Vue aérienne partagée par la Direction de la culture et du patrimoine via l’exposition des 50 ans de l’arrivée de Hōkūle’a en Polynésie (Crédit : DCP).
Tahiti, le 3 juillet 2025 – Le premier colloque international du va’a se tiendra le mardi 8 juillet, à Teva i Uta, à l’initiative de l’association Haururu. Plusieurs référents culturels et maîtres-navigateurs de Tahiti, des Marquises, de Hawai’i, de Nouvelle-Zélande et des îles Cook interrogeront le va’a en tant que fondement de la société polynésienne. En toile de fond, un “rêve” se dessine en lien avec le voyage fédérateur de la pirogue Hōkūle’a : l’inscription du va’a au patrimoine immatériel de l’Unesco.
L’association Haururu, avec le soutien de la communauté de communes Terehēamanu et du ministère de l’Éducation et de la Culture, organise le premier colloque international du va’a, mardi 8 juillet, de 8 à 16 heures, au motu Ovini de Papeari, à Teva i Uta.
La journée sera ponctuée de chants emblématiques et de cérémonies culturelles. Les allocutions de plusieurs experts sont attendues, à commencer par Yves Doudoute, fondateur de l’association Haururu, mobilisée en faveur de la protection et de la valorisation du patrimoine culturel et environnemental de la vallée de Papeno’o à travers le site de Fare Hape.
L’association Haururu, avec le soutien de la communauté de communes Terehēamanu et du ministère de l’Éducation et de la Culture, organise le premier colloque international du va’a, mardi 8 juillet, de 8 à 16 heures, au motu Ovini de Papeari, à Teva i Uta.
La journée sera ponctuée de chants emblématiques et de cérémonies culturelles. Les allocutions de plusieurs experts sont attendues, à commencer par Yves Doudoute, fondateur de l’association Haururu, mobilisée en faveur de la protection et de la valorisation du patrimoine culturel et environnemental de la vallée de Papeno’o à travers le site de Fare Hape.
Un sujet “fondamental”
Pour l’association, cette prise de conscience des origines polynésiennes passe aussi par le va’a. “Ça fait 16 ans que ce projet est en réflexion”, confie Yves Doudoute, qui souhaite explorer la “philosophie” du va’a. “La question qu’on se pose, au-delà de l’objet et de l’outil extraordinaire : c’est quoi un va’a ? Il faut qu’on se retrouve dans nos valeurs qui ont été taillées par le va’a. La société était organisée en va’a : on ne parlait pas de district, mais de va’a mata’eina’a avec une collectivité très forte, qu’on trouve encore dans certaines îles ou à Tautira. La question du va’a est fondamentale pour notre société. Au-delà des milliards qu’on peut verser, il y a de la violence et des sans domicile fixe. On est complètement déboussolé !”
Se souvenir de l’aspect communautaire du va’a, c’est aussi s’ouvrir aux cultures voisines. Parmi les intervenants attendus, localement, l’anthropologue Edgar Tetahiotupa représentera l’archipel des Marquises. La vision d’autres îles du Pacifique sera partagée par les maîtres-navigateurs Nainoa Thompson pour Hawai’i, Hoturoa Barclay-Kerr pour la Nouvelle-Zélande et Tua Pittman pour les îles Cook. Plusieurs sessions de questions-réponses seront organisées avec le public. Une retransmission en direct est également prévue.
La présence des pirogues Hōkūle’a et Hikianalia en Polynésie est étroitement liée à ces échanges, comme nous l’a expliqué Johann Hironui Bouit, membre de Haururu : “Ce colloque, c’est un projet fédérateur pour les pays insulaires du grand océan. Ce n’est pas une conférence pour débattre de l’histoire du va’a, mais une discussion avec des invités exceptionnels autour du va’a en tant que symbole de notre société”.
D’autres colloques devraient accompagner Moananuiākea, le voyage de trois ans entamé par les deux pirogues traditionnelles. La prochaine rencontre pourrait ainsi se tenir en Nouvelle-Zélande, en fin d’année. En toile de fond se dessine “un rêve” : proposer l’inscription du va’a sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco avec une approche collective à l’échelle du Pacifique.





































