festival, les 10 et 11 octobre, au Convention Center de l’hôtel Rio, à Las Vegas. Basée sur “la bienveillance, le respect et le partage”, la compétition a réuni une vingtaine d’écoles en provenance de plusieurs états américains, dont Hawai’i.
Ouverte à Taravao en 2017, l’école de danse hawaiienne Ha’aheo o Kahiki est passée par le Heiva des écoles en 2022 et 2023. Quelques années plus tôt, elle s’était fait connaître avec la chanson et le clip E o mai ku’u ipo. L’équipe vient de relever un nouveau défi en participant à la dixième édition du Kumukahi Ukulele & Hula Festival, les 10 et 11 octobre, au Convention Center de l’hôtel Rio, à Las Vegas. Basée sur “la bienveillance, le respect et le partage”, la compétition a réuni une vingtaine d’écoles en provenance de plusieurs états américains, dont Hawai’i.
Une opportunité et un honneur
Invité, le hālau de Taravao était le seul représentant de la Polynésie française. “Ce n’était pas prévu”, raconte la professeure et directrice de Ha’aheo o Kahiki, Moerani Tauhiro. “Lors de notre voyage culturel en mai à Hawai’i pour permettre à mes élèves de s’imprégner des lieux et de l’histoire, ma kumu hula, Kekela Miller, basée à Lā’ie sur l’île de O’ahu, a été touchée par notre implication et elle nous a proposé de participer. On n’a eu que quatre mois pour nous préparer, mais on a voulu saisir cette opportunité !” Le temps de finaliser les chants, les chorégraphies et les robes et de mener une levée de fonds, et la délégation de 21 artistes et accompagnateurs s’envolait pour son premier concours de hula. “Ça a été possible grâce au soutien des familles. C’était un privilège et un honneur de participer à ce festival ! Il y avait un peu d’appréhension, mais c’était une belle découverte. C’est passé tellement vite, comme un rêve”, poursuit Moerani Tauhiro.
Les participantes ont fait forte impression lors de leurs quatre prestations : un groupe de cinq danseuses en catégorie kūpuna (plus de 50 ans) et un autre groupe de cinq danseuses en catégorie makuahine (plus de 30 ans), ainsi que deux solistes. Elles étaient accompagnées par trois musiciens expérimentés et leur kumu hula au chant et à la composition. “On a dansé avec le cœur”, résume Moerani Tauhiro, qui tenait notamment à porter sur scène l’histoire du ‘ura de Rimatara, en lien avec la préservation des espèces endémiques. Une démarche qui n’a pas manqué de toucher le jury, composé de kumu hula renommés.
Deux prix “surprises”
L’école a d’ailleurs été récompensée par deux prix. Le premier a été attribué à Hanatea Marurai, assistante de Moerani Tauhiro, sacrée meilleure danseuse chez les makuahine. “C’était une surprise quand j’ai entendu mon nom. Je ne m’attendais pas à recevoir ce prix. J’étais déjà gagnante en ayant la chance de participer à ce festival. C’était vraiment magique ! J’étais dans mon élément : j’ai vécu ma danse sur une chanson sur le thème des Tuamotu composée par Moerani”, confie-t-elle, émue d’avoir pu renouer avec ses propres racines pa’umotu via sa grand-mère paternelle.
Double surprise pour l’école Ha’aheo o Kahiki, qui a été gratifiée d’un second prix encore plus inattendu. “Il a été annoncé à la fin. C’est un grand prix décerné par les organisateurs, le jury et le public qui vient récompenser le meilleur hālau, celui qui a porté avec dignité les valeurs du Kumukahi. On ne s’en est pas rendu compte, mais on a été observé tout au long du séjour et ils ont apprécié le fait qu’on était naturellement accueillants et remplis d’amour dans notre groupe et envers les autres”, se réjouit la directrice.
Entre la reprise des cours et un peu de repos bien mérité, les projets fusent. Dans les années à venir, Moerani Tauhiro et ses élèves vont continuer à se laisser porter par leur passion pour le hula : “Je prépare d’autres compositions pour mettre à l’honneur Tahiti et mes racines polynésiennes. Il y aura d’autres participations à des festivals, des échanges culturels avec des écoles de danse hawaiienne et des voyages, si possible pour assister à la grande compétition Merrie Monarch. On va y aller progressivement, car il faut se laisser le temps de récolter les fonds nécessaires.”





































